NBA In-Season Tournament 2023 : ce qu’on a aimé et moins aimé

Le 10 déc. 2023 à 12:21 par Nicolas Meichel

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Source image : YouTube NBA

Ça y est, la première édition du tout nouveau NBA In-Season Tournament vient de toucher à sa fin, avec la victoire finale des Lakers face aux Pacers. Le moment est donc venu de dresser un bilan à chaud de cette nouvelle compétition censée booster le début de la saison régulière NBA. Voici ce qu’on a aimé et moins aimé.

Ce qu’on a aimé

  • L’intensité des matchs

“L’intensité des matchs est incroyable. Au début j’étais pas fan du In-Season Tournament, mais désormais je le suis.” La phrase est signée Kevin Durant, juste après le quart de finale perdu par les Suns face aux Lakers dans les dernières secondes.

Si tous les matchs du In-Season Tournament n’ont pas proposé la même intensité ou le même suspense que le Los Angeles – Phoenix de l’autre jour, la mise en place du tournoi avec les enjeux qu’il recouvre a clairement augmenté l’intensité des matchs par rapport à ce qu’on peut voir habituellement au mois de novembre. C’était particulièrement le cas lors des rencontres à élimination directe (des quarts de finale jusqu’à la finale samedi), mais aussi lors des phases de poule.

La NBA a piqué les joueurs dans leur esprit de compétition (ou dans leur cupidité, c’est selon) et ça a marché.

  • L’ambiance “Playoffs”

Ce surplus d’intensité a été magnifié par les ambiances “Playoffs” auxquelles on a pu goûter ces dernières semaines. Quand on était devant des matchs à élimination (derniers matchs de poule ou en quarts de finale), on avait presque l’impression d’être au printemps. Le meilleur exemple, c’est sans doute la confrontation entre les Pacers et les Celtics à Indiana, où les coéquipiers de Tyrese Haliburton ont réussi à arracher leur ticket pour le Final Four de Las Vegas dans une atmosphère électrique.

Pacers brought the ENERGY tonight 💯

Peep all the best bench reactions from their In-Season Tournament Quarterfinals W 📹 pic.twitter.com/hWBrkXi9jg

— NBA (@NBA) December 5, 2023

Cela prouve qu’en plus des joueurs, les fans ont également voulu prendre part au délire. Et ça se voit autant dans les audiences TV du mois de novembre (1,5 million de téléspectateurs en moyenne, hausse de 26% sur la même période par rapport à l’an dernier) que dans le taux d’affluence à l’intérieur des salles (18 200 fans par match, record en novembre).

  • L’importance de la différence de points

Le commissionnaire Adam Silver a voulu ajouter de la folie à son In-Season Tournament en faisant de la différence de points le deuxième critère pour départager deux équipes à égalité (après les résultats en confrontations directes) au terme de la phase de poule. Résultat ? On a vu beaucoup de matchs où les deux équipes ont joué jusqu’au bout du bout même quand le vainqueur/perdant était déjà connu. “On mène de 15 points ? Essayons de leur en coller 30 !”, “On n’a plus aucune chance de gagner le match ? Essayons au moins de réduire l’écart.” Moins de garbage time donc, et ça c’est toujours un plus !

Certains joueurs ont néanmoins eu du mal à s’y faire. Si la différence de points est un système utilisé dans les coupes d’Europe, elle ne comptait pas en NBA avant le In-Season Tournament. Alors quand le résultat est déjà acquis dans les dernières secondes d’un match, on a pris l’habitude dans la Grande Ligue de laisser défiler le chrono, “par respect” pour l’adversaire. C’est une règle non-écrite qui – quand elle n’est pas respectée – peut déboucher sur des embrouilles. On se souvient par exemple que lors du match du In-Season Tournament Raptors – Bulls, DeMar DeRozan a été expulsé car il n’avait pas apprécié que Pascal Siakam prenne un dernier shoot à +12 au tableau d’affichage…

  • Le Final Four à Las Vegas

Quand on parle de Final Four, on pense tout de suite à la March Madness ou à l’EuroLeague. Mais la NBA possède désormais aussi son F4 et pas n’importe où : à Las Vegas.

Alors que Sin City prend de plus en plus de place dans l’univers NBA (avec notamment la Summer League) et qu’elle devrait dans les années à venir obtenir une franchise dans le cadre de l’expansion de la Ligue, la cité du Nevada a mis les petits plats dans les grands pour accueillir le dernier carré du NBA In-Season Tournament.

The NBA In-Season Tournament is taking over Las Vegas.

(via @TristanJass) pic.twitter.com/mADfvxb274

— Legion Hoops (@LegionHoops) December 9, 2023

Ville de tous les excès, Vegas est un terrain de jeu parfaitement adapté pour voir les quatre meilleures équipes du In-Season Tournament se départager. C’est également une destination prisée par les fans, les médias et l’ensemble des acteurs tournant autour de la NBA, de quoi ajouter un coup de boost supplémentaire à l’engouement pour la NBA Cup.

