Cleveland Cavaliers, le bilan 2023-24 : ça reste pas mal, mais ça stagne pas mal aussi

Le 11 juin 2024 à 10:04 par Clément Hénot

Couverture bilan Cleveland Cavaliers saison 2023 2024
Source image : TrashTalk

Les Cavaliers abordaient cette nouvelle saison avec beaucoup d’ambitions pour les Playoffs. Malheureusement, ils ont stagné, que ce soit dans les résultats et dans la manière, et il va falloir se poser des questions pour l’avenir. Alors ça donne quoi ?

Ce que TrashTalk avait annoncé

51 victoires pour Alex et pour Bastien, et une troisième place à l’Est. La qualité dans l’effectif est présente, et la saison régulière sera de bonne facture grâce à un bon équilibre entre attaque et défense. Toutefois, c’est en Playoffs qu’on attend cette équipe, qui va devoir se sortir les doigts pour viser encore plus haut.

Ce qu’il s’est vraiment passé

48 victoires pour 34 défaites et une quatrième place à l’Est, légèrement inférieur à ce qui était annoncé par notre Team Apéro, qui a dans l’ensemble bien cerné ces Cavaliers tantôt kiffants, tantôt frustrants.

Au niveau de la saison régulière, les Cavaliers ont tutoyé les sommets derrière les indéboulonnables Celtics, avec notamment 8 victoires de suite en janvier et 9 en février. Ils ont également remporté le Paris Game face aux Nets et remporté des matchs totalement fous comme face aux Mavs avec ce shoot invraisemblable de Max Strus. Mais ils ont aussi joué d’irrégularité et ont un peu craqué en fin de saison avec les blessures. Donovan Mitchell, Darius Garland, Evan Mobley, Jarrett Allen… Personne n’a été épargné cette saison parmi les cadres des Cavs. Et pourtant, ils ont toujours semblé maintenir le cap et avancer contre vents et marées, jusqu’à l’avantage du terrain et cette troisième place glanée à l’Est.

Troisième à l’Est, c’est la position à laquelle Cleveland aurait fini si JB Bickerstaff n’avait pas sifflé… la bouteille de JB avant le dernier match de la saison régulière face aux Hornets. Le dernier quart-temps étant une diarrhée fulgurante pour perdre volontairement leur match et se retrouver quatrième, et ainsi affronter le Magic en Playoffs, plus abordable et moins expérimenté que la plupart des adversaires. Le coach pensait peut-être qu’une demi-finale de conférence sauverait sa tête après avoir battu le Magic mais pas les Celtics. Au final, cette postseason est une progression par rapport à la saison dernière, mais c’est une stagnation dans le fond de jeu, et les certitudes apportées par l’effectif et le staff. JB Bickerstaff en a d’ailleurs fait les frais.

La saison des Cavaliers en quelques articles

L’image de la saison

NBA Paris Game Cavaliers

La fameuse photo devant la Tour Eiffel pour les Cavs, de passage à Paris pour y disputer un match de saison régulière contre les Nets. On peut noter le short de Sam Merrill alors que les températures étaient à peine positives à l’époque. Le point culminant de ce match ? L’embrouille entre Tristan Thompson et Nic Claxton, pour rappel…

Pourquoi on peut sourire

Parce que c’est encore jeune mine de rien, les leaders n’ont pas plus de 30 ans et certains cracks ont à peine l’âge d’acheter une bière. L’attaque des Cavs semble être au point et la défense est un aspect qui peut effrayer les adversaires. La franchise de l’Ohio est performante des deux côtés du terrain et grandit ensemble, au point de devenir une place forte à l’Est depuis plusieurs années. Donovan Mitchell portera tout le monde en Playoffs, Evan Mobley n’est encore qu’à l’aube de sa carrière et de son potentiel qui ne demande qu’à être exploité, Max Strus s’est très bien intégré et les role players comme Sam Merrill et Dean Wade font le taf. L’effectif est bien structuré et peut viser encore plus haut avec tout le monde motivé, en bonne santé, et mieux guidé. C’est l’équipe qui a tout de même la plus fière allure depuis le départ de LeBron James.

Pourquoi on peut faire la gueule

Parce que tout ce qui a été énoncé est surtout valable… en saison régulière. Lorsque les Playoffs commencent, JB Bickerstaff bégaie et ne parvient plus à trouver les bons ajustements, ni à transcender son équipe. C’est pour cela aussi qu’il a été remercié par son président. De plus, Donovan Mitchell est à une année charnière, lui qui peut tester le marché en 2025 étant potentiellement transférable cet été. Darius Garland est susceptible de bouger aussi, donc on est quand même dans l’inconnu pour l’avenir. Quant à Evan Mobley, il est absolument vital de mieux l’utiliser pour maximiser son potentiel encore enfoui. Quoi qu’il en soit, la saison à venir pourrait bien être cruciale pour la franchise, tout commence avec le choix du coach, et pas dit que Cleveland parvienne à attirer une pointure. Il faudra pourtant hausser son niveau de jeu en Playoffs pour être pris au sérieux à l’Est.

Les statistiques individuelles

Et la suite ?

Déjà, il va falloir trouver le remplaçant de JB Bickerstaff, et ce devra être quelqu’un qui est capable de tirer tout ce beau monde vers le haut, de maximiser le potentiel de chacun et de jouer le titre NBA, tout simplement. Ensuite, il faudra gérer les cas Donovan Mitchell et Darius Garland. Le premier avait déjà indiqué qu’il pourrait demander à partir si les Cavaliers n’allaient pas assez haut et manquaient d’ambition, et le deuxième pourrait vouloir sortir de l’ombre de Spida et aller dans une équipe qui lui confiera plus de responsabilités. Comme on le disait, les choix à faire dépendront de la direction prise par l’équipe, mais il ne faudra pas se planter pour ne pas risquer de retourner dans les abysses de la ligue.

Les Cavs sont à un tournant, il faut choisir entre faire tapis pour jouer le titre, et tout reconstruire car Mitchell ou Garland a voulu partir. A Cleveland, on est dans l’inconnu actuellement, et bien malin qui pourra prévoir où en sera l’équipe dans 12 mois.

Source : ESPN