Ja Morant, l’histoire d’une ascension fulgurante (peut-être un peu trop)

Le 11 mars 2023 à 16:04 par Nicolas Meichel

Ja Morant 26 mai 2021 2
Source image : YouTube

Actuellement mis à l’écart par sa franchise des Grizzlies suite à son live Instagram du week-end dernier dans lequel il s’est montré avec une arme à la main en plein strip-club, Ja Morant connaît un vrai coup d’arrêt dans son ascension vers les sommets. Une ascension qui a été jusqu’ici fulgurante, peut-être même un peu trop au regard des derniers épisodes impliquant la superstar des Grizzlies. Retour sur un parcours atypique qui pourrait expliquer en partie les dérives actuelles de Morant.   

Ja Morant, un parcours à part

Rares sont les superstars NBA qui sont complètement passées sous les radars durant leurs années lycée et qui ont ensuite dû jouer dans une université de seconde zone avant d’atteindre la Grande Ligue. Mais Ja Morant en fait partie. S’il est aujourd’hui l’un des visages du basket US, il n’a jamais été considéré comme un prospect cinq étoiles. Il n’a jamais été recruté par les grandes facs américaines. Non, il est un peu sorti de nulle part pour ensuite franchir les échelons à vitesse grand V.

2014 – 2017

Ja Morant évolue à la Crestwood High School, située en Caroline du Sud dont il est originaire. On est loin des grandes académies basket du pays comme Montverde ou Oak Hill qui ont l’habitude de former des joueurs NBA. On est plutôt sur un petit lycée que les recruteurs NCAA ne savent même pas placer sur une carte. Malgré sa petite taille (1m80) et des qualités athlétiques pas encore très développées, Morant domine la concu sans trop de problèmes pour s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs de sa région, mais ce n’est pas pour autant que les universités se l’arrachent. Bien au contraire…

2017

Ja Morant débarque dans le plus grand anonymat à l’université de Murray State (MSU). Oubliez les Kentucky, Duke, North Carolina et Cie, MSU est un petit programme qui joue dans la sombre Ohio Valley Conference, loin du prestige accompagnant les grandes universités. Sachant que la Caroline du Sud n’est pas vraiment considérée comme un vivier de jeunes talents et que Morant a affronté une concurrence suspecte durant ses années lycée, Murray State n’a pas eu beaucoup de concurrence au moment de le recruter. Parmi les universités majeures, seuls les South Carolina Gamecocks étaient sur le coup, mais Morant avait alors déjà donné son accord aux Racers (surnom de MSU).

Coming out of high school, Ja Morant had only one high-major offer, from hometown South Carolina. Now, he looks like the lock to go No. 2 overall, although there is still plenty to work on https://t.co/ttGo9YULb2 pic.twitter.com/niI2dAMDP2

— McGowanMania (@McGowanMania) May 28, 2019

Pour l’anecdote, Ja a été repéré par un assistant coach de Murray State un peu par hasard. Ce dernier voulait observer un prospect du nom de Tevin Brown lors d’un camp basket à Spartanburg (Caroline du Sud), mais est tombé sur le talent Morant alors qu’il se cherchait un truc à bouffer. Impressionné par les qualités de Ja, il a contacté l’entraîneur principal des Racers, et la suite fait partie de l’histoire.

2018

Après une première saison intéressante à Murray State, Ja Morant commence à se faire un petit nom sur la scène universitaire. Il reçoit même une invitation pour participer au camp Chris Paul cette année-là. Mais c’est véritablement au cours de sa campagne sophomore avec les Racers que Morant va exploser. Il profite d’un surplus de responsabilités pour lâcher des perfs XXL à base de matchs en 20 points – 10 passes, et devient presque du jour au lendemain une sensation sur les réseaux sociaux grâce à ses tomars de folie.

