Deux semaines au cœur des Jeux Olympiques de Paris 2024
Le 21 sept. 2024 à 18:28 par Benoît Carlier
Alors, raconte ! C’était comment ?
Depuis la fin des Jeux Olympiques et le retour à la vie normale, pas un jour ne passe sans que cette question ne me soit posée, encore et encore.
Mais comment résumer les deux semaines les plus folles et intenses de ma vie en trois phrases et deux photos partagées dans la queue d’un supermarché ?
Finalement, j’ai décidé de prendre le clavier pour tenter de résumer cette expérience olympique. Vaste défi.
Par où commencer ? Peut-être par le début. En mars 2013, je reçois un mail de Bastien qui chamboule ma vie. Je monte à bord du média TrashTalk et je ne le quitterai plus jamais.
Pendant des mois et des années, nos proches nous voient comme des ovnis. On étudie le jour et on travaille la nuit, absorbés par une passion qui ne connaît pas les week-ends ni les jours fériés. En 2015-16, cela devient enfin concret avec une première accréditation en NBA lors d’une année d’échange à Toronto. Peu à peu, le blog devient un média et la passion un métier. La famille peut défroncer les sourcils, TrashTalk c’est du sérieux.
Flashforward une dizaine d’années plus tard. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour lesquels je militais fièrement avec mon bracelet “Je rêve des Jeux” comme vendeur dans les rayons d’un magasin Decathlon en 2015 vont bien avoir lieu, chez nous, en France. Privilège ultime, je serai accrédité aux côtés de mon gars Giovanni (un immense merci à notre ange gardien Thomas Berjoan). L’émotion est vive et je suis pourtant loin d’imaginer le scénario de rêve que nous réservera la compétition.
Bon, faut que je vous dise un truc…
Je serai à Lille et à Paris pour couvrir les épreuves de basket 5×5 aux Jeux Olympiques pour @TrashTalk_fr. 🥹
C’était un rêve de voir les JO en France, aujourd’hui c’est bien réel. ❤️
LeBron, Steph, KD, Wemby, Jokic, Giannis, SGA et même… pic.twitter.com/EsxIyTTlBE
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) July 23, 2024
Mercredi 24 juillet, arrivée à Lille pour les neuf premiers jours de compétition. Le Stade Pierre Mauroy fait remonter de vieux cauchemars à certains ? Pour moi c’est plutôt une aubaine. Mon frère me prête son appartement tout proche de l’Hermitage Gantois, hôtel 5 étoiles où résident les délégations américaines les veilles de match, et du Palais Saint-Sauveur où s’entraînent la plupart des équipes olympiques. Me voilà tout de suite plongé dans l’ambiance.
Je profite du jeudi pour récupérer mon accréditation aux abords du stade du LOSC déjà recouvert de la sublime DA de Paris 2024. C’est fou ce qu’un petit bout de papier plastifié et un cordon peuvent procurer comme émotions. Ce jeudi sonne aussi le début des choses sérieuses avec un accès aux joueuses de la France et de Team USA après une première reconnaissance du parquet olympique. Brittney Griner est grande, très grande, et surtout très souriante en zone mixte. C’est la première fois que la géante revient en Europe depuis qu’elle a été libérée de prison en Russie. Son témoignage est puissant et je ne peux m’empêcher de la fixer pour essayer de capter ses émotions. Les JO n’ont pas encore commencé mais je mesure déjà l’ampleur de l’événement qui s’annonce.
📍 Le bureau de LeBron James pendant une semaine !@TrashTalk_fr pic.twitter.com/wysrCd9AtG
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) July 25, 2024
Le vendredi est plus calme, principalement dédié aux derniers préparatifs. Pendant neuf jours, il n’y aura plus deux minutes de disponible pour une petite course ou cuisiner quelque chose d’équilibré. Le soir, mes voisins m’invitent à suivre la cérémonie d’ouverture (un 10/10) chez eux en dégustant une quiche au maroilles (un 11/10). J’aime beaucoup la tournure que prend cette quinzaine.
