Profil Draft NBA 2024 – Zaccharie Risacher : le n°1 de la Draft sera Français, et ce sera peut-être bien Zacch
Le 01 juin 2024 à 10:29 par Giovanni Marriette
Zaccharie Risacher quittera la France dans quelques jours. Direction la NBA, et très probablement via l’un des tous premiers choix de la Draft. Depuis septembre la pépite évoluait à la JL Bourg Basket, et comme les planètes sont délicieusement alignées il se trouve qu’un membre de la rédaction de TrashTalk… habite à Bourg-en-Bresse. Après une saison entière scoutée en live à Ekinox, voici sans plus attendre le profil de Draft complet de Zaccharie Risacher, en long, en images, en large, en chiffre et en travers. Bonne lecture !
Le CV
- Age : 19 ans (08/04/2005)
- Taille : 2m07
- Poids : 95 kilos
- Poste : ailier
- Parcours : Élan Chalon, TEO Basket, Oullins Sainte-Foy, ASVEL, JL Bourg
Stats Championnat de France 2023-24 :
- 10,1 points à 51,2% au tir dont 35,2% à 3-points et 74% aux lancers, 3,8 rebonds, 0,9 passe, 0,8 steal, 0,5 contre et 1,3 ballon perdu en 22 minutes
Stats EuroCup 2023-24 :
- 11,3 points à 54,1% au tir dont 45% à 3-points et 68,8% aux lancers, 3,3 rebonds, 1 passe, 0,8 steal, 0,4 contre et 1,8 ballon perdu en 23,3 minutes
Le contexte, l’environnement, la saison de la JL Bourg
- Bourg-en-Bresse, cocon idéal pour se développer ?
Place forte du basket français depuis déjà pas mal d’années, la JL Bourg a gravi les marches une à une, sans jamais se précipiter. Le club a su s’entourer de quelques unes des plus grandes figures du basket français – Fred Sarre pour les pros ou Pierre Murtin pour le centre de formation – et le président Julien Desbottes a insufflé au club un mélange assez unique de professionnalisme et de bien-être, de bas en haut de l’organigramme. Sportivement le club progresse (demi-finaliste du championnat en 2023 et 2024, finaliste de l’EuroCup en 2024), et les bases sont à ce point saines que c’est donc ici, dans la préfecture de l’Ain, que Zaccharie Risacher et son entourage se sont retrouvés pour vivre cette dernière étape avant la NBA. Un choix facilité, peut-être, par le fait que Zacch est originaire de la région lyonnaise et qu’il a de ce fait fréquenté à de nombreuses reprises les salles bressanes. En bref, Zaccharie savait plutôt où il mettait les pieds. Le jeune homme baigne de surcroit dans un environnement très basket mais aussi très famille (le papa Stéphane est vice-champion olympique, la maman Sandrine est chargée de prod notamment chez Skweek ou à L’Équipe, et la sœur Ainhoa est elle-aussi promise à une belle carrière). On est pas mal là non ?
- Sportivement c’est une très belle idée
Victor Wembanyama, Matthew Strazel, Théo Maledon, Marine Fauthoux (revenue depuis), Dominique Malonga, Zaccharie Risacher. Le point commun entre tous ces jeunes artistes de la balle orange ? Ils ont explosé loin de l’ASVEL alors qu’ils en ont porté le maillot. Pas un jugement mais plus une tendance, et après une première saison pro à collecter des miettes sous les ordres de T.J. Parker (il était cependant très jeune), Zacch a donc fait le choix de s’émanciper loin de la maison-mère. Il l’a fait aux côtés d’un coach – Freddy Fauthoux – qu’il connait très bien (il a été l’assistant de Parker à l’ASVEL), et qui connait aussi très bien… son père, Stéphane, ancien coéquipier de Freddy à Pau et en EDF, et présent au besoin pour conseiller son fils tout en lui laissant une grande liberté de pensée et d’action. Est-ce que le choix de Bourg était le bon ? Notons simplement que Zaccharie Risacher a été l’un des meilleurs joueurs de l’EuroCup, qu’il y était le plus gros temps de jeu de son équipe, qu’il est devenu international et qu’il a bénéficié d’une couverture parfaite pour briller. Il l’a fait devant Dwane Casey (Pistons), devant Peter Holt (Spurs) ou devant Jonathan Givony (ESPN), il l’a fair devant le front office des Bulls ou des Hawks, qui n’ont pas spécialement eu de mal à trouver Bourg-en-Bresse ou Salonique sur Google Maps.