Ya Think Ja Morant best Dunk is On Poeltl.. Well This my Favorite .. Dropped 40 point triple double in a Loss to Alabama Put just boomed this guy in front of scouts to secure his 40 point game 🐐🐻 #JaMorant #MEMPHIS #grizzlies #MurrayState pic.twitter.com/E4PbMY15RR

— DaeDae (@DaeDaeShakur) July 24, 2022

Brillant lors des rencontres opposant Murray State à de plus grandes universités (25 points, 8 rebonds, 7 passes face à Auburn par exemple), Ja Morant vient officiellement de changer de dimension. Celui qui était inconnu au bataillon il y a encore quelques mois est désormais considéré comme un lottery pick à la Draft NBA 2019, voire même un choix du Top-5. Et ce qu’il va proposer lors de la célèbre March Madness ne va que solidifier son nouveau statut.

Mars 2019 

Honoré dans tous les sens après sa superbe campagne sophomore (first team All-American, Bob Cousy Award…), Ja Morant arrive à la March Madness avec l’étiquette de “joueur à ne pas rater”. Et lors du premier match du tournoi NCAA face à l’université de Marquette, il éclabousse la rencontre de son talent : 17 points, 11 rebonds, 16 passes et 1 poster pour guider les Racers vers une victoire surprise 83-64. Ceux qui ne connaissaient toujours pas Ja Morant viennent de comprendre qu’il s’agit d’un véritable phénomène.

Ja Morant’s dunk on New Orleans tonight was basically Ja Morant’s dunk on Marquette in the 2019 NCAA Tournament.

pic.twitter.com/0eKwqVopub https://t.co/KT8ajh4JIK

— Gary Parrish (@GaryParrishCBS) February 17, 2021

20 Juin 2019

Ja Morant est sélectionné en deuxième position de la Draft 2019 par les Memphis Grizzlies, juste derrière Zion Williamson qui est considéré comme un prospect générationnel.

Septembre 2020

Ja Morant est nommé Rookie de l’Année par la NBA après une superbe première saison dans la Grande Ligue. Pendant que Williamson squattait l’infirmerie, Morant a lâché une campagne en 18 points – 7 passes de moyenne à 48% de réussite au tir, boostant ainsi les résultats collectifs de Memphis (bilan de 33 victoires – 49 défaites en 2018-19, 34-39 en 2019-20) qui participe cette année-là à la première édition du play-in tournament dans la bulle anti-COVID d’Orlando. Pas de doute, le talent et les qualités athlétiques de Morant sont parfaitement adaptées à la NBA, mais c’est surtout son côté “j’ai peur de personne” ainsi que son leadership qui impressionnent, lui qui donne ainsi une véritable identité à sa franchise. Bref, the kid is special comme ils disent outre-Atlantique.

2021

Ja Morant porte les Grizzlies vers les Playoffs, une première pour la franchise de Memphis depuis les dernières heures de l’ère Grit & Grind en 2017. Le jeune meneur star de Memphis prouve déjà qu’il est fait pour les grands moments, lui qui plante 35 points et plusieurs paniers clutch sur les terres de Stephen Curry lors du play-in tournament, avant de lâcher une série en 30 points – 8 passes (avec un carton à 47 points) face à la meilleure équipe de saison régulière – Utah – au premier tour des Playoffs (perdu 4-1 par les Grizz). La popularité de Ja continue de grimper en flèche, lui qui retrouve même son nom dans un son du célèbre rappeur J.Cole.

“Ja Morant, I’m on my Grizzly.” @JColeNC 🐻 @JaMorant pic.twitter.com/fBnsIp2jFa

— ESPN (@espn) May 14, 2021

2022

La troisième saison NBA est celle où Ja Morant passe un très gros cap individuel. Alors que beaucoup ont éclaboussé de rire quand Ja a déclaré qu’il faisait partie des cinq meilleurs meneurs de la Ligue avant la saison 2021-22, il assume pleinement ses propos sur le parquet avec une campagne à 27 points, 6 rebonds et 7 passes de moyenne. Entre cartons offensifs, highlights de malade et très bons résultats collectifs (56 victoires pour Memphis, meilleur bilan de l’histoire de la franchise, deuxième à l’Ouest), Morant s’incruste carrément dans la discussion MVP alors qu’il n’a que 22 piges. Finalement, à cause notamment de plusieurs petits bobos, il doit se contenter d’un titre de MIP (meilleure progression), mais sa première sélection All-Star – en tant que titulaire s’il vous plaît – et sa nomination dans la All-NBA Second Team de la saison valident son arrivée parmi l’élite. Pour de nombreuses superstars du basket comme Kevin Durant et Allen Iverson, Ja Morant est tout simplement le “futur visage de la NBA”.

