Mitchell Robinson, Isaiah Hartenstein et Jericho Sims : trois tours de contrôle au poste 5 des Knicks, défense de décoller

Le 26 sept. 2022 à 16:35 par Gauthier Cognard

Mitchell Robinson Knicks 16 novembre 2021
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Les Knicks ont peut-être réalisé un bon coup cet été avec l’arrivée du germano-américain Isaiah Hartenstein en provenance des Clippers. Il rejoint deux pivots aux profils différentes mais aux qualités similaires, avec la défense comme force majeure : Mitchell Robinson et Jericho Sims.

L’arrivée de Jalen Brunson, la prise de pouvoir de R.J. Barrett, Evan Fournier et Julius Randle en mode vétérans scoreurs… L’attaque des Knicks est rôdée, ça va claquer du point et envoyer du highlight tous les soirs et pour la gagne on verra bien en 2024. Mais de l’autre côté du parquet c’est pas mal non plus, surtout au poste 5, poste sur lequel les Knicks s’avancent ainsi avec quelques garanties.

Mitchell Robinson, pour commencer, entame sa cinquième saison en NBA avec un contrat à 50 millions de dollars sur quatre ans. Ses stats se sont stabilisées, autour de 25 minutes par match en moyenne, pour 8 points, 8 rebonds et, à noter, 2 contres. Ce qui en fait l’un des meilleurs protecteurs de cercle de la Ligue, quatrième meilleur contreur derrière Jaren Jackson Jr., Robert Williams et Rudy Gobert, excusez du peu. Pas le défenseur le plus vif, il est tout de même capable de se rattraper quand il se fait déposer par un arrière. Il a de bonnes mains, qui lui permettent quelques interceptions bien senties dans la peinture. Il se retrouve souvent à défendre en tête de raquette mais n’a pas peur des mismatchs. Un vrai défenseur versatile, pour qui les contres sur des shooteurs à 3-points sont notamment devenus une marque de fabrique.

Et si on prenait le joueur, si on changeait son apparence physique pour ne pas éveiller les soupçons, si on lui donnait un autre nom, et si… on le clonait ? Eh bien ça donnerait Isaiah Hartenstein, nouvelle recrue à New York. Même taille (2,13 m), même envergure, même skillset. Le germano-américain (les détails farfelus pour bien les différencier, ça commence à faire gros), arrivé en provenance de Los Angeles, est un peu un globe-trotteur en NBA. Après deux saisons à Houston, il a connu successivement les Nuggets, les Cavaliers, les Clippers et donc, cette saison, les Knicks. Bon, la technologie de clonage est encore un peu récente et fait quelques erreurs : un peu plus scoreur, un peu moins contreur, tout autant rebondeur, Hartenstein n’est pas la copie conforme de Robinson en attaque. En défense en revanche, celui qui sera à la lutte pour être le premier back-up au poste 5 a les mêmes qualités : longueur de bras, protection de cercle, activité permanente. Les Knicks auront donc un pivot titulaire aux qualités défensives au-dessus de la moyenne, et un pivot remplaçant qui n’a rien à lui envier et dont le hustle est remarquable, peut-être encore plus que pour ses deux mates. Et ça ne s’arrête pas là, car il y en a donc un troisième.

Ce troisième larron, qui sera d’ailleurs peut-être rapidement deuxième dans la hiérarchie, c’est… Jericho Sims, drafté par les Knicks en 2021 en fin fond de draft, mais qui a montré pour sa première saison que certains auraient du le choisir un peu plus tôt. S’il a pas mal joué en G League, il a aussi réussi à gratter du temps de jeu chez les grands : 13,5 minutes sur 41 matchs, dont une vingtaine de suite en fin de saison. Ça a pris du temps, mais il est arrivé à entrer de manière permanente dans la rotation. Ici on a laissé tomber la machine à clones, jugée trop peu fiable. Un peu plus petit que ses deux compères (2,06m), il possède pourtant les même qualités en défense, même si sa protection du panier est un peu plus faible, malgré une envergure d’aigle royal de la cordillère des Andes. Mais il a l’avantage de pouvoir défendre au périmètre de manière bien plus efficace et il peut également jouer au poste 4, ce qui en fait un joueur plus polyvalent et donc potentiellement plus utile pour Tom Thibodeau.

La franchise new-yorkaise possède donc trois pivots très efficaces en défense pour 2022-23. Ils pourront se reposer sur eux à tout moment des matchs, et ça peut faire la différence par rapport à la saison dernière, là où la raquette était exposée par moments. Les Knicks ne se reposeront plus autant sur leur attaque, même si elle s’est bien améliorée, une attaque qui pouvait faillir quand Evan Fournier et Julius Randle notamment n’étaient pas en forme, ce qui, il faut bien le dire, est arrivé souvent, pour au final un classement comme on les connait bien à New York : onzièmes, ni Playoffs, ni loterie de la draft. Cette saison, la défense peut faire espérer mieux. Et on verra peut-être une line-up tall ball poussée à l’extrême avec Robinson, Hartenstein et Sims tous à la fois sur le parquet. Ça ne marquera pas, mais ça n’encaissera pas beaucoup de points non plus. Bon, ça ne sera pas très efficace et il y a finalement peu de chance que ça arrive, mais on est en droit d’espérer rigoler un peu.

Les Knicks possèdent trois pivots très bon défenseurs pour épauler un backcourt plutôt dédié à l’attaque. Il y aura peut-être cette saison un manque de défense dans le périmètre qui sera exploité par les attaques adverses, mais alors dans la peinture, c’est défense de passer ?