“Je pense que la NBA connait bien Bourg-en-Bresse désormais, et qu’ils connaissent tous très bien l’aéroport de Lyon. Il y en a énormément (des scouts NBA, ndlr), parfois ils sont cinq ou six dès la veille du match pour le voir à l’entraînement. Ils posent énormément de questions sur la façon avec laquelle Zaccharie vit les matchs, comment il réagit si on l’engueule…” -Freddy Fauthoux
Le propriétaire des Spurs en détente à Bourg-en-Bresse.
Et comme la vie est belle ? Énorme match de Zaccharie Risacher 🥰 pic.twitter.com/7RhlQ826Ii
— Le Psy TrashTalk 👨👩👧👧 (@giovannim6) January 17, 2024
Points forts
- Polyvalence en attaque
Et on pourrait presque s’arrêter là. En attaque, Zaccharie sait tout faire, à des degrés différents de réussite bien sûr. Remonter la balle en dribble pour, parfois, finir tout seul comme un grand, c’est ce que ses coachs le poussent à faire le plus possible. Poster un défenseur plus petit que lui sur une mismatch, il sait faire aussi, et finira plutôt sur un shoot à 2,3 mètres que sur un tir près du cercle. Le shoot évidemment, il est déjà l’un des shooteurs les plus adroits d’Europe, avec une capacité élite sur catch and shoot et même quelques bribes de stepbacks, pas hyper rapides mais très propres et très hauts donc difficilement contrables (voir plus bas). Les coupes pour finir au cercle, fort de sa vitesse et de son explosivité (au moment où il attrape le ballon il met les gaz et met tout le monde dans le rétro), bref la palette complète d’un attaquant efficace. Terrifiant.
Zaccharie Risacher going coast to coast 👀#NBADraft
— No Ceilings (@NoCeilingsNBA) January 17, 2024
- Un tir qui part de très haut
Sa taille (2m07) est déjà un avantage, et sa mécanique de tir fait de ce dernier une arme absolument terrible. Pas encore capable de déclencher sans descendre la balle – à la manière d’un Batum ou d’un KD – sa vitesse d’exécution est toutefois suffisamment intéressante pour lui permettre de prendre ses tirs avec – au pire – le viseur du défenseur. Actuellement peu de joueurs sont capables de lui contester son tir à 3-points, son jeu sans ballon (voir plus bas) lui permettant de shooter à son aise, et c’est notamment ceci, couplé à son envergure et à sa vitesse de déclenchement, qui lui permet d’être aussi adroit de loin. Imparable.
Vitesse de croisière pour Zaccharie Risacher (18 points, 7/10 aux tirs dont 3/4 à 3-pts). De nouveau en phase avec son tir face à Lietkabelis parfois agressif au panier mais défaite pour la JL Bourg. pic.twitter.com/qHd6q34w4e
— Manu (@_manelo) November 7, 2023
- Athlétiquement c’est un sans-faute
2m07 et 95 kilos, des bras immenses et un travail foncier évidemment quotidien pour faire de son corps son arme numéro 1. A l’heure des freaks, à l’heure où le joueur le plus excitant au monde est un Alien de 2m24 qui court comme un lapin de Garennes, Zaccharie est dans le moule parfait, celui d’un joueur longiligne, à la détente sèche assez folle, et en connaissance parfaite de ses qualités. Son duo avec son coach individuel Anthony Brossard a pour but – aussi – d’optimiser ses qualités athlétiques, et en match cela se traduit par des rebonds pris une tête au-dessus de tout le monde, des accélérations laissant à penser que les neuf autres joueurs sur le terrain dorment. La base pour un tel prospect, et là encore Zaccharie Risacher est – bien – au dessus de la moyenne.
- La défense !
Pas la qualité la plus mise en avant, car très franchement il faut le voir pour le croire. Avant même d’être une arme en attaque, Zaccharie Risacher était cette saison le défenseur le plus solide de son équipe. A 18 ans. Face à des adultes deux ou trois fois par semaine. Dès l’entre-deux son activité saute aux yeux. Balayer la ligne de fond pour gêner les remises en jeu après un panier marqué, exercer une press tout terrain (systématique !) sur le meneur adverse, quel qu’il soit : Zaccharie sait faire. Couper les lignes de passe, anticiper le choix de l’attaquant adverse et donc l’interception, Zaccharie le fait. Bien souvent vainqueur de ses duels, notamment à plus de deux ou trois mètres du cercle, Zaccharie Risacher est automatiquement envoyé sur le meilleur joueur adverse et nombreux sont ceux qui s’y sont pris les pieds cette saison. Sa spécialité ? “Laisser” un petit mètre d’avance à son attaquant pour le cueillir comme un petit fruit avec un chase-down, les Top 10 adorent, et c’est une preuve de plus d’un QI basket ultra-développé pour son âge.