Ja Morant’s crazy buzzer-beater against the Spurs generated 42.1 million views on Instagram, making it NBA’s most-viewed Instagram video EVER.

Following his 52-point game, @JaMorant-related content had more than 80 million views across the @NBA‘s socials. pic.twitter.com/yjo5BVng9O

— Alex Kennedy (@AlexKennedyNBA) March 2, 2022

Preuve de la folie Ja Morant, le meneur super athlétique des Grizz est le troisième joueur totalisant le plus de vues sur les réseaux sociaux de la Ligue cette saison-là (385 millions au mois de mars 2022), derrière les deux grands visages de la NBA Stephen Curry et LeBron James. La vidéo de son fameux alley-oop au buzzer face aux Spurs bat même tous les records sur Instagram avec plus de 42 millions de vues, et son poster sur Malik Beasley en Playoffs fait carrément exploser Internet.

2023 

Obligé de quitter la scène des Playoffs 2022 sur blessure (face aux Warriors) après avoir battu les Wolves au premier tour, Ja Morant revient revanchard en 2023 et ne pense qu’à une seule chose : gagner la Conférence Ouest. Auréolé d’un contrat max à 193 millions de dollars avec les Grizzlies et recevant sa toute première chaussure signature avec Nike, Morant change officiellement de statut pour rejoindre le clan des superstars NBA.

À ce moment-là, Ja possède absolument tout ce qu’il faut pour devenir le prochain porte-drapeau de la Grande Ligue : le talent, un jeu hyper-spectaculaire, une mentalité de mâle alpha sur les parquets, un compte en banque bien rempli et évidemment un énorme potentiel marketing qui attire de nombreux sponsors.

Et puis…

Dans son dernier live Insta, Ja Morant aurait donc montré un flingue à l’écran.

En attente de plus de détails…pic.twitter.com/mGKr9luoNV

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 4, 2023

Ja Morant, victime d’une notoriété trop soudaine ?

Le samedi 4 mars 2023, une vidéo où l’on voit Ja Morant avec une arme à la main dans un strip club de Glendale (Colorado) commence à circuler sur les réseaux sociaux, et évidemment ça se transforme très vite en bad buzz.

Petite piqûre de rappel pour ceux qui n’ont pas suivi toute l’affaire : quelques jours avant le live Instagram de Ja, un article du Washington Post mettait la lumière sur une sombre histoire impliquant Morant et un jeune homme de 17 ans, histoire dans laquelle le meneur star de Memphis aurait frappé l’ado suite à une embrouille avant de… pointer un flingue dans sa direction. Alors forcément, la vidéo Insta interpelle tout le monde, notamment la NBA qui décide d’ouvrir une enquête tout comme la police du Colorado.

Vous ajoutez à ça d’autres polémiques entourant Ja en ce début d’année 2023, allant de l’intimidation d’un vigile dans un centre commercial de Memphis à des menaces envers des membres des Pacers suite à un match houleux fin janvier, et on ne peut que se poser la question suivante : mais à quoi joue Ja Morant ?

Ja Morant : le dossier complet // Allez, café – le replay https://t.co/qohpo9fbpI

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) March 7, 2023

Les conséquences ne tardent pas à tomber. Si aucune charge n’est retenue contre Morant de la part de la police du Colorado, et que la NBA – toujours en train d’enquêter – ne s’est pas encore positionnée sur une potentielle sanction à l’encontre de Ja, les Grizzlies ne peuvent pas rester les bras croisés : le meneur star de Memphis est mis à l’écart jusqu’à nouvel ordre par sa franchise, lui qui est d’abord suspendu pour deux matchs puis ensuite pour quatre rencontres supplémentaires.

