NBA Summer League – ce qu’il faut retenir : franchise par franchise, on fait le point sur la Conférence Ouest !

Le 18 juil. 2022 à 18:33 par Giovanni Marriette

Chet Holmgren 6 juillet 2022
Source image : NBA League Pass

Dix jours de compétition sont derrière nous, enfin façon de parler, et Las Vegas nous a donc offert nos premiers rebonds et, forcément, nos premières impressions pour la saison qui débutera dans trois mois environ. Qui nous a tapé dans l’œil, quel projet nous semblent cohérents quand d’autres réclameront sans doute un peu de patience ? On fait un gros point sur les quinze franchises de la Conférence Ouest avec toujours ce mot d’ordre : de la nuance. Et surtout la règle numéro 1 : pas de conclusions hâtives.

NBA Summer League – ce qu’il faut retenir : franchise par franchise, on a aussi fait le point sur la Conférence Est !

Houston Rockets

Honneur aux plus gros tanks de la saison dernière et donc, forcément, aux équipes les plus intéressantes à suivre en Summer League, le cycle de la vie comme dirait l’autre. Concernant Houston ? Oh, il y en a des choses à dire. Les grands débuts de Jabari Smith Jr. tout d’abord, un peu en dedans – dans l’observation diront certains – lors de son premier match en bugne à bugne avec Banchero, puis par la suite détendu et clairement au dessus du lot face aux adultes. De la défense, du QI Basket, un corps de rêve pour la pratique de ce sport et, surtout, un poignet à faire verdir de plaisir Ray Allen. Les Rockets tiennent un crack c’est quasi officiel, et on applaudit également des deux mains le reste de la pêche texane du mois de juin car Tari Eason et Ty-Ty Washington Jr. ont également donné satisfaction sur cette Summer League, tout comme le sophomore Josh Christopher d’ailleurs. Rajoutez-moi ça à la demi-douzaine de cracks qui les attendra à la reprise et, à défaut de gagner, cette joyeuse bande risque de nous filer les poils bien souvent.

Oklahoma City Thunder

Autre squad de gosses très attendu à Vegas, celui du Thunder. On commence par The Artist ? Josh Giddey messieurs dames, passé en coup de vent dans le Nevada pour nous faire comprendre à tous qu’il n’avait rien à faire à ce niveau-là. Pour les plus jeunes on en place une pour Ousmane Dieng, maladroit dans un premier temps, puis beaucoup mieux par la suite et finalement blessé, paye ton triangle des Bermudes, parlons également des confirmations du niveau de Tre Mann, Aaron Wiggins, Aleksej Pokusevski et Jeremiah Robinson-Earl, ou encore de la belle première du duo de quasi-homonymes Jalen et Jaylin Williams. Mais comment ne pas évoquer, évidemment, les grands débuts de Chet Holmgren, phénoménal sur son premier match à Salt Lake City puis efficace ensuite, en défense avec ses longs bras de poulpe et en attaque grâce à une polyvalence que l’on estampillera bientôt 3.0 puisqu’il parait que la mode c’est d’avoir des arrières de 2m15. Ciel grand bleu sur l’Oklahoma, on rajoute Shai Gilgeous-Alexander, Luguentz Dort et Darius Bazley… et Mark Daigneault a déjà son roster au complet, avec zéro alcool dans le mini-bar.

Sacramento Kings

Tenants du titre à Las Vegas, les Kings étaient de retour avec un nouveau begey dans le roster. Messieurs dames veuillez accueillir Keegan Murray, n°4 de la Draft et peut-être le meilleur joueur de ce mois de juillet toutes ligues confondues. Du sale à chaque match, une égalisation au buzzer complètement folle face au Magic de Banchero, et ce rôle de leader dont il s’est parfaitement accommodé pendant presque deux semaines. La fanbase de Sacramento revit et se met à croire à de folles destinées, oui on en fait trop, mais KM a été parfait sur ce qu’il a montré jusque-là et c’est un plaisir simple mais essentiel pour des fans sevrés de joie depuis mille ans. Leader d’attaque, solide sur les appuis Tonton, exemplaire en défense et dans la constance, on attend désormais de voir ce que donnera Keegan en version NBA mais l’apéro fut délicieux. Big-up également à Neemias Queta, physique d’une autre planète et amené à gratter des minutes chez les grands cette saison, ou encore à Frankie Ferrari, parce que c’est aussi pour ce genre de blase qu’on regarde du basket en juillet.