TOP 10 BLOCKS – ALL STAR FRANCE 🇫🇷
Sur les terrains de #BetclicELITE, c’est Zaccharie Risacher le patron en défense 😤@LNBofficiel pic.twitter.com/Bu2CLunUfN
— SKWEEK (@skweektv) December 26, 2023
- Jeu sans ballon
On entre dans des sphères pas toujours visibles à l’œil nu, et qu’on ne peut pas du tout juger quand on n’a pas vu le phénomène en chair et en os. Tentons d’utiliser des termes appropriés : voir Zaccharie Risacher évoluer sans ballon sur le parquet relève du ballet. Les mots sont lâchés. Les démarquages, les feintes de départ, à gauche, à droite, la façon d’utiliser les écrans, de se planquer alors que tout le monde le voit, tous ces efforts représentent environ 75% du taf offensif de Zaccharie, qui n’est pas encore un ball handler accompli et officiel même s’il s’en sort très bien au besoin. Petit bonus, sa capacité à utiliser les réactions, le placement d’une défense pour sanctionner, comme par exemple l’un de ses “moves signatures” : le retour de passe – souvent avec JeQuan Lewis – sur une remise en jeu, qui lui permet d’aller coller un dunk pendant que la défense adverse se frise la moustache.
L’explosivité de Zaccharie Risacher sur ce gros dunk, c’est quelque chose ! 🧨 pic.twitter.com/RGp2ksueva
— Fenomeno (@Fenomeno_EU) December 16, 2023
- Un travailleur
Et vous, vous faisiez quoi à 18 ans ? Parce que Zaccharie Risacher, lui, arrive en général à la salle trois bonnes heures avant le match, histoire de s’adonner à son hobby favori : une heure intense de tir pour bien huiler la mécanique et le cardio. C’est d’ailleurs pour ça que Zacch a toujours été en avance sur son temps (cadets France à 14 ans, Espoirs à 15 ans et demi, titulaire en Euroleague à 17). De l’aveu du père, Zaccharie est un travailleur invétéré, qui s’envoie “des charges de travail monstrueuses”. Une bonne base quand on veut progresser, et c’est d’ailleurs la raison principale de la présence à ses côtés d’un coach individuel, condition sine qua non lorsque l’on veut aller plus vite et plus loin que les autres. Sachez en tout cas que si vous êtes à la pizzeria, Zaccharie Risacher est en train d’enchainer les tirs, que si vous êtes en soirée, Zaccharie Risacher est à la muscu, et que si vous faites la sieste, Zaccharie Risacher est en séance vidéo. Un constat amplifié également par son lien avec son coach Freddy Fauthoux, qui en a fait très vite un joueur “comme les autres” – c’était sa première priorité – mais qui noue chaque jour avec son jeune ailier une relation très privilégiée. En effet, en match les “eyes contacts” sont nombreux et Risacher est sans cesse à l’écoute des conseils de son coach, là aussi une belle preuve de l’homogénéité du suivi de Zacch à Bourg.
562 tirs en 53 minutes.
Ça fait un tir toutes les 6 secondes.
Ça c’est sa routine d’avant match.