La nuit est courte et pour cause, le marathon commence et il faut arriver en avance pour sécuriser le meilleur spot en tribune de presse. Les volontaires sont rayonnants, le soleil brille dans le Nord et je me place pile dans l’axe de la ligne centrale, juste au-dessus de la première rangée réservée aux agences de presse et en-dessous des caméras qui vont alimenter le flux télé dans plus de 200 pays à travers le monde. C’est presque trop beau pour être vrai. Nous avons les meilleures places du stade, qui se remplit tardivement pour le premier match du tournoi, seul léger couac organisationnel de la semaine à Lille.
Le premier jour me sert à prendre mes marques sur mon nouveau lieu de travail. Je parcours quelques fois le chemin qui va des tribunes à la zone mixte pour me familiariser avec le bel outil. Je croise parfois Bastien au détour d’un couloir, un ancien camarade de licence qui supervise 600 volontaires sur le site de Lille. Le flex est total en repensant au chemin parcouru depuis Bron. La journée monte doucement en température avec l’entrée en lice de l’Équipe de France face au Brésil à 17h30. Une victoire laborieuse et une grosse ambiance à Pierre Mauroy pour rompre avec la malédiction de l’EuroBasket 2015. On se dit quand même que la médaille ne va pas être simple à aller chercher avec ce manque de solutions offensives sur les lignes arrières.
Le cinq majeur de Team USA contre la Serbie 🔥
Stephen Curry, Jrue Holiday, Devin Booker, LeBron James, Joel Embiid.
*Play The Avengers soundtrack* pic.twitter.com/AmD660exPy
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) July 28, 2024
La suite est un enchaînement de matchs hyper disputés et un défilé incessant de stars sur le parquet et en tribune. La première des Avengers est un véritable événement. On croise des maillots incroyables dans les travées du stade et on s’étonne de la présence de tous ces All-Stars dans une seule et même équipe. Même au fil des jours, impossible de s’habituer face à une telle équipe de légende. Il y a une aura qui se dégage de ces joueurs et tellement de greatness au mètre carré qu’il faut se pincer pour le croire. Ce groupe est unique et l’ambiance électrique dès que les Américains arrivent sur le terrain. Le roster est tellement blindé que le champion NBA, Jayson Tatum ne passe pas une seule minute sur le terrain contre la Serbie. Le franchise player du jour est sixième homme et n’a pas joué un seul match de toute la préparation. Kevin Durant enfile 21 points à 8/8 au tir en première mi-temps. Easy Money Sniper tient bien son surnom. À ce moment-là, on se dit que la médaille d’argent aura un goût d’or pour les autres équipes.
En zone mixte, la bromance du héros du jour avec Anthony Edwards amuse la galerie et ce dernier nous parle de son amour pour le ping pong et les frères Lebrun. La superstar des Wolves nous répond toujours avec le sourire et des punchlines, le “client parfait”. D’autant qu’à côté c’est la cohue autour de Curry, LeBron et KD. Contrairement à la NBA qui ouvre ses vestiaires aux journalistes, le protocole est très strict aux JO. Les diffuseurs ont la primeur sur les déclas, puis les joueurs passent devant les médias olympiques et les radios, avant de se présenter devant les agences de presse et les médias. Heureusement, il y a une bonne entente entre les journalistes français présents en nombre et une vraie solidarité se met en place. Le groupe vit bien.