Portland Trail Blazers

On attendait Shaedon Sharpe, mais on a surtout vu Trendon Watford, Jabari Walker, Brandon Williams et Keon Johnson. Tellement vus que le premier des quatre a fini MVP de la finale et que tout ce petit monde est reparti avec une bague de champions, la première de l’histoire de la compétition. Blessure à l’épaule dès les premières minutes du premier match pour le n°7 de la Draft, déjà bien assez sujet aux blessures et donc déjà sous les feux des projecteurs, mais pour ce qui est de la suite le plan s’est déroulé sans accroc avec une défense parfaite face aux attaques déjà claquées des adversaires, un trio de sophomores en chien et un Jabari Walker qui a volé à Sharpe le rôle du rookie plein de promesses, en tout cas pour l’instant. We are the champions, my friend, and we’ll keep on fighting til the end.

Los Angeles Lakers

Eux on les attendait, déjà parce que ce sont les Lakers et parce qu’on attend quoiqu’il arrive les Lakers, puis surtout car c’était l’occasion de les voir gagner des matchs, ce qui, très franchement n’est pas arrivé beaucoup depuis le cœur de l’hiver dernier. A l’arrivée ? Cinq matchs, trois victoires, we are the presque champions. Les leaders de ce squad estival se nomment Scotty Pippen Jr., vraie révélation au poste de meneur, Cole Swider ou Mason Jones, avouez qu’on aurait mis des noms au hasard que vous n’y auriez vu que du feu, et je crois bien qu’on se répète. Petite déception par contre pour Shareef O’Neal car il n’a pas du tout tourné à 35 points et 20 rebonds, pendant que LeBron, lui, en plantait 42 mais du côté de Los Angeles lors de la Drew League.

San Antonio Spurs

Kiffants ces petits Spurs ! Pas beaucoup de victoires hein, mais vous savez ce qu’on en pense et cette Summer League a surtout permis de confirmer – peut-être – que les Texans avaient eu du flair à la Draft, plutôt de bonne augure après le départ un peu tristoune de Dejounte Murray contre un paquet de Camel et trois piles AAA. Josh Primo a gazouillé quelques minutes, déjà, mais ce sont surtout Malaki Branham et Blake Wesley qui ont fait mumuse à Vegas, prenant des wagons de tirs tah Nick Young et démontrant que l’âge n’était pas un frein quand on avait la dalle. Darius Days a également montré de belles choses mais il a quitté la ville depuis alors on nexte, on nexte jusqu’à la reprise, avec ou sans Gregg Popovich, pour voir les Spurs aller chercher peut-être le pire bilan de leur histoire ? En tout cas on leur souhaite.

Los Angeles Clippers

Rien de bien folichon à se mettre sous la dent, si ce n’est Brandon Boston Jr. qui a profité de cette SL pour se faire les… dents, justement. Le Frenchie Moussa Diabate a parfois offert de belles productions, mais pas vraiment de crackito susceptible de tout éclater à la rentrée. Est-ce qu’on s’est fait chier devant les Clippers en juillet ? Vous avez déjà la réponse, en toute amitié bien sûr.

Minnesota Timberwolves

Tiens, encore une franchise qui a davantage fait l’actu de par sa Free Agency que par sa Summer League. Est-ce que ça signifie que la signature de Rudy Gobert nous parle plus que celle de Josh Minott, récompensé de ses efforts à Vegas ? Possible, et on a quand même réussi à vous glisser une info dans la phrase précédente, ce qui n’est pas rien.

New Orleans Pelicans

L’un des bad trip de cette SL, puisqu’on a assisté à l’un des premiers drames de cette saison avec la blessure du jeune E.J. Liddell, touché aux croisés et qui ratera probablement l’intégralité de ce qui aurait du être sa première saison. Partant de là difficile de s’extasier sur un gros match de Trey Murphy ou Naji Marshall, sur le talent de Jared Harper ou le placement du Y dans le nom de Deividas Sirvydis. Non, cette Summer League 2022 restera pour toujours un souvenir de mer*e pour les fans des Pels. Fais chier.