  • Les belles histoires qui s’écrivent

Si on aime le sport et en particulier la NBA, c’est notamment pour les histoires qui s’écrivent à l’intérieur et autour des quatre lignes du terrain. Des histoires qu’on peut ensuite raconter sur TrashTalk ou ailleurs. Le In-Season Tournament – notamment à travers son format – offre une plateforme supplémentaire permettant cela.

Le magnifique parcours d’une équipe des Pacers habituellement dans l’ombre, Tyrese Haliburton qui explose en antenne nationale avant de rencontrer son idole LeBron James, le King qui continue de défier le temps, Bobby Portis qui gueule sur son coach, Zion Williamson qui se plante sur la grande scène… voilà autant de storylines qui ont accompagné la première édition du tournoi.

Parfait pour rythmer les premières semaines de la saison régulière.

Ce qu’on a moins aimé

  • La gueule de certains parquets

Mettre des parquets différents pour faire comprendre aux fans et aux téléspectateurs qu’il s’agit d’un match pas comme les autres, ok on comprend. Mettre un gros trophée au milieu du terrain pour taper l’œil et bien indiquer qu’il s’agit du In-Season Tournament, c’est du marketing de base. Mais franchement, même si la NBA a réussi à marquer les esprits, en matière d’exécution on a vu mieux.

Tous les parquets n’étaient pas dégueulasses, mais certains faisaient quand même mal aux yeux. On pense notamment à celui des Pelicans ou à celui tout rouge des Bulls. Et quand vous ajoutez à ça des maillots “City Edition” loin d’être convaincants, vous vous retrouvez vite au bord de la crise d’épilepsie.

Pour ne rien arranger, certains joueurs n’ont pas hésité à se plaindre de la qualité/sécurité des nouveaux parquets, et on a même eu droit à quelques boulettes.

First Look at the #Pelicans In-Season Tournament court at the @SmoothieKingCtr! 🏀 pic.twitter.com/UfRjYEMuAK

— New Orleans Pelicans (@PelicansNBA) November 13, 2023

  • Les excès liés à l’importance de la différence de points

On parlait de la différence de points plus haut, et de ce qu’elle a pu apporter aux différents matchs du In-Season Tournament. Mais il y a aussi eu quelques excès dont on se serait bien passé. Genre ? Genre les Celtics qui font du Hack-A-Drummond avec 32 points d’avance dans le quatrième quart-temps. Jayson Tatum s’en souvient.

“Ce n’était pas de la faute de Joe (Mazzulla), ou de notre faute (les joueurs). J’ai même dit à Torrey Craig (joueur des Bulls, ndlr.), ‘j’ai pas vraiment envie d’être sur le terrain en ce moment’. Car on menait de 30 points dans le quatrième quart. Si le match se déroulait un mercredi (un match ne valant pas pour le tournoi NBA, ndlr.), j’aurais été sur le banc et les jeunes joueurs seraient sur le terrain. Ce n’était pas approprié.”

Peut-être que la NBA apportera des modifications à son règlement pour éviter ce genre de dérive. Ce serait cool aussi d’éviter une blessure d’un joueur majeur alors le résultat du match est déjà acté…

  • La programmation des demi-finales 

Si on valide l’idée du Final Four à Las Vegas, on n’a pas vraiment compris pourquoi la première demi-finale entre les Pacers et les Bucks s’est jouée à 14 heures heure locale. Franchement, 14h à Vegas un jeudi, qui va mater du basket ? La T-Mobile Arena n’était remplie qu’à moitié au moment du coup d’envoi et ça s’est clairement ressenti au niveau de l’ambiance, surtout après ce qu’on a pu expérimenter lors des quarts de finale à Milwaukee et Indiana.

Va falloir corriger ça @NBA.

  • L’arbitrage pro-Lakers

Bravo aux Lakers pour leur titre mais désolé ça passe pas. Et c’est même pas un fan des Suns qui parle…

"I thought Book ran into me. And it's late game and I don't know if they were trying to foul or what but there was no call. And obviously Bron made a high IQ play as he's probably done a million times in his career. And called timeout." Austin Reaves on the play. #Suns #Lakers pic.twitter.com/gow8lLx9Hc

— Duane Rankin (@DuaneRankin) December 6, 2023

Au final, on peut dire que la première édition du NBA In-Season Tournament a rempli son objectif principal : apporter du piment aux premières semaines de la saison régulière. Si tout n’a pas été parfait au niveau de l’exécution et qu’il y aura sans doute des petits changements à apporter pour les éditions futures, c’est globalement un succès. Succès sur lequel la Ligue tentera de capitaliser le plus possible. 


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