MVP Race – zoom sur le dossier LeBron James : la narrative jouait pour le King, mais la cheville a décidé d’y mettre son grain de sel

Le 28 mars 2021 à 11:06 par Giovanni Marriette

LeBron James 2 octobre 2020
Source image : YouTube

Tiens, si on profitait de ce dimanche pour faire le point sur cette INCROYABLE course au trophée de MVP ? Pas moins de huit candidats crédibles recensés à deux mois de la fin de la saison, quelques autres vraiment pas loin derrière, et bien malin qui peut sortir aujourd’hui le nom du futur lauréat. Ci-dessous ? Focus sur le dossier… LeBron James, qui a sacrément pris de plomb dans l’aile depuis dix jours.

Mais aussi…

Les stats

Question : un seul humain sur Terre peut-il arguer sans trembler du menton que LeBron James n’est pas un monstre statistique ? On est d’accord. Moins de passes décisives cette saison, tout simplement car il n’est plus le poste 1 exclusif de son équipe (Dennis Schroder, un peu de Talen Horton-Tucker et de Caruso), mais pour le reste on est toujours sur de la production lebronesque, et on parlera de son âge un peu plus bas. En l’absence d’Anthony Davis le King a du se démultiplier, ça tombe bien il sait mieux que quiconque le faire, et ça donne une nouvelle saison dans des standards très élevés, ses meilleurs pourcentages au tir depuis son arrivée en Californie et l’une de ses saisons les plus abouties à 3-points depuis le début de sa carrière. 25/8/8 TOUS LES SOIRS, tout en donnant l’impression d’être à l’économie, le cyborg LeBron a encore du jus et ce pour quelques années.

25,4 points à 51,3% au tir dont 36,8% du parking et 70,3% aux lancers, 7,9 rebonds, 7,9 passes, 1 steal et 0,6 contre en 33,9 minutes

Le bilan

Oups, là ça bégaye un peu. Un début de saison idéal, dans l’ombre d’un Jazz incroyable mais est-ce bien important, puis quelques défaites pas vraiment obligatoires, puis la blessure, et depuis les Lakers sont évidemment en difficulté, fort logique sans leurs deux seuls joueurs de level All-Star. Au 26 mars les Lakers sont quatrièmes à l’Est avec 28 victoires et 17 défaites, un meilleur bilan pour l’instant que ses principaux concurrents à l’Ouest (Nikola Jokic, Damian Lillard et Luka Doncic) mais moins bon que ceux de l’Est (Joel Embiid, James Harden et Giannis Antetokounmpo). Sale mood, d’autant plus que les défaites pourraient bien s’accumuler dans les prochaines semaines en attendant le retour de LBJ et AD, cinq lettres qui feront du bien aux Angelinos mais trois autre lettres qui auront peut-être d’ici-là laissé LeBron sur le bas-côté…

La dynamique

Bah justement, la dynamique elle est pas terrible. A la lutte avec Joel Embiid à la pause du All-Star Break, LeBron a depuis vu la concurrence se rapprocher et probablement le dépasser. Sur le flanc pour encore une vingtaine de jours minimum, inutile de vous dire que ce n’est pas en pionçant qu’on marque des points et que les prochaines semaines seront autant de temps à rattraper pour LeBron à son retour. Spoiler, les Lakers et leur franchise player ont d’autres chats à fouetter, un robot à retaper et des Playoffs à préparer. Mais pour un quatrième trophée de MVP, clairement, la dynamique a pris un coup dans l’os.

La narrative

36 ans et demi, parce que le demi ça compte, un statut de GOAT et demi, et le demi ça compte, et toujours aussi dominant ? Quatre MVP déjà pour LeBron et comme l’impression que la NBA lui en doit bien un cinquième. Mine de rien ça compte au moment de voter, et si l’état actuel (couché) du King ne lui permet pas de distances ses adversaires, en cas de retour en forme le profil all-time du garçon vaudra son pesant de cacahuètes dans les tractations. Et c’est fort logique.

Et concrètement, le dossier

Vous l’aurez compris, le dossier LeBron n’est plus vraiment parmi ceux figurant en haut de la pile. Un retour fulgurant en avril et on en reparle, mais logiquement c’est davantage vers des desseins collectifs vers lesquels LAL se dirigera au printemps, laissant la course au MVP ouverte à d’autres rigolos. Et finalement, est-ce vraiment très grave, dans la mesure où je sais tu sais et ils savent que LeBron James sera également un candidat à ce trophée… la saison prochaine, et celle d’après, et celle d’encore après, et ce jusqu’à ses 45 ans.

Pas loin d’être la favori il y a de ça trois semaines mais aujourd’hui la candidature de LeBron James a donc pris du plomb dans l’aile. On zieutera évidemment avec attention son retour dans quelques semaines mais l’essentiel parait aujourd’hui ailleurs.