Preview des New York Knicks – saison NBA 2022-23 : euphoriques il y a deux ans, claqués l’an dernier, quid de cette année ?
Le 26 sept. 2022 à 17:42 par Mattis Monier
Classique parmi les classiques, la preview globale de franchise est prête pour le client du jour. Direction New York pour se pencher sur les Knicks, et avoir une vision globale de ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qui pourrait se passer dans l’équipe de Tom Thibodeau sur la saison NBA 2022-23.
Ce qu’il s’est passé la saison dernière
Les fans des Knicks ne garderont pas cette saison dans leur cœur. Quelle désillusion après une campagne 2020-21 ponctuée par une quatrième place de la Conférence Est et un premier tour face aux Hawks ! Si on laisse de côté le record en carrière d’Evan (41 points) face aux Celtics ou son record de franchise de tirs primés en une saison, ou l’éclosion (légère) d’Obi Toppin et les belles petites choses montrés par le rookie Quentin Grimes, rien n’est à retenir de cette saison. Ah si : R.J. Barrett commence à devenir une star. Oui bon écoutez, on se conforte comme on peut et la progression du jeune Canadien est sûrement la meilleur chose qui pouvait arriver aux Knicks au vu de cette saison franchement claqués malgré un recrutement à priori bien senti à l’été 2021. Le capitaine à bord Julius Randle n’a pas été à la hauteur après une saison calibre All-Star et MIP. Irrégulier et bougon pour ne pas dire autre chose, il a même réussi à se mettre les fans de New York à dos. Vavane n’a pas non plus produit la saison qu’on attendait, victime de pannes d’adresse et de trous d’air terribles. Les jeunes n’ont pas bénéficié d’assez de temps de jeu pour vraiment progresser étant donné que le coach Tom Thibodeau aime tirer sur la corde des titulaires. Même Kemba Walker, autour de qui il n’y a d’ordinaire jamais de drama, s’est fait écarter de l’équipe puis reprendre quelques semaines après. Du New York Knicks tout craché, ça. À l’arrivée, on a une saison en négatif (37 victoires, 45 défaites), une 11e place donc même pas de play-in, et surtout énormément de frustration à tous les étages.
Le marché de l’été
- Ils partent : Alec Burks, Taj Gibson, Kemba Walker, Nerlens Noel
- Ils prolongent : R.J. Barrett, Mitchell Robinson, Jericho Sims, Ryan Arcidiacono
- Ils arrivent : Jalen Brunson, Isaiah Hartenstein, Trevor Keels, Svi Mykhailiuk
Les Knicks assurent (un peu) leur futur avec les prolongations de R.J. Barrett et le géant Mitchell Robinson, tout en faisant un pari pas trop risqué sur l’athlète Jericho Sims pour trois francs six sous.
L’arrivée de Jalen Brunson sécurise le poste de meneur (enfin) et efface totalement le départ de Kemba Walker après un passage à oublier. Alec Burks enfilait quelques paniers, mais son départ ne devrait pas être remarqué avec l’ascension de Barrett, un Evan qu’on attend meilleur ou encore Immanuel Quickley et ses puntos en sortie de banc. Enfin, l’arrivée d’Isaiah Hartenstein à l’intérieur vient combler les vides que laissent le vétéran Nerlens Noel et le très vétéran Taj Gibson.
Rien de bien fou, si ce n’est l’arrivée de Brunson qui a pété aux yeux du grand public à Dallas et qui vient apporter à New York ce qu’ils cherchent depuis tant de temps : un meneur de jeu digne de ce nom. Espérons que le grand bordel des Knicks ne lui fasse pas de mal comme à de nombreuses stars passées par là avant lui. Les Knicks auront besoin du même Jalen que la saison passée – si ce n’est mieux – s’ils veulent retrouver la postseason. Y’en a marre des meneurs aux genoux en carton.
Le roster 2022-23 des New York Knicks
- Meneurs : Jalen Brunson, Derrick Rose, Miles McBride, Ryan Arcidiacono
- Arrières : R.J. Barrett, Evan Fournier, Immanuel Quickley, Quentin Grimes, Svi Mykhailiuk, Trevor Keels (two-way)
- Ailiers : Cam Reddish, Feron Hunt
- Ailiers-forts : Julius Randle, Obi Toppin
- Pivots : Mitchell Robinson, Isaiah Hartenstein, Jericho Sims
En orange les starters pressentis, selon les fameuses sources proches du dossier
Chaque poste est plus ou moins doublé et il y a de la jeunesse à chacun d’entre eux. Mais on sait que vous avez grimacé comme nous en voyant la ligne des ailiers. Le pauvre Cam Reddish réclame du temps de jeu que Thibs ne lui a pour l’instant pas accordé en une demi-saison, est-ce que ça va changer cette année ? L’avenir répondra à cette question mais en tout cas on va repartir sur une ligne d’extérieurs composé d’Evan Fournier et R.J. Barrett, tous les deux plus arrière à la base avec leur 1m98 mais dans une NBA smallballisé ça passe. Le trio Brunson – Barrett – Fournier aura logiquement beaucoup de responsabilités avec également Julius Randle, et devront trouver le meilleur équilibre possible.
Le cinq majeur est un mix entre joueurs plus ou moins confirmés en NBA et jeunots qui ne demandent qu’à le devenir, en particulier Barrett qui voudra franchir un cap supplémentaire cette année. Globalement il y a le matos pour être un minimum compétitif mais dans une Conférence Est de plus en plus relevée et avec les interrogations qui entourent la franchise historique de New York, faudra s’accrocher pour obtenir une place parmi les huit et même les dix avec le play-in.
