Rookie de l’Année 2020-21 : LaMelo Ball prend les commandes, et attention ce n’est que le début

Le 01 févr. 2021 à 13:28 par Nicolas Meichel

LaMelo Ball 15 décembre 2020
Source image : YouTube

Nous sommes le 1er février 2021 et comme vous le savez, chaque changement de mois s’accompagne de la publication de rankings faits maison pour bien établir la hiérarchie individuelle dans la course aux différents NBA awards. Parmi eux, le Rookie of the Year évidemment, remporté la saison dernière par Ja Morant. Alors, qui va succéder au phénomène des Grizzlies cette année ? 

Statistiques et analyses fines arrêtées au 1er février

Quelques mentions honorables

Sans ordre particulier : 

– Théo Maledon (Thunder) : 7,3 points à 41,2% au tir dont 37,7% du parking, 2,7 rebonds, 2,7 assists en 21,2 minutes

– Desmond Bane (Grizzlies) : 9,1 points à 49,5% au tir dont 52,0% du parking, 2,9 rebonds, 1,1 assist en 21,9 minutes

– Xavier Tillman (Grizzlies) : 8,3 points à 53,8% au tir, 4,1 rebonds, 1,8 assist et 1,3 interception en 20,8 minutes

– Saddiq Bey (Pistons) : 7,3 points à 35,1% au tir dont 36,3% du parking et 81,5% aux lancers-francs, 3,3 rebonds, 0,7 assist en 18,4 minutes

– Precious Achiuwa (Heat) : 7,5 points à 64,0% au tir, 4,8 rebonds, 0,8 assist en 15,9 minutes

– Deni Avdija (Wizards) : 6,6 points à 43,9% au tir dont 43,2% du parking, 3,8 rebonds, 2,0 assists en 22,5 minutes

– Devin Vassell (Spurs) : 5,5 points à 38,0% au tir dont 39,6% du parking et 88,9% aux lancers-francs, 3,4 rebonds, 1,2 assist et 1,2 interception en 17,9 minutes

#10 – Isaac Okoro (Cavaliers) / Payton Pritchard (Celtics)

Statistiques 2020-21 Okoro : 8,5 points à 41,4% au tir, 2,4 rebonds, 2,2 assists et 1,2 interception en 35,5 minutes
Statistiques 2020-21 Pritchard : 7,7 points à 48,8% au tir dont 42,5% du parking, 2,4 rebonds et 2,6 assists en 20,9 minutes

On commence le Top 10 avec deux mecs à égalité, car on estimait que chacun méritait quelques lignes. Isaac Okoro d’abord, rookie drafté en cinquième position et possédant le plus gros temps de jeu parmi toute sa classe de Draft (il a tout de même raté cinq matchs en début de saison). Précieux en défense, les Cavaliers n’hésitent pas à le placer sur les meilleurs joueurs adverses et il est toujours prêt pour le challenge, même si ça signifie prendre 46 points par LeBron James. Okoro – titulaire à tous les matchs – apporte aussi sa petite contribution en attaque et participe ainsi au début de saison encourageant des Cavaliers. Quant à Payton Pritchard, la hype est lancée même s’il est aujourd’hui sur la touche. Avant sa blessure au genou, il a fait parler de lui à plusieurs reprises, profitant notamment de l’absence de Kemba Walker pour s’illustrer des deux côtés du terrain. 23 points face aux Raptors, un game winner à Miami, les louanges de Jaylen Brown… bref, la belle histoire pour cette petite boule d’énergie d’1m85 qui donne tout sur un terrain.

#9 – Jae’Sean Tate (Rockets)

Statistiques 2020-21 : 8,2 points à 51,3% au tir, 4,7 rebonds et 1,6 assist en 25,7 minutes

Une belle petite révélation du côté de Houston. Non drafté en 2018 et passé par la Belgique puis l’Australie avant d’obtenir sa chance en NBA, le rookie de 25 ans montre qu’il peut apporter des choses au plus haut niveau à travers notamment sa polyvalence. Ses qualités ? Une bonne vision de jeu, un corps fait pour la Grande Ligue (1m93, 104 kilos), un rebondeur solide et un défenseur qui pèse. En plus, il n’est pas le genre de gars à baisser les yeux, lui qui s’est embrouillé avec James Harden à l’entraînement juste avant le début de la saison. Avec le départ du Barbu mais aussi l’accumulation d’absences à Houston, Tate a eu droit à plus de responsabilités et a profité de l’opportunité pour se montrer, lui qui a notamment accumulé huit titularisations en 18 matchs.