C’est quoi ce robot 😭 pic.twitter.com/gERyNcjtSf
— Le Psy TrashTalk 👨👩👧👧 (@giovannim6) January 30, 2024
Points à améliorer
- Le leadership
A 19 ans et dans un monde d’adulte, Zaccharie Risacher n’est pas encore le patron. Logique quand on joue avec – en moyenne – cinq Américains habitués à devoir faire leurs preuves chaque saison et – qu’on le veuille ou non – instinctivement plus vocaux. A Bourg les rôles étaient assez bien distribués cette saison, et les vétérans (Maxime Courby, EJ Rowland, Axel Julien) entouraint une équipe qui a responsabilisé beaucoup de très jeunes joueurs (Omenaka a 23 ans, Kokila 22, Benitez 23 et Zaccharie 19), quand les Américains sont dans la fleur de l’âge et remplissent pour la plupart des rôles emprunts de leadership. Zaccharie Risacher ? Il a montré en quelques mois qu’il pouvait être un leader par les actes, dans la révolte, dans l’état d’esprit général, dans l’application, mais il n’a que très peu haussé le ton. Logique, même si la défaite en Leaders Cup par exemple a tout de même eu pour effet de le faire sortir un peu de ses gonds habituels (il a laissé sortir sa frustration après la demi perdue contre Nanterre). Est-ce qu’on est en train de dire que Risacher n’est pas un leader ? Pas du tout, mais plutôt qu’en NBA les silencieux se font assez rares, et que seuls quelques légendes ont réussi à être de vrais patrons sans forcément l’ouvrir à tout va (Kawhi Leonard, Tim Duncan…). Pour s’imposer chez les sauvages du trashtalking et de l’entertainment, il faudra se faire violence, au moins un petit peu.
- Confiance en soi
Là encore, c’est un travail souvent pointé chez les jeunes joueurs. On va faire très simple ici : Zaccharie Risacher doit prendre conscience, chaque seconde, qu’il doit et peut ÉCLATER n’importe quelle match-up. Lorsqu’il passe un quart-temps entier sans voir la balle (fin de match contre Nanterre en Leaders Cup, match retour contre Gran Canaria en EuroCup) c’est aussi de son ressort de faire en sorte que ça change, et on note également sur certains de ses drives des hésitations qui lui coutent le panier. Souvent une feinte avant le tir mais elle est parfois non-essentielle, et là aussi la confiance rentre en compte. La conclusion de tout ça étant que lorsque Zacch aura pris conscience à 100% de ses forces, on souhaitera alors bon courage à quiconque voudra le stopper.
- L’adresse aux lancers
Le plus gros défaut de Zaccharie Risacher quand on regarde sa ligne de stats ? L’adresse aux lancers-francs et c’est un comble. Valeur sûre à 3-points, coincé dans un corner avec des mains devant la tête… et à peine adroit sur la ligne ? Statistique étrange, mais qui peut aussi relever du domaine de la confiance en soi. On l’a dit plus haut, Zaccharie s’inflige d’énormes séances de tirs et on n’est pas ici sur un problème foncier, de mécanique, mais plutôt – peut-être – sur un travail de respiration, pourquoi pas de routine. On surveillera les pourcentages sur la fin de saison mais dans un monde où Risacher hérite de la plupart des derniers ballons d’un match serré, les allers-retours sur la ligne devront être autant de formalités.
- Maitriser son corps dans les airs, connaitre son corps
Note des fans présents à la salle cette saison : on a fermé les yeux plusieurs fois sur des envols, des contacts et des réceptions assez rudes. Zaccharie aime le trafic et il s’y embourbe le plus souvent possible, mais quand il se heurte à un mec qui lui rend dans les 20 ou 25 kilos, la conclusion peut être assez virile. Plusieurs moralités à cet axe de développement. 1) Se prémunir des blessures, car un gros bobo à ce stade-là d’une carrière n’est jamais très bien accueilli par le corps, ni d’ailleurs par ceux qui voudraient faire de vous une poule aux œufs d’or. 2) On a souvent vu Zacch s’envoler en deuxième lame au rebond, mais faire faute du fait d’un trop plein d’envie, de moins de calculs. Des fautes assez inutiles et qui peuvent le sortir d’un match au niveau du rythme, Zacch étant parfois confronté à ce problème de faute car il défend comme un damné. Jamais baisser les yeux ni les bras non, mais chaque effort doit être maitrisé quand on aspire à être un crack.
- Gestion des temps faibles
Les quelques semaines qui ont suivi sa blessure en Équipe de France ont été compliqués. Mais resserrons le viseur. Exemple : le match de février face à Monaco. Plus mauvais match de la saison pour Zaccharie, offensivement parlant, et seule fois où l’on a pu voir des bribes de body language négatif. Les shoots qui ne rentrent pas, des ballons perdus, l’impression que rien ne va. Un choc parmi les matchs les plus importants de la JL Bourg cette année, et ce soir-là c’est surtout une grande nouveauté qu’a alors du affronter Zacch : gérer un jour sans. On s’est alors souvenu – pour quelques minutes – que le gamin n’avait que 18 piges, et que le doute était permis. On s’est également souvenu de sa Coupe du Monde U19 un an auparavant, là où une forme en pointillé l’avait poussé à “rater” sa compétition en montrant quelques signes de lassitude et de passivité. Un constat étayé grandement par le fait que ce match contre Monaco fut peut-être le seul de la saison “vraiment” loupé, mais égayé tout de même par la fin de match, dans laquelle Zaccharie Risacher offrira à son équipe deux actions défensives décisives pour taper le leader du championnat. Ça rentre pas par la porte ? Passe par la fenêtre.