Statement from Ja Morant via his agent, Jim Tanner: pic.twitter.com/jXzs7HvLvG

— Vincent Goodwill (@VinceGoodwill) March 4, 2023

En pleine polémique, Ja Morant décide le 4 mars de sortir un communiqué par l’intermédiaire de son agent, dans lequel il assume la responsabilité de ses actions tout en présentant ses excuses à sa famille, à la franchise des Grizzlies, aux fans de l’équipe et même à la ville entière de Memphis. Mais c’est surtout la dernière phrase du communiqué qui interpelle : “Je vais me mettre à l’écart pour me faire aider et trouver de meilleurs moyens pour faire face au stress et améliorer mon bien-être global”.

Simple formule écrite par son responsable communication pour tenter de limiter le backlash ? Peut-être. Néanmoins, on ne peut pas écarter l’hypothèse d’un mal-être intérieur qui expliquerait son comportement actuel. Voici ce que déclarait Ja Morant il y a quelques mois seulement, sur le podcast The Pivot.

“Cela a été difficile pour moi de m’adapter à la vie de star, car je n’étais pas du tout habitué à la célébrité. Aujourd’hui, je n’ai plus vraiment de vie privée, je ne peux plus sortir tranquillement avec ma famille. Je dois faire attention à tout ce que je fais, ce qui se passe autour de moi, tout ce que je poste sur Internet, à cause du joueur que je suis aujourd’hui et la fanbase qui est derrière moi.”

Certains joueurs semblent programmés pour devenir des superstars NBA. LeBron James était sous le feu des projecteurs dès l’âge de 15 ans, est arrivé dans la Grande Ligue avec l’étiquette du “Chosen One” et n’était donc pas étranger à la pression accompagnant son statut de futur visage du basket américain. Stephen Curry, même s’il est longtemps resté dans l’ombre et qu’il a aussi connu ses moments d’adversité avant d’exploser, a littéralement grandi dans l’univers NBA aux côtés de son papa Dell Curry, ancien joueur des Charlotte Hornets. Luka Doncic, qui pour info a le même âge que Morant, a effectué ses débuts en professionnel à 16 ans dans le meilleur club d’Europe – le Real Madrid – avec qui il a tout gagné avant même de poser les pieds aux States.

Ja Morant ne fait pas partie de la même catégorie.

On l’a dit au moment de retracer son parcours : il était méconnu au lycée, il n’est pas passé par ces grandes universités (Duke, Kentucky, Kansas…) qui ont l’habitude de former des stars, et qui permettent souvent une meilleure transition vers la NBA. Non, il est arrivé sur la grande scène comme une bombe, le tout à l’ère des réseaux sociaux qui n’ont fait qu’accentuer sa soudaine notoriété. Et ça, oui, ça peut être difficile à gérer pour un jeune homme qui n’est qu’au début de la vingtaine, même si contrairement à d’autres il a eu ses deux parents (dont son père Tee qui l’a poussé depuis ses plus jeunes années) pour l’accompagner tout au long du chemin et qu’il possède à ses côtés une famille soudée.

Poised to be a top pick in Thursday’s NBA Draft, Ja Morant’s journey to @RacersHoops begins with a snack. (via @E60) pic.twitter.com/mTCJyLoqQ4

— NBA on ESPN (@ESPNNBA) June 16, 2019

Comme beaucoup de joueurs qui sont sélectionnés en deuxième position de la Draft, Morant est arrivé dans une équipe à la recherche d’un nouveau visage. En 2019, les Grizzlies sortaient tout juste de l’ère Grit & Grind qui a tant fait vibrer la ville de Memphis, et Ja a débarqué dans le Tennessee avec le statut de nouvelle pierre angulaire de la franchise aux côtés du jeune intérieur Jaren Jackson Jr.. Mais ce qui est important à souligner dans tout ça, c’est qu’à son arrivée chez les grands, le produit de Murray State possédait assez peu de vétérans autour de lui pour le guider, le conseiller, et potentiellement le prévenir des challenges accompagnant le style de vie d’un joueur NBA.