Une petite vidéo en passant ?
Les salaires 2022-23 des New York Knicks
TTFL : les joueurs des Knicks à suivre
RJ Barrett, Julius Randle, Jalen Brunson.
Pas de surprise au niveau de votre jeu préféré côté Knicks. R.J. est une star en puissance capable de faire de gros cartons malgré une efficacité parfois suspecte. Ce bon Julius est, même si très ronchon irrégulier, un noircisseur de stats qui peut claquer un 28/11/7 dans un bon soir. Et le petit nouveau Jalen Brunson vient de signer pour un paquet de dollars suite à sa belle saison texane, lui qui devrait assumer son rôle de joueur majeur et planter quelques cartons aussi. Désolé Evan et désolé Mitchell, la saison dernière fut trop peu rentable avec vous. Attention aussi, ne misez surtout pas votre livret A ou autre épargne sur Obi Toppin en rentrant d’une soirée un peu trop arrosée.
Infirmerie des Knicks, le point sur les blessures
Quand on s’intéresse à l’infirmerie de New York, trois noms ressortent. Julius Randle, pour commencer, a manqué trois matchs fin mars pour des douleurs au tendon quadricipital droit. Il reviendra rapidement mais aggravera sa blessure et manquera finalement les cinq dernières rencontres. Derrick Rose a pour sa part été gêné fin novembre par des douleurs à la cheville droite, puis sa saison a pris fin mi-décembre suite à une entorse de cette même cheville. Opéré quelques jours après pour retirer un éperon osseux, il a dû repasser sur le billard à cause d’une infection en février. Le scénario ressemble fort à ce qu’a connu John Wall et Rose avait déjà eu le même souci sur sa cheville gauche en 2017. Il dit être prêt pour le camp d’entraînement, à suivre… Cam Reddish, pour finir, a connu une première alerte en novembre avec une absence de quatre matchs pour une entorse légère du poignet gauche. Il a fini sa saison début mars suite à une lourde chute contre Sacramento : entorse acromio-claviculaire de l’épaule droite. Il s’agit de l’articulation reliant la clavicule et la scapula (omoplate). Cette blessure met généralement six semaines à guérir et il devrait être en forme à la reprise.
Quels objectifs cette saison ?
Les Knicks doivent ab-so-lu-ment relever la tête après l’échec de la saison dernière.
Après la saison surprise 2020-21, on attendait la confirmation surtout après le recrutement réalisé durant l’intersaison, et c’est spécifiquement pourquoi voir les Knicks ne pas disputer les Playoffs la saison passée représentait une grosse déception. Cette année, l’arrivée de Jalen Brunson au poste 1 a de quoi redonner la flamme aux fans des Knicks, surtout au prix auquel il a été recruté (104 millions de dollars). Un retour en postseason est donc forcément espéré mais comme c’est New York et qu’on connaît l’animal, on ne va pas trop leur en demander non plus. Une qualification au play-in tournament, c’est déjà pas mal, d’autant que la Conférence Est est maintenant super compétitive. Et ensuite qui vivra verra comme on dit.
D’un point de vue plus individuel, R.J. Barrett entre dans sa quatrième saison chez les grands et il est peut-être enfin temps pour lui de devenir le patron de cette équipe. Responsabilisé en attaque et auteur d’une fin de saison dernière prometteuse, il a décroché une grosse prolongation de contrat et voudra prouver qu’il peut à terme devenir le numéro 1 de NYC, n’en déplaise à Julius. Randle doit justement redevenir le joueur qu’il était il y a moins de deux ans, sans prise de tête, libéré (et adroit), pour accrocher ses potes à la locomotive et les tirer vers le haut. Evan doit lui retrouver sa régularité et son adresse pour devenir le Knick qu’il devait être en arrivant à Manhattan. Et on attend à ce que la franchise développe davantage ses jeunes en les responsabilisant un peu plus. Toppin, Quickley, Grimes ou même Reddish si Thibs croit en lui, doivent voir le parquet davantage que la saison dernière s’ils veulent espérer progresser et ainsi aider New York.
Montrer un meilleur visage, repartir de l’avant, et pourquoi pas retrouver la postseason, voilà les objectifs de la saison 2022-23 des Knicks.
Le pronostic du rédacteur
41 victoires – 41 défaites : 10e place de l’Est.
L’effectif est à peu près solide, les jeunes sont intéressants et R.J. a sorti le Barrett pour devenir le joueur qu’on attendait de lui. Cependant, on parle bien des Knicks et malheureusement il y a (trop) souvent un truc qui foire à New York. Que ce soit les performances, le coach, la météo, le président Dolan ou le cochon dinde de Randle, toutes les excuses sont bonnes à Big Apple. Les Knicks vont batailler cette saison et R.J. Barrett va briller, mais trop souvent seul et Randle ne retrouvera pas son niveau prime, en tout cas pas ici. Ils accrocheront le play-in de justesse après une saison longue, intéressante mais loin d’être facile, et si Playoffs il y a, on pourra s’estimer déjà très contents de les voir se faire sweeper au premier tour.
Quelques liens utiles
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Voici la preview des Knicks pour la saison 2022-23, en espérant que New York et le Madison Square Garden retentissent fin avril une fois que la saison régulière est terminée, pour laisser place à des chants d’amour pour Trae Young. Les Knicks en Playoffs, c’est rare, mais les Knicks en Playoffs, c’est dar.