Cette première semaine, on se prend aussi de passion pour l’équipe du Soudan du Sud, vainqueur de son premier match contre Porto Rico pour sa première participation aux Jeux Olympiques. Le fail de l’hymne ajoute un peu de sympathie à cette team dont les maillots s’arrachent à côté d’une baraque à frites en face de l’entrée 1. J’aime croire que j’y ai joué mon petit rôle, par amour pour Bul Kuol et Nuni Omot, l’ancien Choralien. Les protégés de Luol Deng auraient mérité de voir Paris, offrant une belle adversité aux States et à la Serbie. L’ancien NBAer désormais président de la fédération de sa jeune nation finance tout de sa propre poche. Un vendeur m’explique même qu’une partie des maillots vendus devant la salle a servi à habiller les joueurs dont la tenue était déchirée. Le discours de Luol Deng et Royal Ivey suite à leur élimination reste un moment marquant. Une chose est sûre, on reparlera très vite de ceux qui avaient déjà failli surprendre Team USA lors d’un showcase à Londres en juillet.
La boutique éphémère Peak devant le Stade Pierre Mauroy se fait dévaliser depuis le début des Jeux Olympiques : tout le monde veut son maillot du Soudan du Sud ! 🇸🇸
De nouveaux stocks doivent arriver aujourd’hui pour satisfaire la demande. pic.twitter.com/FIxLPUl84D
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
Avant le premier match des Américains, j’aperçois Dwyane Wade, bien placé en courtside pour commenter la rencontre sur NBC Sports. Je me lance mon plus grand défi de ces JO : obtenir la dédicace du livre Les Heatles de Nicolas Meichel, rédacteur en chef de TrashTalk, pour lui faire la surprise. Deux jours plus tard, je cherche Flash en zone média sans succès. Alors que j’allais me placer devant l’entrée des commentateurs pour être sûr de ne pas le rater, je tombe nez à nez avec lui et son équipe. Ni une ni deux, je m’approche de la légende. D-Wade examine rapidement l’objet et me demande s’il n’est pas raconté n’importe quoi dedans. Je lui promets que non et il sourit en commençant sa dédicace qu’il termine avec les lettre “HOF”. Ça classe un bonhomme et Nico n’en croit pas ses oreilles lorsque je lui annonce la nouvelle. Finalement, c’est facile de faire plaisir.
J’ai fait dédicacer le livre “Les Heatles” de @nicolasmeichel par @DwyaneWade, son joueur préféré all-time.
Mission accomplie, on rentre à la base ✅ pic.twitter.com/uh2tNRSJqT
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) July 31, 2024
Autre coup de cœur à Lille et mon souvenir le plus vif, c’est la ferveur belge autour de son équipe féminine. La Brabançonne est un hymne qui mériterait d’être plus connu. À une, deux ou trois langues, les frissons sont garantis. Contre les Américaines, septuples championnes en titre, Emma Meesseman et ses potes sont à deux doigts de créer l’exploit. Et moi, je n’ai pas souvenir d’une telle ambiance dans une salle de basket. Même à l’Oracle Arena ou au Air Canada Centre lors d’un Game 7. Les Belges chantent de la première à la dernière minute, l’effet de la bière belge selon Diana Taurasi. Pour conclure cette soirée, A’ja Wilson m’a lâché une line légendaire.
C’est même pas mon hymne et j’ai la chair de poule 🇧🇪 pic.twitter.com/7Mft6VHptP
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 1, 2024
Il faut aussi se rappeler que nos Bleus frôlent la catastrophe industrielle en passant tout proche de la défaite contre le Japon. Le 3+1 de Matthew Strazel est un miracle encore inexpliqué à ce jour. La gifle reçue contre l’Allemagne trois jours plus tard nous pendait au nez et fait craindre le pire avant le quart de finale. En zone mixte, les visages sont marqués. Même si les joueurs essayent de se rassurer en façade, on ne donne pas cher de leur peau contre le Canada en quart de finale.
Je sais pas comment va se terminer ce match improbable, mais ce shoot est déjà légendaire !