  • En 2020, les Grizz étaient tout simplement l’équipe la plus jeune de la ligue avec une moyenne d’âge de seulement 24 ans.

  • En 2021, Memphis est devenu la plus jeune équipe à se qualifier en Playoffs depuis le Thunder d’Oklahoma City en 2011.

  • En 2022, l’équipe du Tennessee était la plus jeune à terminer dans les hauteurs de l’Ouest depuis OKC en 2012.

Donc là encore, tout est allé très vite pour Ja Morant, propulsé franchise player quasiment from Day 1.

Voir un noyau de jeunes joueurs (Jackson Jr., Desmond Bane, Dillon Brooks, Brandon Clarke…) progresser ensemble sous l’impulsion de leur leader – Ja en l’occurrence – est toujours kiffant. Mais plus vous franchissez les échelons individuels comme collectifs, plus la pression, les attentes et l’adversité viennent toquer à votre porte. Surtout quand vous avez l’habitude de lâcher de grosses déclarations comme Morant, genreI’m fine in the West”, et que la culture de l’équipe est basée sur ce mélange parfois explosif entre ambition, audace, talent et insolence.

Ja Morant image and team has steadily been going downhill ever since he said he was “fine in the West”. pic.twitter.com/OzGFZ7bYWV

— BRYANT (@bryant_gotgame) March 4, 2023

Si Ja Morant semblait équipé pour assumer l’ensemble des responsabilités accompagnant le statut franchise player, et qu’il a potentiellement le profil pour être le visage de la NBA post LeBron/Curry, on peut légitimement se demander – au vu de ses dérives actuelles – s’il possède les épaules pour gérer tout ça.    

Morant peut-il revenir dans le droit chemin et accomplir sa destinée ? Ja est-il capable d’affronter la pression qui accompagne le fait d’être non seulement le visage d’une franchise, mais aussi le futur porte-drapeau du basket US à une époque où les joueurs internationaux (Doncic, Joel Embiid, Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo) dominent les débats en NBA ? Ou deviendra-t-il une étoile filante qui a gâché une carrière autrefois hyper prometteuse à travers ses frasques en dehors des parquets ?

Seul l’avenir peut répondre à ces questions.

Tout ce qu’on espère, c’est que Ja Morant apprenne de ses erreurs. Qu’il prenne conscience des potentielles conséquences de ses actions (au niveau personnel, professionnel, marketing…), et qu’il s’entoure des meilleures personnes possible pour retrouver un équilibre et ainsi éviter que ce genre d’épisode ne se reproduise.

Qu’il le veuille ou non, Morant est aujourd’hui une personnalité publique dont les faits et gestes sont scrutés. Il évolue au sein d’une ligue – la NBA – qui est une entreprise multinationale très soucieuse de l’image qu’elle renvoie dans le monde entier. Il est l’idole de nombreux gamins autant à Memphis qu’ailleurs. Il est le premier représentant de la famille Morant. Et plus important que tout, il est père d’une petite fille de trois ans.

Ja Morant a trop à perdre, et beaucoup trop de belles choses à accomplir, pour se laisser embarquer dans de sales histoires pouvant ruiner sa carrière, voire même sa vie. Pourvu qu’il s’en rende compte à temps pour maximiser son énorme potentiel et éviter de se transformer en un triste What-if.

“Ja est le visage de la nouvelle culture. Mon fils a lâché un griddy [danse parfois réalisée par Morant suite à une victoire, ndlr.] après avoir marqué son tout premier panier. Cela montre à quel point Ja Morant prend la nouvelle génération d’assaut. À bien des égards, on a besoin de Ja. La NBA a besoin de Ja.”

– Pat Beverley