A qui le comparer en NBA ?
Toujours un exercice compliqué. A titre personnel ? Sa polyvalence en attaque et en défense, sa mécanique de tir et son QI Basket nous fait beaucoup penser à Nicolas Batum, celui des tendres années. Vrai cerveau sur patte et considéré comme un “freak”, doué dans tous les compartiments du jeu. Peut-être un peu moins altruiste, mais plus scoreur. Pas mal de similitudes également avec un Mikal Bridges, là encore l’adresse et le statut de two-way player y est pour beaucoup. Franz Wagner ou Michael Porter Jr. sont des noms qui reviennent assez souvent, bref on est sur du poste 2 ou 3 capable de jouer 4 small-ball, shooteur, défenseur, intelligent, et cette versatilité défensive est l’une des principales qualités recherchées aujourd’hui en NBA. Bon signe ! Tous ces mecs-là restent tout de même des mecs qui shootent énormément et dans un premier temps on imagine plutôt Zacch comme un facilitateur, à court-terme deuxième ou troisième meilleur joueur de son équipe. On se fait un petit kif avant de passer au paragraphe suivant ? Allez, y’a du Kevin Durant chez Zaccharie, cordialement, la direction.
L’avis d’un scout maison
Deux carnets complets gribouillés.
Zaccharie Risacher est en train de réussir là où Victor Wembanyama avait également réussi : progresser et voir sa cote exploser tout en mettant en lumière son club et son championnat. A Bourg-en-Bresse cette année, l’effervescence fut de l’ordre du jamais vu, alors que le club commence tout de même à avoir une jolie petite réputation en France. Jamais la boutique du club ne s’est aussi bien portée, et on ne compte plus les petits Risacher qui arpentent les travées d’Ekinox, le n°10 sur le dos. Et pour ma part je ne compte plus le nombre de fois où j’ai oublié ma place en zone de presse pour célébrer un back-to-back threes. On note aussi que la présence de Zaccharie a mis en mouvance tout un tas de nouveautés ici (programme personnel millimétré, présence presque quotidienne de scouts NBA à gérer…) mais tout ça s’est fait de manière cordiale et professionnelle. Zaccharie Risacher etait à Bourg dans un club qu’il connait et qui lui ressemble : discret, respectueux et qui enchaîne les victoires à un rythme effréné. S’il n’aura passé au final que dix mois à la JL, son empreinte risque de rester très, très longtemps dans les mémoires bressanes et dans les miennes. J’ajouterai que si sa timidité est souvent avancée, c’est pour ma part son humilité et sa gentillesse qui me frappent. Sa simple présence donne à l’air une odeur pailletée mais lui n’en a cure et fait son taf, progressant minute après minute. Pour moi c’est un sans-faute.
La bibliothèque (maison)
- 24 points contre Nanterre, record en Betclic Elite
- Un match particulier mais réussi face à l’ASVEL
- 20 points à Cholet, face à Tidjane Salaün, devant plein de scouts NBA
- 22 points sous les yeux du proprio des Spurs, pas mal !
- Ses 20 points à Salonique, Jonathan Givony a apprécié
- 20 points encore face à Ulm, direction les quarts de l’EuroCup
- Zaccharie se montre à Paris
- Zaccharie fait du sale à Nanterre
Et pour retrouver tous les articles TrashTalk liés à Zaccharie Risacher, c’est juste ici !
La médiathèque
Zaccharie Risacher takes over the No. 1 spot on our board due to the remarkable productivity, efficiency and consistency he’s displayed. Risacher is starting to show increased flashes of ballhandling and passing confidence; notable considering the other ways he impacts the game. pic.twitter.com/A4PZG1ffDi
— Jonathan Givony (@DraftExpress) February 10, 2024
Un grand merci aux équipes de la JL Bourg pour me permettre de suivre d’aussi près cette saison unique, (s/o Loïc) !