MATTHEW. STRAZEL. pic.twitter.com/mMO9qy2DAC
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 30, 2024
En tribune de presse, on fait déjà ses au revoir à ceux qui resteront à Lille pour couvrir le handball en deuxième semaine. Après un ultime tirage au sort qui n’avait de hasardeux que la forme du bracket final, c’est déjà l’heure de faire ses valises pour Paris. Rémi de l’AFP, Adrien du Point, Grégoire et Julien de la Voix du Nord vont me manquer. La plupart des autres confrères feront le voyage à Paris le lendemain. Les derniers souvenirs de Lille ? La finale du 100m vécue avec Ben Golliver du Washington Post et la conférence de presse surprise de Giannis Antetokounmpo en présence d’une dizaine de journalistes tout au plus (merci Adrien pour l’inspiration). De l’eau a coulé sous les ponts depuis l’épisode de Feurs mais je me convaincs que le Freak m’a reconnu en nous parlant de la signification de représenter son pays aux JO.
Giannis Antetokounmpo sur la potentielle qualification de la Grèce en quart de finale 🇬🇷 :
“Je ne sais pas, je ne peux pas prédire le futur. J’essaye de profiter autant que possible. Actuellement, nous ne savons même pas si nous allons jouer à Paris ou pas. Nous attendons les… pic.twitter.com/ZeOXgrmggD
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 2, 2024
Pas même le temps de saluer mes voisins que me voilà dans un train pour la Gare du Nord. Clément fait aussi partie du voyage car un gros rassemblement de la Team TrashTalk est prévu à la Villette en deuxième semaine. En arrivant dans la capitale, je fais aussi un petit crochet par le studio TrashTalk car je n’aurai plus l’occasion de croiser la team qui bosse sur les lives le reste de la semaine. Ce lundi 5 août termine donc avec de belles retrouvailles au Airbnb et une première médaille à célébrer pour le basket français. Merci Franck, Lucas, Jules et Timothée (Roanne, rpz) pour cette belle médaille d’argent en 3×3 !
L’enchaînement avec Paris s’annonce rude. Il y a quatre quarts de finale au programme et j’arrive encore le premier à Bercy pour prendre mes marques en tribune de presse. La salle est plus petite qu’à Lille mais les journalistes ont encore été gâtés avec des tables en plein centre, bien qu’un peu plus hautes qu’à Lille. On sent quand même que l’ambiance a changé. Il y a plus de confrères pour les phases finales et j’assiste à de premières bousculades en zone mixte.
Sur le terrain, l’heure de vérité approche. La France a vu l’Allemagne s’imposer sans trop de problème contre la Grèce mais personne ne pense au tour suivant. L’objectif est au Canada et la tâche s’annonce ardue face aux deuxièmes plus gros favoris de ces JO. J’ai d’ailleurs succombé aux arabesques de Shai Gilgeous-Alexander. C’était la première fois que je le voyais en vrai et il fait partie de cette rare catégorie de joueurs pour qui le jeu semble aller au ralenti tellement il est facile. Avant le match, difficile d’être optimiste pour les Bleus.
Menés par Isaïa Cordinier, les Français décident de me donner tort à moi et aux centaines d’observateurs qui m’entourent. Vincent Collet fait un choix fort en sortant Rudy Gobert du cinq majeur et ça paye. Guerschon Yabusele et Mathias Lessort sont hyper précieux et Nicolas Batum s’occupe de SGA alors que Dillon Brooks déjoue complètement. +16 à la mi-temps, +5 à deux petites minutes de la fin. Mon voisin de table, Alexandre Lacoste (BeBasket) ne tient pas plus en place que moi. Sa stratégie de ne pas regarder les lancers-francs canadiens s’est avérée payante et on explose littéralement sur le tir d’Evan Fournier dans la dernière minute. À ce moment-là, nous ne sommes plus vraiment journalistes. Je sais que je viens d’assister à la plus grosse action de ma vie et mes bras tremblent d’émotion. La zone mixte qui suit est à la hauteur de la performance : légendaire. Vincent Collet flexe (non), pourtant il peut. Il vient de donner un discours qui a transfiguré ses joueurs pour le match le plus important du tournoi. “On est en demie” est le hit du mardi et du mercredi puisque les filles imitent les garçons en roulant sur l’Allemagne. Ces JO sont vraiment en train de prendre une tournure all-time.
