Victor Wembanyama et Caitlin Clark : deux Rookies de l’année qui ont validé la hype

Le 04 oct. 2024 à 14:15 par Nicolas Meichel

victor wembanyama caitlin clark
Source image : Montage YouTube

Officiellement nommée Rookie de l’année en WNBA hier, Caitlin Clark a répondu aux énormes attentes placées en elle à son arrivée chez les professionnels. Elle a validé son statut de prospect générationnel et représente le futur visage de sa ligue. Un parcours qui rappelle très clairement celui du Français Victor Wembanyama, qui reste lui sur une première saison historique en NBA. 

2024 restera forcément une année historique pour le basket américain.

2024, c’est l’année où deux incroyables phénomènes ont joué leur première saison chez les professionnels : Victor Wembanyama chez les garçons, Caitlin Clark chez les filles. Tous les deux étaient hyper attendus, tous les deux étaient considérés comme des prospects générationnels capables de révolutionner leur ligue respective.

En l’espace de seulement une saison au plus haut niveau, Wemby et Clark ont prouvé que l’énorme hype placée en eux n’était pas exagérée ou usurpée. Au contraire, ils l’ont tous les deux validé avec autorité.

Une hype démesurée

“Le meilleur prospect de l’histoire”

Quand Victor Wembanyama a été sélectionné par les Spurs avec le premier choix de la Draft NBA 2023, absolument personne n’a été surpris. Car ça faisait des mois que le phénomène français était non seulement considéré comme le meilleur joueur de sa cuvée, mais surtout comme le meilleur prospect depuis LeBron James en 2003 voire même de toute l’histoire de la NBA.

“Meilleur prospect de l’histoire.” Oui, rien que ça.

Véritable géant avec ses 2m24, mais possédant le talent, la mobilité et la polyvalence d’un joueur extérieur, Victor Wembanyama était considéré comme un “alien” (dixit LeBron) à partir du moment où il a crevé l’écran lors de deux matchs face à Scoot Henderson à Las Vegas en octobre 2022.

La hype n’a ensuite cessé de grimper, à tel point que ses matchs en France – avec les Mets 92 – ont commencé à être diffusés sur le NBA League Pass aux États-Unis. Même Michael Douglas et Kylian Mbappé se sont déplacés à Levallois-Perret pour voir jouer Wembanyama de leurs propres yeux. De quoi mettre encore plus la lumière sur Victor, et plus globalement sur le basket français. Lors de sa dernière saison en France, Wemby a terminé meilleur scoreur, meilleur défenseur, meilleur rebondeur, MVP du All-Star Game et surtout MVP du championnat, tout en emmenant son équipe jusqu’en finale. Tout ça à… 19 ans. Du jamais-vu.

Son profil absolument unique, associé à sa maturité et à ses accomplissements en terres françaises, a fait de Victor Wembanyama l’un des rookies les plus attendus de toute l’histoire de la NBA. Un rookie capable de révolutionner son sport.

37 points, 5 blocks and 7 made 3s for Victor Wembanyama in his first ever game on US soil. Showed exactly why he's considered a generational talent and the projected No. 1 pick in a loaded draft class. pic.twitter.com/DolqdnkAty

— Jonathan Givony (@DraftExpress) October 5, 2022

“La meilleure joueuse universitaire de l’histoire”

Quand Caitlin Clark a été sélectionnée par le Fever avec le premier choix de la Draft NBA 2024, absolument personne n’a été surpris. Car ça faisait des mois que la phénoménale basketteuse d’Iowa était non seulement considérée comme la meilleure de sa cuvée, mais surtout comme la meilleure joueuse universitaire de l’histoire.

“Meilleure joueuse universitaire de l’histoire.” Oui, rien que ça.

Véritable torche humaine, capable de prendre feu de partout et de disséquer n’importe quelle défense à travers ses énormes qualités de scoreuse et passeuse, Caitlin Clark était considérée comme le futur du basket féminin dès le moment où elle a crevé l’écran lors de sa première saison universitaire en 2020-21.