#8 – Cole Anthony (Magic)

Statistiques 2020-21 : 10,8 points à 36,2% au tir et 85,7% aux lancers-francs, 4,4 rebonds et 3,7 assists en 26,7 minutes

Avec la grosse blessure de Markelle Fultz, Cole Anthony a été propulsé dans le cinq du Magic et a forcément vu ses responsabilités augmenter. Quand on est rookie et qu’on évolue en tant que meneur, la transition est toujours difficile (sauf quand on s’appelle Ja Morant) mais Anthony ne s’en sort pas trop mal. Alors clairement, le produit de North Carolina n’est pas un modèle d’efficacité aujourd’hui, mais il parvient à limiter les erreurs et à contribuer dans les différents secteurs du jeu pour son équipe. Il a déjà atteint la barre des 15 points à six reprises, avec notamment une pointe à 21 unités face aux Hornets de LaMelo Ball il y a quelques jours. Et puis comment oublier son buzzer beater à 3-points face aux Wolves d’Anthony Edwards le 20 janvier dernier ?

#7 – Tyrese Maxey (Sixers)

Statistiques 2020-21 : 9,6 points à 46,3% au tir et 87,5% aux lancers-francs, 2,1 rebonds et 1,9 assist en 18,9 minutes

Si on devait refaire la Draft aujourd’hui, il est sûr et certain que Tyrese Maxey sortirait avant la 21e place comme c’était le cas il y a quelques semaines. Parce que le gamin contribue au début de saison très solide des Sixers, aujourd’hui premiers de la Conférence Est. Le rookie formé à Kentucky a marqué les esprits quand il a planté 39 pions face aux Nuggets dans ce fameux match où Philly a joué à sept, mais ce n’était pas un exploit isolé. Durant cette période à la mi-janvier où l’équipe de Philadelphie était diminuée, il a enchaîné les performances solides dans un rôle de titulaire. Forcément, avec le retour de Seth Curry, Maxey est depuis revenu sur le banc et voit son temps de jeu être assez irrégulier en ce moment, mais il s’est suffisamment illustré en ce début de saison pour être bien classé dans ce premier Rookie Ranking. Capable d’exploser en attaque et possédant un potentiel défensif intéressant, Tyrese a ce qu’il faut pour devenir un joueur solide dans la Ligue.

#6 – Patrick Williams (Bulls)

Statistiques 2020-21 : 9,5 points à 46,6% au tir dont 43,6% à 3-points et 82,1% aux lancers-francs, 3,8 rebonds et 1,0 assist en 25,4 minutes

Solide. S’il y a bien un mot pour caractériser le rookie des Bulls et son début de saison, c’est celui-là. Surprenant quatrième pick à la Draft 2020, Patrick Williams donne pour l’instant raison à la franchise de Chicago, lui qui montre déjà son très gros potentiel de two-way player, un potentiel d’ailleurs salué par LeBron James lui-même. Si sa production offensive a tendance à varier pas mal et qu’il a tendance à hésiter quand il s’agit de tenter sa chance et prendre des décisions rapides, ça reste propre dans l’ensemble mais surtout, il pèse pas mal dans sa propre moitié de terrain, où les Bulls n’hésitent pas à lui donner de grandes responsabilités. Titulaire à 16 reprises en autant de matchs, il est déjà une pièce qui compte à Chicago et même s’il a connu quelques difficultés récemment, on va dire que c’est le métier qui rentre.

#5 – Immanuel Quickley (Knicks)

Statistiques 2020-21 : 12,4 points à 41,1% au tir dont 36,5% à 3-points, 2,2 rebonds et 2,5 assists en 19,1 minutes

Le nouveau chouchou de New York, c’est lui. Sélectionné avec le 25e choix de la Draft 2020, Immanuel Quickley enchaîne les performances en sortie de banc, au grand dam d’un Elfrid Payton qui a vu toute la fanbase des Knicks se retourner contre lui. 19 points contre Brooklyn, 23 à Cleveland, 31 à Portland (dont 21 dans le quatrième quart-temps !) ou encore deux matchs de suite à 25 pions face aux Cavaliers puis aux Clippers hier, Quick n’a pas perdu de temps pour marquer les esprits avec ses floaters qui provoquent des emojis cœur dans tout Big Apple. Bon, dans le même temps, il faut dire aussi que le produit de Kentucky a connu des trous d’air qui nous rappellent qu’il est seulement rookie, avec des matchs à 1/10 ou 1/11 au tir. Mais ça reste un très bon départ pour lui. Reste à voir si Tom Thibodeau va prochainement l’intégrer dans le cinq où s’il va continuer de l’utiliser en sortie de banc derrière Elfrid.

#4 – Anthony Edwards (Wolves)

Statistiques 2020-21 : 13,6 points à 37,1% au tir et 82,9% aux lancers-francs, 3,0 rebonds et 1,8 assist en 25,7 minutes

Le numéro 1 de la Draft 2020 est le rookie le plus prolifique au scoring sur ce début de saison, mais bonjour les montagnes russes. Évoluant dans une équipe en carton qui a désespérément besoin du retour de Karl-Anthony Towns, l’ancien Bulldog était plutôt bien parti en apportant une production offensive solide en sortie de banc sur les premiers matchs, avant de percuter un vrai mur au milieu du mois de janvier, où il a maltraité les cercles en enchaînant les briquasses. Depuis, il a réussi à rectifier le tir : 19,2 points, 3,4 rebonds, 2,2 passes décisives et 1,4 interception de moyenne à 43,2% au tir, 46,9% de loin et 94,4% aux lancers-francs. Voici ses stats sur les cinq derniers matchs, avec deux titularisations. Intéressant. Monstre athlétique mais assez brut de décoffrage, Edwards parvient à limiter les déchets ces derniers temps et progresse dans ses choix, de bon augure pour la suite.