La Marseillaise, le tir, la célébration, l’enjeu : meilleur souvenir basket, merci pour les frissons Evan 🫶 pic.twitter.com/oJ0I0hewkC
— Benoît TrashTalk (@We_Want_Tacos) August 30, 2024
Comble du bonheur, après avoir suivi le basket 3×3 pendant une semaine, Giovanni me rejoint en tribune de presse à Bercy. C’est quand même mieux d’être deux pour vivre l’histoire et parler à tous les joueurs en zone mixte. Surtout que nos Équipes de France ont décidé de faire durer le plaisir jusqu’au bout en gérant leurs demi-finales de belle manière contre l’Allemagne et la Belgique. C’est officiel, il y aura deux finales olympiques entre les États-Unis et la France, les deux meilleures nations du basketball mondial (sic). Quoi qu’il se passe le samedi et dimanche, c’est d’ores et déjà un moment historique, indescriptible à vivre de l’intérieur. Quand j’aperçois au loin la famille Batum avec des t-shirts que j’ai créés pour le Shop TrashTalk, mon petit coeur de fan fond en repensant à ma photo avec Batman à la Halle Vacheresse en 2007 qui est toujours encadrée dans ma chambre d’enfant.
Nous aussi on a passé une semaine olympique à Bercy.
A chacun sa photo iconique ❤️ https://t.co/ZjK78M39yF pic.twitter.com/niV7Gx2PUY
— Le Psy TrashTalk 👨👩👧👧 (@giovannim6) August 11, 2024
Pendant que l’on retranscrit les déclarations obtenues en zone mixte de retour sur notre siège avec Gio, il paraît que Stephen Curry fait des folies contre la Serbie. On n’a pas trop le temps de lever les yeux par-dessus l’écran mais on sent qu’il se passe quelque chose de spécial à Bercy. Finalement, Nikola Jokic et ses potes sont tous près de faire chuter l’ogre américain dans l’un des plus grands matchs de l’histoire de la FIBA. Tant pis, tant mieux, il faudra absolument se faire ce replay à la maison.
Le samedi 10 août 2024 est une journée étrange et affreusement longue. La Serbie et l’Allemagne s’affrontent à 11h pour la médaille de bronze mais on ne pense qu’au main event de 21h30. L’attente est interminable en salle de presse. On essaye de garder des forces pour être clutch pour le plus gros match… de notre vie. Le mot est lâché.
C’est réel.
France – États-Unis en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 🥹 pic.twitter.com/I4u1qWQVhu
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 10, 2024
Toute la Team TrashTalk est en mode Game 7 et on sent la tension monter lorsque Victor Wembanyama et LeBron James sont les premiers à faire leur entrée sur le terrain pour l’échauffement. Infiltré en courtside pour retranscrire l’ambiance de Bercy sur les réseaux sociaux de TrashTalk, je savoure chaque seconde tout en faisant chauffer mon téléphone. De retour à mon poste, on entonne la Marseillaise avec Giovanni. D’abord distant, notre confrère de Libération assis à côté de nous nous rejoint vite dans notre excitation et se joint à nous pour célébrer tous pecs dehors lorsque Guerschon Yabusele postérise le King James en mondovision. Roanne influence le monde.
