Les différentes formations avant de faire le grand saut en NBA : la G League, une option de plus en plus sérieuse

Le 08 sept. 2021 à 17:55 par Nicolas Meichel

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Il y a encore une dizaine d’années, la NCAA représentait la principale étape avant de faire le grand saut vers la NBA. Mis à part quelques rares prospects US qui s’exilaient pour réaliser une saison en tant que professionnel à l’étranger, l’université était le passage incontournable pour les jeunes pépites évoluant aux States. Mais les temps changent et aujourd’hui, les possibilités sont multiples en matière de formation. Après la NCAA, zoom sur la G League désormais.

Question du jour : quel est le point commun entre Jalen Green, Jonathan Kuminga et Isaiah Todd ? Ils ont tous été sélectionnés à la Draft NBA 2021 après être passés par la case G League Ignite. Une étape également envisagée par le prospect cinq étoiles Emoni Bates, qui a finalement décidé en août dernier de jouer pour les Memphis Tigers de Penny Hardaway en NCAA. Mais le G League Ignite, c’est quoi exactement ? Alors en gros, c’est un programme de développement alternatif basé près d’Oakland en Californie, et mis en place par la NBA histoire d’offrir un autre chemin que le basket universitaire pour atteindre la Grande Ligue. Le concept, c’est une équipe – la Select Team – qui évolue au sein de la G League et qui affronte donc les autres formations de cette ligue mineure, qui contient des équipes affiliées aux différentes franchises NBA. L’intérêt pour les prospects (US comme internationaux) de choisir cette voie-là ? Déjà, ils sont payés, avec un salaire pouvant atteindre les 500 000 dollars. Ensuite, il y a la proximité avec l’univers NBA. Parfois, la transition entre la NCAA et le monde professionnel peut être difficile car le jeu universitaire est souvent bien différent (règles, style de jeu…) de ce qu’on peut voir au plus haut niveau. En G League, les prospects peuvent rencontrer des joueurs plus âgés et déjà passés par la NBA, en tant que coéquipiers comme en tant qu’adversaires. De quoi faciliter l’adaptation à la Grande Ligue ensuite. De plus, en 2021, Jalen Green et Cie étaient coachés par Brian Shaw, ancien joueur (triple champion avec les Lakers) et coach NBA (deux fois champion en tant qu’assistant coach de Phil Jackson). Autant dire qu’il sait de quoi il parle. Il ne sera plus sur le banc cette saison puisque c’est désormais Jason Hart qui a pris les commandes du G League Ignite. Le CV de ce dernier est moins ronflant mais Hart a passé une décennie en NBA en tant que joueur et a longtemps été coach assistant chez les USC Trojans en NCAA. Il va pouvoir guider les jeunots dans leur progression.

“Si l’objectif est d’aller en NBA, je conseillerais aux meilleurs jeunes du pays de faire comme moi. Vous allez apprendre des choses et cela vous permettra d’avoir de l’avance. Vous apprenez comment être un vrai pro. Cette année, c’était la première pour le G League Ignite, alors je suis sûr que ça va devenir de mieux en mieux dans les années à venir.”

– Jalen Green sur le programme de la G League, en mai dernier via Bleacher Report

Enfin, il faut savoir que ce programme ne se limite pas aux quatre lignes du terrain. C’est un programme global, qui vise également à préparer les jeunots à la vie NBA et au monde professionnel (en leur apprenant par exemple des notions en finances, mais aussi en les préparant aux futures interviews avec des membres de la NBA et des médias ect), tout en leur donnant la possibilité de suivre un cursus scolaire à l’université d’Arizona State, partenaire de la NBA. L’un des derniers exemples en date de joueurs ayant rejoint le G League Ignite, c’est Scoot Henderson. Et le tout premier prospect cinq étoiles à rejoindre la ligue de développement à la place de la NCAA ? C’était Darius Bazley en 2019, même s’il avait finalement décidé de ne pas jouer du tout en G League, préférant s’entraîner de son côté pour se préparer à la Draft NBA.