Denver Nuggets

Un rookie attendu et qui a partiellement répondu aux attentes (Christian Braun), un autre qu’on a surtout maté le drapeau à la main et qui a su se montrer mais de manière parcimonieuse (Ismael Kamagate), et quelques bestioles de type Paul Watson ou Collin Gillespie qui étaient clairement là pour trouver un job à n’importe quel prix. On a évidemment mis le focus sur les deux premiers avec, tout de même, un joli pressentiment pour Kiki Braun, alors qu’on est encore en train de tourner autour de cette table de salon pour essayer de comprendre comment il est possible qu’en 2022 DeAndre Jordan prenne la place d’un jeune prospect dans une rotation.

Utah Jazz

Plusieurs confirmations (Tacko Fall est grand, Jared Butler est fort, Koffi Cockburn est costaud mais il a surtout un nom marrant), des questions (James Palmer sera-t-il bientôt le maire de Bourg-en-Bresse ? Johnny Juzang vaut-il le coup ?), et un avènement, celui de Bruno Caboclo en tant que meilleur joueur de l’histoire de la famille Caboclo. Plus sérieusement ? Le Jazz a envoyé un peu de jeu dans les deux SL auxquelles la franchise a participé, et le Jazz est donc la première équipe, aussi, à s’être fait marcher dessus par Chet Holmgren. Et ça, dans quelques décennies, Johnny Juzang pourra le dire à ses petits enfants.

Phoenix Suns

Ishmail Wainxright car il connait les bails, Olivier Sarr en début de compétition, le MVP sortant Louis King et le drôle de géant Jo Lual-Acuil Jr. Voilà pour l’essentiel de la Summer League des Suns, l’une des franchises qui ne comptera de toute façon pas vraiment sur ses cracks de Summer League pour faire la diff cette saison.

Memphis Grizzlies

L’une des darling de ce mois de juillet, avec, vraiment, trop de begeys qui nous ont plu. Jake LaRavia tout d’abord, solide au scoring, solide quand il monte au sac et magique parfois grâce à son jeu de passes de la street. Puis David Roddy, slasher excitant et scoreur efficace qui ravira sans doute le bout du banc de Taylor Jenkins cette saison. On n’oublie pas Ziaire Williams évidemment, solide car déjà plein d’XP NBA et de talent, on n’oublie pas non plus Santi Aldama, idem, mais comment ne pas finir avec le combo Kenneth Lofton Jr. / Ronaldo Segu, duo incroyable mais dont l’un des deux seulement aura probablement sa chance cette saison, pas parce que Kenny se sera assis sur ses 80 kilos mais plutôt car Kenny a lâché une dinguerie de Summer League, devenant presque instantanément le joueur préféré de tous les gros basketteurs de la planète.

Dallas Mavericks

Si vous êtes fans de Dallas vous avez certainement passé des moments… très longs ces dix derniers jours. Pourquoi ? Parce qu’on s’est fait chier, parce que Jaden Hardy avait été solide au premier soir mais a vu son adresse le quitter par la suite, et parce qu’aucun de ses coéquipiers n’a vraiment pris le relais à part un certain Jerrick Harding, rien à dire de fou mis à part que son prénom commence comme une jerricane. Ouais, on a genre VRAIMENT pas grand chose à dire sur la Summer League des Mavs.

Golden State Warriors

Honneur aux champions NBA en titre, qui le redeviendront peut-être un jour grâce à la jeunesse entrevue à San Francisco et Las Vegas. Les futurs joyaux se nomment évidemment Moses Moody, Jonathan Kuminga et James Wiseman, dominants as f*ck, mais on préfère insister sur deux chouchous naissants, ces begey Mac MacClung et Gui Santos, le premier étant une espèce d’hybride entre J.R. Smith et Alex Caruso, et le second nous rappelant le jeune Kevin Durant à son arrivée en NBA (pas du tout). Deux hommes qu’on ne reverra pas forcément des soirées entières cette saison mais vous l’aurez lu ici en first : un jour Mac et Gui domineront le monde, un jour Mac et Gui adopteront un enfant et l’appelleront JaVale. Allez, apéro.


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