𝗢𝗛 𝗖𝗘 𝗣𝗢𝗦𝗧𝗘𝗥 𝗗𝗘 𝗚𝗨𝗘𝗥𝗦𝗖𝗛𝗢𝗡 𝗬𝗔𝗕𝗨𝗦𝗘𝗟𝗘 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗘𝗕𝗥𝗢𝗡 𝗝𝗔𝗠𝗘𝗦 😱🇫🇷
Suivez la finale en intégralité sur Eurosport via Max, Canal+ et nos autres partenaires pic.twitter.com/jpNJOn9bU6
— Eurosport France (@Eurosport_FR) August 10, 2024
À 20 ans, Wemby prend le match à son compte, comme annoncé par Vincent Collet 48 heures plus tôt : 26 points à 11/19 au tir, 7 rebonds, 2 passes, 1 interception, puis des larmes impossibles à sécher après le show de Stephen Curry dans le money time. La France était pourtant revenue à 3 points à 3 minutes de la fin. Puis le Chef a souhaité bonne nuit à 70 millions de Français avec l’un de ses plus gros coups de chauds en carrière. Le même joueur qui m’avait fait choisir San Francisco pour partir en échange linguistique 11 ans plus tôt. La boucle est bouclée et les émotions ressortent lorsque Bercy se met à chanter la Marseillaise pendant la cérémonie de remise des médailles. Et dire qu’on remet ça demain pour les filles !
Stephen Curry sur son dernier tir à 3-points pour tuer le match :
“Je me suis impressionné moi-même.” pic.twitter.com/SXg7zVprgD
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 10, 2024
Deux finales France – États-Unis en deux jours, on aurait envie que ce week-end ne s’arrête jamais. Sur le papier, les Américaines de Breanna Stewart et A’ja Wilson sont intouchables mais Nico V. n’arrête pas de nous répéter qu’il y croit alors on finit par se laisser convaincre. Et on peut dire que le fan #1 de Janelle Salaün avait raison. Les filles de Toupane rendent le match dur, Gabby Williams est sur un nuage depuis le début du tournoi, Marine Fauthoux envoie une prière du logo et le doute s’installe dans les têtes des Avengers à la pause (25-25).
🤯 𝐋𝐄 𝐓𝐈𝐑 𝐅𝐀𝐍𝐓𝐀𝐒𝐓𝐈𝐐𝐔𝐄 ! Marine Fauthoux embrase l’Arena Bercy avec un shoot à 3 points monstrueux !
La finale France – Etats-Unis, c’est maintenant sur Eurosport #Paris2024 #FRAUSA https://t.co/8YHDZO7kRh pic.twitter.com/5QbzjsdbcS
— Eurosport France (@Eurosport_FR) August 11, 2024
Les Bleues ne ralentissent pas et passent un 10-0 au retour des vestiaires. L’exploit est possible ! Mais le basket est un sport qui se joue à 5 contre 5 et à la fin c’est Team USA qui gagne. On n’oubliera pas le coude d’A’ja sur le visage de Marine Johannès. Et si Gabby Williams avait chaussé du 25… Des regrets, forcément, mais la quinzaine s’achève tout de même en apothéose, avec l’impression d’avoir dégusté ces Jeux Olympiques jusqu’à la dernière goutte.
Plus tard dans la soirée, on se retrouve avec une bonne partie de l’équipe TrashTalk pour profiter de l’ambiance de ces JO une dernière fois. Une longue promenade digestive qu’on aimerait ne jamais voir s’arrêter et qui se termine par un dernier selfie iconique au pied de la Tour Eiffel avec la vraie Dream Team. Clap de fin sur une expérience inoubliable.
Les JO de Paris 2024, c’est officiellement terminé… 🥹❤️🇫🇷
Un IMMENSE MERCI à tous 🙏
Quelle aventure, quelle folie.
On a absolument tout donné, avec l’équipe la plus formidable qui existe sur cette putain de planète 🫶
Tous les lives, tous les articles, tous les tweets,… pic.twitter.com/DPuLRq0Rn3
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 11, 2024
Le chapitre se referme presque aussi brusquement qu’il s’était ouvert. C’était le plus beau et le plus intense de tous. Celui que je raconterai à mes petits-enfants en radotant et qui méritera sûrement un livre à lui tout seul. Mais pas maintenant, car demain c’est le début des 30 previews en 30 jours sur TrashTalk. La NBA revient bientôt, elle m’avait manqué.