Indiana Pacers, le bilan 2021-22 : les fermiers ont tout fait sauter, et Tyrese Haliburton est le nouveau génie de service

Le 25 avr. 2022 à 14:24 par Alexandre Taupin

Tyrese Haliburton Pacers pari
Source texte : Youtube / NBA

Les Pacers devaient revenir dans la course au Top 8, ils ont finalement opéré un virage à 180° pour reconstruire un nouveau projet. Retour sur une saison 2021-22 qui aura faire vivre aux fans toutes les émotions possibles et imaginables. 

CE QUE TRASHTALK AVAIT ANNONCÉ

Entre 43 et 45 wins et une place dans le Top 8 à l’Est, tout simplement. Avec le retour de blessure des cadres, l’arrivée (ou du moins le grand comeback) de Rick Carlisle aux manettes, tous les ingrédients sont réunis pour voir Indiana montrer de belles choses. L’équipe était restée à la porte des Playoffs avec un Nate Bjorkgren détesté de son vestiaire et une armée de blessés, comment ne pas imaginer ce groupe faire mieux avec un des meilleurs coachs de sa génération ?

 

CE QU’IL S’EST VRAIMENT PASSÉ

L’arrivée de Rick Carlisle et le retour (prévu) des blessés étaient censés apporter un vent de fraîcheur dans l’Indiana mais la fête a vite changé de ton avec des défaites qui s’accumulent dès le début de saison, malgré un Chris Duarte qui fait bien plaisir pour ses premiers pas dans la Ligue. Si les Pacers réussissent (un peu) à remettre de l’ordre, leur pire cauchemar va vite revenir toquer à la porte : les blessures. T.J. Warren cloué à l’infirmerie, T.J. McConnell qui ne tarde pas à le rejoindre sur la durée, sans oublier Malcolm Brogdon et Caris LeVert qui commencent déjà à compiler les bobos, ça devient vite dur de jouer la course au play-in dans ces conditions. Pour ne rien arranger, l’ambiance autour n’est pas forcément folichonne. Entre Myles Turner qui se plaint de son rôle et les premières rumeurs de trade qui sortent dans les médias à propos de Sabonis, LeVert, Brogdon et ce même Turner, l’odeur de la reconstruction se fait de plus en plus forte.

Malgré des résultats qui ne décollent pas, la direction débute alors son jeu du poker menteur en mode “on croit en ce groupe”. Penses-tu ! Kevin Pritchard attend surtout de recevoir la bonne contrepartie pour demander à son GM, Chad Buchanan, d’appuyer sur le bouton. On parle un peu de Ben Simmons, on parle un peu de De’Aaron Fox mais la trade deadline va nous offrir un scénario qu’on n’attendait pas vraiment. Caris LeVert est envoyé aux Cavs contre un Ricky Rubio blessé et en fin de contrat alors que Domantas Sabonis atterrit aux Kings contre… Tyrese Haliburton (et Buddy Hield) ! Et en une seconde, la fanbase d’Indiana vient de passer d’une équipe sans la moindre hype à un pur talent made in League Pass sur lequel construire son futur. La pépite ne tarde pas à prendre le lead au sein de ce groupe new look qui mise désormais tout sur le développement. Myles Turner, blessé en janvier et donc difficilement transférable, est “préservé” pour donner un peu de temps de jeu à des jeunes comme Goga Bitadze, Isaiah Jackson ou encore le récemment arrivé, Jalen Smith. Les défaites s’enchainent, les pourcentages d’aller chercher un joli pick augmentent et le script semble déjà bien ficelé avec un rendez-vous pris à la Draft. On relève aussi quelques rumeurs autour de Rick Carlisle, qui aurait peut-être pu passer dans les bureaux à la manière d’un Brad Stevens. Démenti rapide de l’ancien gourou des Mavs, la reconstruction, il compte bien la vivre depuis le banc des Pacers. Le chantier est grand mais il devrait avoir de la bonne cam’ sous la main.

LA SAISON DES PACERS EN QUELQUES ARTICLES

L’IMAGE DE LA SAISON

Lance Stephenson Pacers Top 10 26 février 2022

On avait pas mal de choix là encore pour sortir une photo mais comment ne pas parler un peu de ce cher Lance Stephenson ? Recruté sur la base d’un contrat de dix jours (merci le COVID), le joueur de guitare le plus célèbre de la Ligue a su se rendre important au point d’obtenir un deal jusqu’à la fin de la saison. Il a les Pacers dans le sang, c’est le chouchou du Bankers Fieldhouse et il pourrait bien être un mentor précieux pour la jeune garde d’Indiana l’an prochain. Enfin, encore faut-il que la direction lui file un contrat.

LA BELLE SURPRISE : l’ARRIVÉE DE TYRESE HALIBURTON

Les semaines passaient et on se demandait bien ce qu’allait pouvoir récupérer Indiana en échange de ses meilleurs talents. On pouvait même craindre un panic trade, avec des assets un peu faiblards. Mais non. En récupérant Tyrese Haliburton chez les Kings, le GM des Pacers a assuré un avenir à sa franchise sans avoir à jouer à la roulette russe. Pas la peine de croiser les doigts pour choper un talent sur lequel construire à la Draft, tu viens déjà de le récupérer. En seulement deux saisons, Tyrese a prouvé qu’il avait un potentiel terrifiant et il va pouvoir tranquillement prendre les rênes de la franchise. Sabonis parti, LeVert également, Brogdon et Turner annoncés sur le départ pour cet été, tous les feux sont au vert pour lui remettre les clefs de la ville. Indiana pouvait difficilement espérer une meilleure contrepartie pour reconstruire.

ON L’ATTENDAIT ET ON L’ATTEND TOUJOURS : T.J. WARREN

29 décembre 2020. Voilà la date du dernier match de T.J. Warren en NBA. L’ailier avait montré de très belles choses sur la fin de son parcours à Phoenix et ses débuts à Indiana. Seulement voilà, les blessures vont passer par là et, malgré quelques rumeurs qui indiquaient des progrès, on a vu que des updates repoussant le retour du joueur. On arrive donc à un moment capital dans la carrière du joueur. En fin de contrat, et probablement pas conservé par Indiana, il va devoir convaincre une équipe de miser sur lui cet été. Pour ça, il faudra prouver qu’il est revenu à 100% et qu’il peut contribuer sur la durée. Si le joueur a gardé son niveau, il y a clairement une bonne affaire sur le marché (il ne demandera sans doute pas une blinde) mais deux ans sans mettre un pied sur un parquet, ça fait long.

LA SUITE

Indiana a appuyé sur le gros bouton rouge et l’heure est donc venue de reconstruire chez les fermiers. Avec Tyrese Haliburton, Chris Duarte ainsi que le futur talent récupéré à la Draft, il y a de quoi travailler sereinement pour Rick Carlisle. La prochaine étape du plan sera (sans doute) de se débarrasser des derniers cadres (Brogdon, Turner, Hield ?) pour récupérer de nouveaux assets et vraiment débuter un nouveau chapitre. Plus que jamais, l’heure est à la jeunesse chez les Pacers.

Les Pacers sentaient qu’il était temps de tourner la page et ils ont tout fait sauter. Reculer pour rêver plus haut, tel est le nouveau crédo dans l’Indiana et tous les espoirs sont permis, mais il va falloir un peu de patience. 


Tags : Bilan, Pacers
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