La hype n’a ensuite cessé de grimper, à tel point que ses matchs avec Iowa ont commencé à exploser tous les records d’audience et d’affluence. Même Travis Scott s’est déplacé à Des Moines (Iowa) pour voir jouer Clark de ses propres yeux. De quoi mettre encore plus la lumière sur Caitlin, et surtout sur le basket féminin dont la popularité a explosé. Au cours de sa carrière universitaire, Clark a terminé meilleur scoreuse de l’histoire de la NCAA (hommes et femmes confondus), meilleure shooteuse à 3-points all-time, deux fois meilleure joueuse de l’année, trois fois meilleure passeuse de la saison, tout en emmenant son équipe jusqu’en finale universitaire à deux reprises. Tout ça à 22 ans. Du jamais-vu.

Son profil absolument unique, associé à sa maturité et à ses accomplissements durant sa carrière universitaire, a fait de Caitlin Clark l’une des rookies les plus attendues de toute l’histoire de la WNBA. Une rookie capable de révolutionner son sport.

"I'm gonna go on the record and say she's the best female collegiate player ever." 🔥

Shaq has high praise for Caitlin Clark after breaking the NCAAW all-time scoring record pic.twitter.com/2r2Zrq93n7

— NBA on TNT (@NBAonTNT) February 16, 2024

Une première saison historique

Débarquant en NBA et en WNBA avec l’étiquette de “prospect générationnel”, Victor Wembanyama et Caitlin Clark ont forcément rencontré des challenges similaires à leur arrivée chez les pros. Des challenges qui se sont dressés sur leur route avant même de jouer le moindre match sous leurs nouvelles couleurs des Spurs ou du Fever.

Victor comme Caitlin, ils ont chacun dû faire face à la pression liée aux énormes attentes ainsi que les espoirs placés en eux. Parce que la hype, on sait que c’est toujours à double tranchant. Ils ont aussi dû faire face aux nombreuses distractions hors-terrain qui peuvent accompagner leur statut. Ils ont dû garder la tête froide au milieu des innombrables louanges pouvant les entourer. Et en même temps, ils ont dû faire face aux sceptiques qui les considéraient comme “surcotés” ou “overhypés”.

Victor Wembanyama is the most overhyped prospect since Shawn Bradley. Do you see any 7-5 guys winning titles in today’s NBA?pic.twitter.com/fpmpb0UDUq

— Andrew Perloff (@andrewperloff) February 23, 2023

Une fois arrivés sur les parquets, d’autres défis attendaient Victor Wembanyama et Caitlin Clark.

Quand vous débarquez chez les grands avec l’étiquette de “jeune prodige destiné à tout casser”, vous avez forcément une cible dans le dos. Victor Wembanyama s’est rapidement fait attaquer par des joueurs qui rêvaient de le mettre sur un poster. Le joueur des Rockets Dillon Brooks l’a trashtalké, et Aaron Gordon n’a pas hésité à le mettre au sol. Caitlin Clark, quant à elle, a eu droit à un sacré comité d’accueil chez les pros, plusieurs joueuses (coucou Chennedy Carter) n’hésitant pas à hausser le ton sur le plan physique histoire de lui montrer que la WNBA, c’est pas l’Iowa.

Malgré tout leur talent et leur potentiel, Victor et Caitlin ont chacun connu des moments de turbulence lors de leurs premières semaines en NBA/WNBA. On se rappelle que Wembanyama a parfois eu des problèmes de fautes, tout en manquant d’impact sur le plan offensif lors de certains matchs. Son utilisation en attaque a rapidement été un sujet de débat, lui qui a d’abord cherché ses marques sur le poste 4 pendant que les Spurs évoluaient sans vrai meneur. Vous ajoutez à ça des défaites qui s’enchaînaient à San Antonio, et c’est Chet Holmgren qui menait la course au Rookie de l’année au mois de décembre.

Pour Caitlin Clark, l’arrivée chez les pros a été assez brutale. Outre l’aspect physique mentionné plus haut, elle a vite compris que les défenses WNBA étaient bien plus redoutables que les défenses NCAA. Ses stats sur les dix premiers matchs ? Moins de 17 points de moyenne à 37% au tir (31% à 3-points) et 5,6 pertes de balle par soir, le tout avec huit défaites pour son équipe d’Indiana. Dur, dur, dur. Surtout que dans le même temps, sa rivale Angel Reese commençait à enchaîner les double-doubles avec le Chicago Sky.

