San Antonio Spurs, le bilan 2023-24 : Wemby a beaucoup perdu, mais ça ne devrait pas durer longtemps

Le 24 mai 2024 à 10:34 par Clément Hénot

Couverture bilan San Antonio Spurs saison 2023 2024
Source image : YouTube

Le bilan de cette équipe arrive assez tôt, ce qui en général n’est pas bon signe… mais d’ici quelques années, cela ne devrait plus être le cas. Les San Antonio Spurs ont bouclé un exercice pauvre en victoires, mais extrêmement riche en terme de potentiel. Et si les abysses du classement sont à l’ordre du jour, la planète Mars pourrait bien devenir à la mode dans le Texas.

Ce que TrashTalk avait annoncé

24 victoires pour Alex, 28 pour Bastien, un peu plus optimiste pour ses bébés. Mais vraiment pas plus loin que la 14è place à l’Ouest pour les Texans, qui ont certes le prospect le plus attendu de ces vingt dernières années dans leurs rangs, mais dont la reconstruction ne fait que commencer. Autour de l’OVNI Victor Wembanyama, c’est un peu flou avec des joueurs dotés d’un beau potentiel, mais qui sont encore tendres, et n’ont pas forcément trouvé leur rôle en NBA. Construire autour du V est une évidence, mais le faire intelligemment et sans brûler les étapes est une nécessité.

Ce qu’il s’est vraiment passé

22 victoires pour 60 défaites, dont une série bien sale de 17 défaites consécutives en début de saison, histoire de s’assurer une place de choix à la Draft. Un bilan statistique légèrement en deçà des espérances de notre Team Apéro, bien que cela reste annonciateur de lendemains bien meilleurs.

A San Antonio, l’avenir est radieux, mais le présent est toujours plutôt nuageux. Victor Wembanyama montre qu’il est bien le crack annoncé, mais n’a pas disposé d’assez de temps de jeu pour pouvoir influer encore plus sur les résultats de son équipe. Alors, volonté des Spurs de le préserver pour sa première saison outre Atlantique, ou vraie stratégie pour encore choper un choix de Draft intéressant ? Nul ne le sait, mais ce qui est sûr, c’est que Coach Pop et les Spurs ont pris soin de ménager leur joyau, qui nous a déjà offert un grand nombre de dingueries, à défaut de victoires pour l’instant, et qui pose déjà son blase tout en haut d’une belle liste de records.

Autour de lui, on sent bien le potentiel, mais c’est encore très jeune et fougueux. Pop a d’abord utilisé Jeremy Sochan à la mène, et si le talentueux Polonais a de belles qualités en playmaking, il n’est pas un meneur de métier et ça s’est ressenti sur plusieurs matchs. Tre Jones l’a ensuite suppléé et on a tout de suite vu plus de fluidité. Devin Vassell a également assuré en attaque mais reste assez irrégulier, Keldon Johnson doit s’acclimater à un rôle en sortie de banc après avoir eu les clés de l’attaque, et le reste des joueurs ne sont pas réputés comme étant des foudres de guerre.

Alors bien sûr, la reconstruction n’en est encore qu’à ses débuts, mais l’arrivée de Totor pourrait bien réduire considérablement sa durée. Pour l’heure, il faut trouver des moyens de développer un collectif autour de l’OVNI, tout en maximisant les qualités de chaque joueur. En tout cas, Coach Pop semble très bien savoir ce qu’il fait, et ce n’est pas pour rien s’il a prolongé aussi longtemps à son âge.

La saison des Spurs en quelques articles

L’image de la saison

Wembanyama Logo Nike 9 avril 2024

Première saison dans la ligue, et Victor Wembanyama a déjà son logo chez Nike. Un logo qui le représente parfaitement avec la balle de basket et la tête d’OVNI dessus. Symbole de la dimension qui est déjà celle de Wemby en NBA. Et dire que ce n’est que le début…

Pourquoi on peut sourire

Parce qu’il y a Wemby, tout simplement. Le V est à lui seul une raison de suivre les Spurs de très près, en France et ailleurs. Il montre déjà à quel point il va peser sur le game, voire même le changer radicalement. De plus, il est coaché par Gregg Popovich et fait partie de l’institution Spurs, réputée très exigeante et qualitative. L’environnement idéal pour progresser et bien entourer Victor Wembanyama, qui va accueillir deux nouveaux prospects à la Draft, étant donné que San Antonio choisira en 4è et en 8è (merci les Raptors). Il faudra bien choisir pour offrir des (futurs) lieutenants de choix à Totor, mais la confiance règne à ce sujet et une nette progression pourrait déjà être notée dès la saison prochaine.

Pourquoi on peut faire la gueule

Parce qu’on veut voir encore plus de Victor Wembanyama sur le parquet, lui qui a souvent été économisé et préservé par les Spurs pour éviter le bobo avant les Jeux Olympiques, mais aussi pour qu’il s’habitue tranquillement à une NBA toujours plus physique et éprouvante. Nul doute que les victoires auraient été plus souvent présentes avec plus de minutes de Wemby, mais ce n’était pas forcément le projet. La prochaine Draft va également aider à reconstruire et il ne fallait pas trop gagner pour ce faire. C’est peut-être pour ça que Coach Pop a laissé Jeremy Sochan à la mène pendant si longtemps avant de lui préférer Tre Jones.

Les statistiques individuelles

Stats-Spurs

Et la suite ?

Cap sur la Draft désormais, où les choix 4 et 8 permettront d’attirer deux beaux prospects de cette Draft 2024. Pourquoi pas un Tidjane Salaün pour former une french connection ultra prometteuse ? Une fois le repêchage passé, et les Jeux Olympiques remportés disputés par Victor Wembanyama, il sera temps d’assembler l’effectif et d’articuler le projet autour de son OVNI de 2m24 pour les Spurs. Selon les choix qui sont faits, la progression pourrait être plus ou moins grande pour la saison à venir, et les gars comme Devin Vassell, Keldon Johnson et Jeremy Sochan pour ne citer que les joueurs déjà présents dans le roster voudront également apporter leur pierre à l’édifice. A San Antonio, on a l’habitude de gérer d’une main de maître la jeunesse, il va falloir continuer pour retrouver les sommets, ce qui ne devrait pas être pour la saison prochaine, mais on ne tiendra probablement pas le même discours d’ici 3 ou 4 saisons…

Cette saison des Spurs a marqué la toute première de l’ère Victor Wembanyama à San Antonio, et si les victoires sont restées rares, cela pourrait commencer à changer dès la saison prochaine. La reconstruction se passe tranquillement, et le futur pourrait être bien chiant pour les adversaires des Texans…

Source : ESPN


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