#3 – James Wiseman (Warriors)

Statistiques 2020-21 : 12,2 points à 50,0% au tir dont 40,9% à 3-points, 6,1 rebonds et 1,3 contre en 21,0 minutes

Avant le début de la saison, Steve Kerr avait prévenu tout le monde : il faudra être patient avec James Wiseman, qui a pratiquement fait le grand saut du lycée à la NBA sachant qu’il n’a presque pas joué à l’université, tout ça dans un contexte COVID qui n’a pas facilité l’intégration des rookies chez les grands. Malgré tout ça, le jeune pivot de 19 ans a déjà montré un aperçu de son très grand potentiel, notamment sur le plan athlétique. Titulaire au cours de la première quinzaine de matchs, Wiseman contribue désormais en sortie de banc, lui qui a notamment proposé une performance à 25 points (9/14 au tir, avec un parfait 3/3 de loin) face aux Wolves d’Anthony Edwards dans un très joli duel de rookies. Bien évidemment, sa jeunesse et son inexpérience se voient de temps à autre, comme lors de ce match face aux Lakers lors du MLK Day, dans lequel il a terminé avec plus de fautes (5) et de turnovers (5) que de points (4). Mais dans l’ensemble, c’est encourageant. Bien entouré à Golden State, il apprend et progresse bien.

#2 – Tyrese Haliburton (Kings)

Statistiques 2020-21 : 11,0 points à 47,3% au tir dont 41,7% à 3-points et 83,3% aux lancers-francs, 3,4 rebonds, 5,4 assists et 1,1 interception en 28,6 minutes

On ne sait pas comment Tyrese Haliburton a fait pour tomber jusqu’en 12e position de la Draft 2020, mais le gamin impressionne depuis le début de la saison. C’est simple, quand on le voit jouer, on n’a pas l’impression de voir un rookie. Serein, confiant, propre (seulement 1,6 turnover par match) et efficace dans son jeu, le guard des Kings assure et n’oublie pas de régaler la galerie à travers notamment ses belles qualités de playmaker. Le gamin est même capable de s’illustrer en défense avec sa grande taille pour un meneur (1m96) et ses longs bras. Comme de nombreux rookies, Tyrese évolue pour l’instant en sortie de banc mais il termine surtout les matchs et à plusieurs reprises, on l’a vu se montrer bien clutch. S’il est un peu plus discret depuis la mi-janvier, Haliburton mérite la place de dauphin pour l’ensemble de son œuvre. Et ce n’est pas son shoot chelou (mais redoutable) qui va changer quoi que ce soit.

#1 – LaMelo Ball (Hornets)

Statistiques 2020-21 : 12,2 points à 43,1% au tir, 5,9 rebonds, 6,1 assists et 1,5 interception en 25,1 minutes

Rookie possédant probablement le plus de hype parmi sa classe, LaMelo Ball n’a pas raté son entrée en NBA. Non seulement il squatte les Top 10 avec ses passes magiques et son côté showman mais surtout, il montre qu’il peut apporter un vrai plus à une équipe dès maintenant. Excellent rebondeur, excellent distributeur, il brille par sa polyvalence, lui qui a déjà marqué l’histoire de la NBA en devenant le plus jeune joueur all-time à claquer un triple-double. Pourtant, il ne commence pas les matchs dans le cinq pour l’instant et l’une des raisons à cela, c’est sa propension à perdre des ballons. “Si vous perdez cinq fois le ballon en 16 minutes, ça ne va pas le faire. Si vous faites ça en attaque, il vaut mieux apporter quelque chose en défense.” Ouch, pas tendre James Borrego (coach des Hornets) avec son rookie. Vu le style de jeu de LaMelo, il fallait s’attendre à du déchet (et encore ça va hein, 2,5 turnovers par match c’est pas la mort) mais s’il continue à sortir le même genre de perf que contre Milwaukee samedi, Borrego n’aura bientôt plus grand-chose à dire sur sa pépite. Numéro 1, c’est mérité, et on attend désormais sa première titularisation, qui pourrait arriver dès le prochain match avec la blessure de Terry Rozier.

Souvent considérée comme une classe de Draft faible, et pas aidée par le contexte COVID, la cuvée 2020 possède tout de même de vraies pépites et quelques belles surprises. Après un peu plus d’un mois de compétition, c’est LaMelo Ball qui possède les commandes mais la course au Rookie de l’Année s’annonce plutôt ouverte et on a envie de dire tant mieux. 


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