Le Top 30 des plus grandes bouches en NBA : LeBron James (#14) !
Le 18 août 2014 à 20:47 par Bastien Fontanieu
Trente jours, trente bouches, trente perles ! Pendant tout le mois d’Août, retrouvez le classement des plus grandes gueules de la NBA et leurs créations tout au long de leur carrière. Un festival qui se basera sur la crédibilité des joueurs et permettra de décerner le trophée de meilleur parleur le 1er Septembre. Dix-septième étape capillaire aujourd’hui, puisque c’est LeBron James qui gère la (cal)visite !
Voilà un choix qui s’avère bien difficile. Le joueur l’est déjà, sa position dans le classement l’est tout autant. Sur le terrain pourtant, rien à redire : depuis plusieurs saisons maintenant, LeBron James est quasi-indiscutablement le meilleur basketteur de la planète. On aime bien Kevin Durant et Kobe, mais sérieusement ? Personne ne peut autant apporter sur un terrain que le King aujourd’hui, et c’est d’ailleurs souvent par le jeu que l’intéressé parle. Le blabla face-à-face et les bastons, très peu pour lui, ce qui lui vaut quelques critiques bien méritées. LeBron est davantage ciblé pour sa capacité à flopper et reculer devant certaines responsabilités, que béni pour son talent exceptionnel et son attitude exemplaire face à la pression médiatique. Dans une société actuelle où les réseaux sociaux dominent et le tout-tout-de-suite-maintenant est devenu une religion, James est très loin des histoires de viol, vol, bastons de rue ou autres joyeusetés de notre quotidien. Mais alors comment peut-on le placer dans ce Top 30 s’il garde souvent la bouche…fermée ? Il suffit d’ouvrir un peu plus les yeux afin de comprendre que James mérite sa place ici. Un peu comme Kobe disait en 2008, lors de l’aventure pékinoise.
“Je veux être le meilleur joueur de tous les temps, tout simplement.”
Déjà, il fallait oser porter le numéro 23. Un fardeau pour certains, une réussite pour d’autres : personne n’a mieux porté le maillot de la majesté que LBJ, si ce n’est Byron Mullens. Mais au-delà de ce simple détail symbolique, il faut en avoir des belles pour se tatouer ‘L’élu’ sur le dos. Comment ça va les mollets ? On va rejoindre la franchise de sa ville pour commencer sa carrière, et réaliser un triangle que nul autre ne pourrait assumer avec un minimum de crédibilité actuellement : s’en aller le plus salement possible devant les caméras après avoir promis une bague, remporter deux titres et mettre la NBA à ses pieds, puis revenir à la maison en mission humanitaire. Allez-y, mettez-vous face caméra et annoncez que vous crachez à la gueule de vos fans pour voir. Assumez les conséquences, les blagues sur ses quatrième-quart-temps, sa calvitie légendaire, et dominez votre sport sans contestation. Bon courage ! Cependant, cette cape ne doit pas effacer certaines boulettes énormes réalisées par le King, qui a tendance à promettre un peu tout et n’importe quoi à qui veut l’entendre. Non, on ne promet pas de titre à sa ville avant de l’humilier publiquement. Non, on ne fait pas la même bêtise en annonçant 5 à 7 titres du côté de Miami, le tout après avoir avoué que jouer avec Bosh et Wade serait ‘trop facile’. Non, on ne fait pas toutes ces déclarations sur le fait de vouloir être le meilleur de tous les temps, avant de se ranger dans le commun des mortels après une défaite. C’est pour cette irrégularité étonnante face aux micros que LBJ ne figure pas, et ne figurera probablement jamais dans les livres d’histoire dans le registre du blabla. Tantôt fantastique, tantôt dramatique.
Du coup, LeBron est ce joueur unique, exceptionnel, qui plait comme déplait. Qui reçoit souvent les critiques les plus faciles, mais les attire tout autant. Qui adore avoir l’attention sur lui tout en repoussant certaines des responsabilités qui lui sont données. C’est comme ça, il n’y a pas de juste milieu avec James : on peut le voir parler la bouche grande ouverte devant Kobe, et enchainer sur un flop à vomir sur le champ. Il foncera tête baissée pour obtenir deux points, un des rares spécimens comme le Shaq à être inarrêtable une fois lancé, et recevra un Oscar pour ses capacités uniques d’acteur. Je suis monsieur tout-le-monde en larguant des caisses sur le banc à côté des mes potes, mais par contre vous avez une vie de merde en comparaison avec la mienne. C’est cette double-identité, cette double-capacité pour certains, qui rend LeBron différent et quelque part inclassable dans ce panthéon de la parlote. On ne pouvait simplement pas laisser sur le bas-côté le meilleur basketteur actuel, qui est capable de très belles performances vocales quand il le souhaite, mais doit encore apprendre quand et comment l’ouvrir. Décidément…
Au final, la note qui lui est attribuée prend en compte sa domination actuelle, sa capacité à passer de monsieur tout-le-monde à un personnage unique en son genre, son évolution depuis le passage par Miami, mais aussi ses promesses non-tenues et sa relative douceur face aux bastons. Crédibilité : 56%.
Rappel : ce classement ne représente pas l’avis de toute la rédaction, ni celui de Gary Payton, Président du Syndicat TrashTalk. Il ne concerne que les joueurs qui évolueront en NBA la saison prochaine.
#30 : Mario Chalmers (ici)
#29 : Draymond Green (ici)
#28 : Brandon Jennings (ici)
#27 : Tyson Chandler (ici)
#26 : John Wall (ici)
#25 : Carlos Boozer (ici)
#24 : Carmelo Anthony (ici)
#23 : Serge Ibaka (ici)
#22 : Rajon Rondo (ici)
#21 : Dwyane Wade (ici)
#20 : James Harden (ici)
#19 : J.R. Smith (ici)
#18 : Isaiah Thomas (ici)
#17 : David West (ici)
#16 : DeMarcus Cousins (ici)
#15 : Zach Randolph (ici)
Source image : ESPN