Charlotte Hornets, le bilan 2021-22 : toujours aussi fun, toujours aussi cool, mais toujours éliminé au play-in

Le 30 avr. 2022 à 17:43 par Auguste Amar

Review Charlotte Hornets 2021-22
Source image : Montage via YouTube

Nouvelle saison en dents de scie pour les Hornets. Presque un copier-coller de la dernière. La hype reste haute, le spectacle est toujours au rendez-vous, le futur des jeunes s’annonce totalement radieux, seulement la NBA ce n’est pas le playground du quartier. Dommage qu’il ne suffise pas de briller dans les top 10 de la nuit pour réussir sa saison parce que sinon la bande à LaMelo serait contender. 

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ

En septembre dernier, les attentes bien que mesurées étaient bien réelles. Le phénomène LaMelo Ball avait déjà conquis la planète basket dans son année rookie, ne restait plus qu’à confirmer avec un effectif un peu plus fourni (mais toujours sans pivot). Des joueurs comme Kelly Oubre Jr., Ish Smith ou Mason Plumlee venaient remplacer les départs de Devonte’ Graham, Malik Monk et Cody Zeller. D’autres garçons étaient attendus au tournant. Gordon Hayward devait continuer à amener son expérience, Miles Bridges son explosivité et Terry Rozier sa qualité de scoreur. Toutefois, conscients de leur faiblesse défensive, on leur accordait le fond du play-in avec une petite quarantaine de victoires. Et pour le coup, on avait vu l’avenir.

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ

Si on devait retenir une seule chose de la saison des Hornets, c’est que par rapport à l’année dernière et à l’évolution de ce groupe il y a du mieux, mais du moins bien aussi, mais quand même beaucoup de mieux, mais aussi beaucoup de moins bien. Tout ça reste très flou, alors allons en profondeur. Sur la saison 2020-21, Charlotte avait surpris son petit monde en se qualifiant pour le play-in grâce à leur pick n°3 de draft et Rookie de l’Année, LaMelo Ball. Il fallait donc confirmer en 2021-22 et sur cet objectif, difficile de se positionner. En effet, d’un point de vue purement classement, Charlotte termine une nouvelle fois dixième. Mais avec dix wins de plus ! Une saison avec un bilan positif qui serait récompensée d’une septième place dans l’Est de l’année dernière. Cependant, la Conférence Est de cette saison c’était du sérieux et difficile d’aller chercher les poids lourds du dessus surtout avec leurs lacunes défensives.

Parce que oui, on y vient, le gros point noir à Charlotte se trouve dans cette défense calamiteuse. On sait que Jordan est un des sponsors principaux du PSG, mais ce qu’on ne savait pas c’est qu’il avait ramené l’Avenue des Champs-Élysées à Charlotte et l’avait placée en défense. Spoiler, c’est vendeur mais pas très efficace. Plus sérieusement, la défense notamment intérieure des Hornets a été un merveilleux spot TTFL toute l’année. Nous n’avons rien contre Mason Plumlee. Sa bonne bouille et sa calvitie naissante font de lui un personnage très sympathique, mais pas pour autant le défenseur dont Charlotte a tant besoin. D’ailleurs à la Trade Deadline, Charlotte cherchait un pivot capable de réparer cette faille. Plusieurs rumeurs sur Myles Turner ont tourné pour finalement aboutir à… (roulement de tambours) Montrezl Harrell ! Le genre de joueur qui ne règle aucun problème puisque défensivement on ne peut pas dire qu’il fasse partie de l’élite. Les Frelons finissent la saison 22e au defensive rating avec en moyenne 113 points encaissés par match avec une pointe (sans compter ceux en prolongation) à 144 contre les Sixers et le Heat en back-to-back en fin de saison. Du grand art.

Toutefois, il y a également eu du très bon chez nos amis en bleu ciel. Tout d’abord, le début de saison. Trois victoires en trois matchs, du jamais vu dans l’histoire des Charlotte Hornets avec une belle montée en puissance. En premier les Pacers, puis les Cavs et enfin les Nets. D’ailleurs, ce n’est pas la seule fois où Indiana a marqué l’histoire des Frelons cette saison puisqu’en janvier, Charlotte détruit les Pacers 158 – 126 et empile six records de franchise. Évidemment, LaMelo Ball a été l’un des acteurs principaux de cette boucherie. Le franchise player de cette équipe a bien step-up individuellement. Des stats en amélioration, de l’expérience accumulée, la confiance toujours au max et il est toujours un formidable atout marketing pour la NBA et les Hornets de par sa prestance, son attitude et son look. Tous ces éléments l’emmènent jusqu’au All-Star Game, bien que ce soit Adam Silver qui le nomme All-Star en remplacement de Kevin Durant et non le vote des fans, des joueurs et des journalistes. Un nouveau grand accomplissement pour le sophomore. Cette saison, il a également battu son record de points (38 puntos contre les Celtics) et de passes (15 caviars face aux Knicks). Autour de lui, Gordon Hayward a apporté ses 16 points par soir même s’il a encore fini à l’infirmerie. Kelly Oubre Jr., d’abord en titulaire puis en sixième homme après le retour du troisième meilleur scoreur de l’équipe Terry Rozier, a quant à lui eu ses grands moments. Avec ses 15 points de moyenne, il garantissait du scoring avec la second unit. L’ancien des Warriors avait des coups d’éclats sur des soirs totalement aléatoires avec plusieurs matchs à plus de 30 points et 60% au shoot. Enfin, Miles Bridges a particulièrement cartonné mais on en reparlera plus tard.

