Houston Rockets, le bilan 2023-24 : toujours pas de Playoffs, mais un projet qui avance bien

Le 29 mai 2024 à 10:47 par Clément Hénot

Couverture bilan Houston Rockets saison 2023 2024
Source image : NBA League Pass

L’an dernier, le bilan des Rockets était du genre bien piquant, mais cette année la donne a changé. Mesdames et messieurs, les Rockets sont en train de faire évoluer l’image qui était la leur ces dernières saisons et sont peut-être en train de redevenir une équipe qui compte.

Ce que TrashTalk avait annoncé

27 victoires pour Alex, 30 pour Bastien, on va avoir du mieux chez Travis Scott, avec Ime Udoka arrivé à la tête du projet et les vieux briscards venus pour apporter plus de cohérence à cette équipe, qui ressemblait plutôt à un centre aéré l’année précédente. Des jeunes à potentiel, des vétérans confirmés, un coach reconnu. Mélangez tout ça, et vous obtenez des progrès, mais toujours rien de transcendant pour cette deuxième année du nouveau projet.

Ce qu’il s’est vraiment passé

41 victoires pour 41 défaites, bilan à l’équilibre, paradoxal pour une équipe remplie de déséquilibrés.

L’arrivée de Dillon Brooks à Houston avait représenté une belle session vannes à l’époque, mais force est de constater que l’ancien des Grizzlies a contribué à changer la culture locale. En vieux grognard qu’il est, il a instauré une identité défensive et a apporté son expérience des moments chauds, tout comme Fred VanVleet, signé à prix d’or, qui a également fait évoluer son jeu pour être plus passeur. Ces deux paris semblent gagnants à l’heure actuelle même si les Playoffs ne sont pas encore atteints.

Autour d’eux, puis autour d’Ime Udoka, coach qui a réussi là où Stephen Silas a échoué, c’est à dire à peu près partout, les jeunes joueurs des Rockets ont immédiatement été plus sereins, mieux cadrés et dans de bien meilleures dispositions pour être efficaces. Alperen Sengun s’est imposé comme le patron jusqu’à sa blessure, Jalen Green a pris le relais, prouvant que l’on peut compter sur lui, Jabari Smith Jr. a également montré de belles choses, et les rookies Amen Thompson et Cam Whitmore ont également contribué dès leur première saison.

On le disait plus haut, toujours pas de Playoffs, après un rush de 11 victoires consécutives en fin de saison, le tout sans Alperen Sengun, malheureusement, les Rockets partaient de trop loin pour inquiéter les Warriors. Toutefois, Houston a montré qu’il faudra compter sur eux à l’avenir, et l’équipe va pouvoir surfer sur cette très belle fin de saison pour poser les fondations de la saison prochaine, pour au moins tenter d’accrocher le play-in.

La saison des Rockets en quelques articles

L’image de la saison

Sengun 12 mars 2024

La blessure d’Alperen Sengun, qui sort du terrain en chaise roulante, qui laissait craindre le pire au moment des faits. Finalement, ce n’était pas si grave malgré la fin de saison manquée, et ça a même coïncidé avec une série de 11 victoires de suite pour continuer de rêver de Playoffs, et avec un énorme coup de chaud de Jalen Green (aussi sur la photo), qui a pris les choses en mains en l’absence du pivot turc. Insuffisant pour cette saison, on y retourne l’année prochaine ?

Pourquoi on peut sourire

Parce que les Rockets ont dépassé toutes les attentes cette saison et ont prouvé qu’ils avaient enfin un projet cohérent avec des jeunes aux dents longues comme Jalen Green et Alperen Sengun pour ne citer qu’eux, qui se relaient en attaque. Mais aussi des vieux briscards comme Dillon Brooks et Fred VanVleet, présents pour rassurer tout le monde, diriger la jeunesse, mais aussi distribuer des torgnoles. Puis un coach compétent en la personne d’Ime Udoka pour chapeauter tout ça. Les Rockets sont en train de créer une très belle identité et pourraient bien être une équipe qui compte lors des prochaines années. Et en parlant des prochaines années, Houston a le 3è choix de la Draft 2024, pas mal non ?

Pourquoi on peut faire la gueule

Parce que malgré une belle série de victoires en fin de saison et un bilan à l’équilibre, les Rockets n’ont pas réussi à accrocher le play-in au sein de l’impitoyable Conférence Ouest. Avec une défense pas toujours irréprochable malgré l’arrivée de Brooks, et avec ce manque de régularité qui a fait défaut à cette équipe, difficile de pouvoir accéder à plus haut. Aussi, le trashtalking est parfois mal senti, poke Tari Eason, poke l’ancien numéro 24 des Grizzlies, même si on sait qu’il est aussi là pour ça et que ça fait partie du personnage. Voilà tant de “défauts” qu’il faut impérativement corriger pour jouer les trouble-fêtes l’an prochain.

Les statistiques individuelles

Et la suite ?

Après une première saison de l’ère Udoka assez rondement menée, il faudra au moins accrocher le play-in l’an prochain. Pas forcément nécessaire de chambouler outre mesure un effectif voué à grandir ensemble la saison prochaine, à l’exception peut-être du 3è choix de Draft qui pourrait aussi être échangé pour attirer une star qui ferait immédiatement changer l’équipe de dimension. Reste à voir comment Rafael Stone va mener les choses à ce niveau là, mais ce qui est sûr, c’est que les Rockets commencent à avoir une gueule bien plus sexy qu’il y a quelques années. Méfiez-vous de l’eau qui dort, parce qu’elle pourrait bientôt faire taper des nuits blanches à pas mal de monde.

Les Rockets ont fait une très belle saison même si les Playoffs n’étaient pas là. Toutefois, 95% des fans de la franchise auraient signé en octobre 2023 pour une telle campagne. Les raisons de se réjouir son nombreuses, et celles d’être optimiste pour l’an prochain le sont encore plus.

Source : ESPN