MVP Race – zoom sur le dossier Giannis Antetokounmpo : toujours dans l’ombre mais toujours plus dominant

Le 28 mars 2021 à 11:06 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo 4 février 2021 pari
Source image : YouTube

Tiens, si on profitait de ce dimanche pour faire le point sur cette INCROYABLE course au trophée de MVP ? Pas moins de huit candidats crédibles recensés à deux mois de la fin de la saison, quelques autres vraiment pas loin derrière, et bien malin qui peut sortir aujourd’hui le nom du futur lauréat. Ci-dessous ? Focus sur le dossier… Giannis Antetokounmpo, toujours dans l’ombre mais toujours plus dominant.

Mais aussi…

Les stats

Alors on va la faire très simple : l’extra-terrestre Giannis est à trois millimètres de présenter cette saison une ligne de stats… plus fournie que celle de la saison passée, grâce à ses moyennes de passes, d’interceptions et de contres notamment. On parle quand même d’un mec qui tournait l’an dernier dans les 29,5 / 13,6 / 5,6 de moyenne et dont le moindre match en 38/15 passe cette saison pour une soirée banale. Banalisation des chiffres means Antetokounmpo dans le dictionnaire franco-grec, et quasiment personne (spoiler, sauf un Serbe) ne pose ce genre de délire chaque soir en 2021. Des stats de MVP, sans aucune contestation possible, le seul bémol pour Giannis cette saison étant… la concurrence. C’est dur la vie quand même.

28,3 points à 55,8% au tir, 11,5 rebonds, 6,4 passes, 1,2 steal et 1,3 contre en 34 minutes

Le bilan

B comme bilan, B comme bémol, même si tout est relatif. En effet, si les deux précédentes saisons avaient couronné le Freak grâce, en partie, à un bilan collectif que personne ne pouvait contester, cette saison les Bucks restent l’une des équipes les plus solides de la Ligue mais ont abandonné le mode rouleau compresseur qui faisait peu ou prou de Milwaukee la meilleure attaque ET la meilleure défense de la Ligue. Aujourd’hui c’est surtout la défense qui a pris du plomb dans l’aile, et à l’Est, Sixers et Nets sont au 28 mars devant les Bucks au classement, avec pour chacune de ces équipes… un candidat MVP qui devient du coup, peut-être, plus légitime. Attention, saison pas terminée hein, et même si les Nets viennent d’acquérir un Monstar de plus dans leur roster, rien n’indique que les Bucks ne termineront pas premiers à l’Est pour la troisième année consécutive. Et à ce moment-là on pourra discuter fort si Giannis est resté dans ses standards sur les deux derniers mois de la régulière, ce qui ne fait que guère de doutes.

La dynamique

Deux défaites de rang (dont un match sans Giannis et un autre sans les dix meilleurs joueurs de l’équipe) mais surtout treize victoires sur les seize derniers matchs. On en parlait juste au dessus, après des débuts cahin-caha les Bucks reviennent en balle sur le duo de tête et c’est bien une lutte à trois que l’on risque de vivre jusqu’au mois de mai dans les sommets de l’Est. Une première place de la Conférence qui se joue mais peut-être plus que ça, car il faudra trouver les arguments en faveur d’un troisième de l’Est face à un premier, en partant du principe que les stats sont monstrueuses d’un côté comme de l’autre, et comme de l’autre également puisque vous aurez compris que l’Est présente cette année trois phénomènes éligibles. Parmi les trois et pour rester dans le chapitre de la dynamique ? Un pivot camerounais sur la bande d’arrêt d’urgence, un Grec en mode freinage après une quarantaine de jours dans les étoiles, et un barbu sur une autre planète mais qui devra bientôt partager un peu plus la gonfle. Bon, beh, faites vos jeux.

La narrative

On va être très clair, elle ne joue pas en la faveur de Giannis Antetokounmpo, et ce pour deux raisons qui se rejoignent. 1) Il faut en laisser aux autres, et pas sûr qu’un double MVP en lice parte avec une longueur d’avance sur des mecs que la NBA “voudra” peut-être récompenser pour la première fois (ou la deuxième, hum). l’un dans l’autre, sachez également que si Giannis glane son troisième trophée consécutif, il rejoindra dans l’histoire les deux légendes Bill Russell et Larry Bird, seuls pépères à avoir réussi cet exploit, et là encore on se demande juste si les votants sont prêts à faire passer un joueur international dans ce genre de sphère. Réflexion un peu anti-américaine peut-être, mais si on peut plus dire ce qu’on pense alors autant se mettre au Sudoku.

Et concrètement, le dossier

Hum, alors. Il y a un mois Giannis était à la bourre, il y a une semaine il était à deux doigts de prendre le lead, et aujourd’hui on partirait plutôt sur une trois ou quatrième place. Tout va trop vite comme dirait un certain Rédouane H., mais tout va si vite que, forcément, dans trois semaines les choses auront peut-être bien bougé une fois de plus. Une chose est sûre, à l’abord de la dernière ligne droite Giannis sera là, tapi dans l’ombre, et s’il grille la politesse à tout le monde ce ne sera pas volé, et ce sera tout simplement historique.

Dossier sensible que celui du Greek Freak, peut-être le plus fluctuent cette saison. Et quand on utilise fluctuent dans une course au MVP, dîtes-vous juste… que c’est une saison pas comme les autres que nous vivons, tout simplement.