La saison des Hornets se termine comme l’année dernière, dès le premier match du play-in. Cette fois-ci, les bourreaux sont les Hawks. Une performance décevante parce qu’on attendait une progression par rapport à 2021, mais logique au vu de leur jeu dans leur moitié de terrain. Une élimination qui coûtera le poste de coach à James Borrego. Pourtant dans une courbe ascendante (dix victoires de plus quand même), le management des Hornets a décidé de licencier son entraîneur. Un choix étrange qui a des airs de “il faut trouver un coupable” alors qu’il fallait probablement juste du temps à ce groupe. Une décision forte, mais qui met forcément en péril la stabilité de l’effectif. Reste à savoir qui viendra prendre ce poste à haute responsabilité avec des résultats immédiats attendus.

LA SAISON DES HORNETS EN QUELQUES ARTICLES

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Gordon Hayward a fait la totale aux Spurs : 41 points en 29 minutes à 15/19 au tir, disons qu’il était un peu chaud

Kelly Oubre Jr. frôle le record de Klay Thompson : 8 tirs du parking dans le dernier quart-temps, bienvenue dans la 4è dimension

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Les Hornets ont le dard en feu : sept victoires en huit matchs et une belle série à venir à la maison, ça fait pas mal de raisons de sourire

Les Hornets en mode record face à Indiana : 158 points marqués, 39 pour Kelly Oubre Jr. et une bonne migraine pour les Pacers

Les Hornets quittent le play-in la tête basse, comme en 2021 : bonnes vacances les gars, il faudra profiter de l’été pour apprendre à défendre

L’IMAGE DE LA SAISON

LaMelo Ball All-Star

Cette image représente un pas de plus vers la réussite de ce groupe. Son franchise player a été nommé pour la première fois All-Star, une très belle étape dans une carrière. LaMelo Ball avait tout à fait sa place en l’absence de Kevin Durant. Production, jeu, spectacle, fun, il possède tout l’attirail pour le All-Star Game. La prochaine étape pour lui sera de maintenir ce niveau et pourquoi pas de venir accompagné en 2023 avec son pote aux 1 000 ponts. Justement…

IL A CARTONNÉ : MILES BRIDGES

S’il y a bien quelqu’un qui a cartonné chez les Hornets cette saison, c’est Miles Bridges. Rien à voir avec le Mikal des Suns que ce soit dans le sang ou dans le jeu. Pour Miles, on est plutôt sur un spectacle ambulant, athlétique et pas fâché avec le dunk. Longtemps candidat au MIP avant qu’un extra-terrestre de Memphis vienne tuer la concurrence, l’ailier fort de Charlotte a tout de même explosé son plafond (20 points – 7 rebonds – 4 passes). On note une amélioration dans tous les compartiments principaux du jeu. Si on sort les calculettes, on s’en rend vraiment compte : +7,5 points (à 50% au tir), +1 rebond, +1,5 passe, +0,2 interception et toujours 0,8 contre. Des chiffres fous symbolisés par certaines perfs d’une autre dimension. En point d’orgue, sa performance au MLK Day contre les Knicks au Madison Square Garden. Une rencontre où il bat son career high avec 38 points à 14/20 au tir au terme d’une masterclass offensive. Cette saison, Miles a emprunté le pont emmenant vers les sommets, même si la dernière action de sa saison est un lancer de protège-dents qui est mal retombé. On espère le revoir aussi performant la saison prochaine.

ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : UN PIVOT

Comme l’année dernière, les Hornets attendent encore et toujours un pivot digne de ce nom et qui sait défendre. Comme dit plus haut, aucun préjudice envers Mason Plumlee, mais sérieusement, une équipe ambitieuse ne peut pas se permettre en 2022 de l’avoir en pivot titulaire. Cet été, cela doit être la mission principale du front-office de Charlotte et il y a quelques poissons à aller pêcher. C’est la clé essentielle pour passer un cap et viser plus haut. L’identité est là. Un groupe jeune, fun, insouciant et qui veut gagner. Ne manque plus qu’un pivot qui amène un poil de sérieux et si possible d’expérience pour combler les trous en défense. Avec tous ces ingrédients réunis, il y a moyen que les Hornets deviennent très pénibles à jouer.

Jusuf Nurkic
Deandre Ayton*
Mo Bamba
Ivica Zubac
Andre Drummond
Mitchell Robinson
Damian Jones

Je m’en moque de qui c’est, mais le management de Charlotte doit viser un de ces gars à la Free Agency 2022.

(*Phoenix peut matcher n’importe quelle offre)

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 14, 2022

LA SUITE 

La saison 2022-23 sera déterminante pour Charlotte. Sous la coupelle d’un nouveau coach, les Hornets devront passer un step. C’est bien sympa d’être une équipe fun, spectaculaire etc… mais il faut gagner. Les Frelons ne peuvent pas se permettre de retourner au play-in et de se faire éliminer une nouvelle fois. Un peu plus de sérieux sera attendu, de la défense surtout. Sinon le but est toujours d’élever le plafond de ces jeunes qui ont la dalle et en particulier le duo LaMelo – Bridges. Le second semble destiné à obtenir une très grosse extension de contrat cet été, et le premier aussi un peu plus tard. Les Hornets pourraient donc être tentés de faire quelques économies en se séparant de certains joueurs (Hayward ? Rozier ? Oubre ?), même si l’arrivée de joueurs expérimentés ne ferait sans doute pas de mal à cette équipe.

Back-to-back cette saison pour Charlotte, encore dixième et encore éliminé au premier tour du play-in. On veut voir cette équipe trop cool plus haut dans la Conférence Est. Et par pitié, servez-vous de ces six mois pour bosser votre défense et là on se régalera vraiment tous les soirs. 


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