Playgrounds
Le basket-ball est un sport urbain qui possède cet avantage de pouvoir être pratiqué n’importe où à condition de trouver un cercle, un peu solide de préférence, et un filet pour les puristes. Si on a l’habitude de les voir jouer dans des salles de 20 000 personnes, les stars NBA ont bien souvent débuté sur les playgrounds, modestes terrains de quartier en jouant au streetball.
Quand on évoque les playgrounds, le premier nom qui vient à l’esprit est Rucker Park, terrain mythique de Harlem, foulé par de nombreuses légendes. Si certaines ont fini sur les parquets NBA comme Connie Hawkins, Kareem Abdul-Jabbar, Nate Archibald ou encore Julius Erving, toutes n’ont pas eu cette chance. La faute à leurs choix de vie ou aux peu d’opportunités pour ce basketball issu de la rue pas forcément bien vu il y a plusieurs décennies. On pense bien entendu à Joe Hammond, Pee Wee Kirkland, Demetrius Mitchell et surtout Earl Manigault, aka the GOAT. Si Naismith a inventé le basketball pour occuper les étudiants lors du froid hivernal, pour être un sport d’intérieur, ces génies de la balle orange n’en ont cure. Pour eux, c’est dehors, sur l’asphalte qu’ils sont libres de briller. Sur le bitume, ils font vibrer l’essence même du basketball afro-américain, donnant naissance à un nouveau courant, une culture urbaine dont les codes et coutumes n’ont pas toujours collé à ce que la NBA – ou la balle orange traditionnelle – attendait de ses joueurs.
Pourtant, ces terrains servent de berceau, d’école pour les ballers. Entre 1906, et les premiers rebonds pas toujours réguliers de ce ballon, et 1929, le nombre de playgrounds passe de 97 à 10 000 chez l’Oncle Sam. Il faut dire que les municipalités y voient un moyen moins cher et moins envahissant que les terrains des autres sports US pour occuper la jeunesse. Des éducateurs comme Holcombe Rucker saisissent l’opportunité pour encadrer des gamins. Quand à l’époque les gens n’avaient pas de télé, ils se massaient à Rucker le dimanche aprem pour mater les matchs. C’était leur divertissement. L’engrenage se déclenche, plus rien ne peut arrêter le phénomène.
On vous laisse donc embarquer avec nous pour un petit tour du monde des playgrounds et de leurs spécificités, piliers essentiels du basketball. À poursuivre par la suite, évidemment.
États-Unis
New York City
- Rucker Park, Harlem, New York
- The Cage, Manhattan, New York
- Dyckman Park, Manhattan, New York
- The GOAT Park “Happy Warrior”, Manhattan, New York
Philadelphie
Houston
Los Angeles
Philippines
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