Chennedy Carter was called for a common foul on this play with Caitlin Clark.

Should this have been upgraded to a flagrant 1? 🤔pic.twitter.com/m2zoJ0KI1Q

— ClutchPoints (@ClutchPoints) June 1, 2024

Le doute aurait pu s’emparer de leur esprit, mais Victor Wembanyama et Caitlin Clark ont assez rapidement pris la température de la NBA/WNBA pour prouver qu’ils étaient bel et bien les phénomènes annoncés.

Les deux rookies sont montés sensiblement en puissance dans leur ligue respective. Mieux, ils ont réussi à répondre et même dépasser les attentes placées en eux. Replacé sur le poste 5 et évoluant enfin avec un vrai meneur (Tre Jones) chez les Spurs, Wemby a fait étalage de son immense potentiel des deux cotés du terrain. Mieux préparée au jeu physique de la WNBA et apprenant rapidement ses leçons, Clark s’est quant à elle rappelée au bon souvenir de ses années universitaires, enchaînant notamment les gros matchs après le break estival lié aux JO de Paris 2024.

Entre performances XXL, records et highlights, Victor Wembanyama et Caitlin Clark ont réalisé une saison rookie historique. Et ils ont continué d’attirer tous les regards sur eux !

La saison rookie de Victor Wembanyama

  • 21,4 points, 10,6 rebonds, 3,9 passes, 3,6 contres, 1,2 interception
  • Nommé dans la NBA All-Defensive First Team (grande première pour un rookie)
  • Meilleur contreur NBA
  • Deuxième dans la course au Défenseur de l’année
  • Rookie de l’année et NBA All-Rookie First Team

La saison rookie de Victor Wembanyama en chiffres 

La saison rookie de Victor Wembanyama, vers l’infini et au-delà (Partie 1 et 2)

Le Top 10 des matchs de Victor Wembanyama

L’impact de Victor Wembanyama en chiffres

La saison rookie de Caitlin Clark

  • 19,2 points, 5,7 rebonds, 8,4 passes, 1,3 interception
  • Meilleure passeuse de la saison WNBA (+ record à la passe, grande première pour une rookie)
  • All-Star WNBA
  • Rookie de l’année et WNBA All-Rookie First Team

Caitlin Clark : tous les records de sa saison rookie

L’effet Caitlin Clark, audiences et affluence

Deux rookies qui font l’unanimité (ou presque)

Au terme de leur saison rookie, il n’y avait plus de débat.

Malgré les mauvais résultats collectifs des Spurs (22 victoires), Victor Wembanyama a surclassé la concurrence (désolé Chet Holmgren et Brandon Miller) et a été nommé Rookie de l’année à l’unanimité. Il a ainsi rejoint Lew Alcindor, Ralph Sampson, David Robinson, Blake Griffin, Damian Lillard et Karl-Anthony Towns dans la liste des ROY qui ont mis absolument tout le monde d’accord.

Quant à Caitlin Clark, elle est passée à un petit vote d’être élue Rookie de l’année à l’unanimité. Mais peu importe, le sentiment est similaire qu’avec Wemby. Elle a parfaitement répondu aux différents challenges du début de saison pour finalement s’imposer – déjà – comme l’une des meilleures joueuses de la WNBA. Preuve de son impact, Clark a même réussi à qualifier le Indiana Fever en Playoffs, une première depuis… 2016.

Did we just witness the greatest rookie seasons in NBA and WNBA history? 🤔

Both Victor Wembanyama and Caitlin Clark entered their leagues with the label of 'generational talent’.

And they lived up to the hype 😤

Caitlin Clark’s WNBA records:

Most assists in a single… pic.twitter.com/e4EqzQ9uSH

— ClutchPoints (@ClutchPoints) October 3, 2024

Il y a un an, Victor Wembanyama et Caitlin Clark étaient considérés comme des talents générationnels, mais des talents qui avaient encore tout à prouver au plus haut niveau. Il ne leur aura fallu qu’une saison pour s’imposer chez les grands et par la même occasion valider l’énorme hype qui les entourait au moment de la Draft.

Pas de doute, ces deux-là sont partis pour écrire l’histoire du basket américain lors des années à venir.


Dans cet article


Voir toutes les News