Summer League de Las Vegas – Episode 5 : Tre Jones cumule game winner et 57 en TTFL, une phrase que l’on ne peut lire qu’en août

Le 13 août 2021 à 08:11 par Giovanni Marriette

Tre Jones 13 août 2021
Source image : YouTube

A peine le temps de se retourner après une fin de tournoi olympique haute en couleurs que la Summer League de Las Vegas pointe le bout de son nez. Traditionnel théâtre des premiers exploits des futurs (déjà ?) cracks de la Ligue. Des lottery picks et des gamins amenés à peser dès cette saison dans leurs franchises respectives évidemment, mais aussi quelques Français (neuf au total) et des garçons sortis de l’épicerie du coin de la rue qui donnent tout pour se faire un nom, parce que sur un malentendu ça peut passer. Allez, petit récap de ce que vous avez loupé – ou pas – cette nuit, on y va tranquillement mais on y va quand même.

Le récap de l’Episode 1, juste ici

Le récap de l’Episode 2, juste ici

Le récap de l’Episode 3, juste ici

Le récap de l’Episode 4, juste ici

Les résultats de la nuit :

  • Spurs – Hornets : 106-105
  • Bulls – Wolves : 59-78
  • Wizards – Nets : 81-84
  • Pacers – Blazers : 97-64
  • Magic – Celtics : 71-108
  • Rockets – Raptors : 76-92
  • Sixers – Hawks : 96-88
  • Suns – Nuggets : 90-84

Spurs – Hornets : l’un des plus gros matchs de la nuit nous était offert dès 21h hier, avec ce Spurs-Hornets des plus alléchants (pas vraiment) mais qui finit tout de même par nous faire lécher les babines. L’occasion pour Charlotte de valider les progrès de l’intérieur Vernon Carey Jr., entrevu la saison passée sur de fort belles minutes, mais surtout de constater une fois de plus le talent de James Bouknight balle en main, qui a décidément tout pour faire des Hornets l’une des équipes les plus excitantes de la Ligue la saison prochaine (Rozier, Ball, Bouknight, Bridges, Washington, Jones miam et miam). A noter le half-court shot pleine d’audace de LiAngelo Ball juste avant la mi-temps et une agression terrible de Kai Jones sur le pauvre Renfro, à noter également qu’un carton jaune est parti au coach Dutch Gaitley pour n’avoir fait jouer le GOAT DJ Carton que dix minutes, soit disant qu’il était mal fermé enfin bref. Pour les Spurs ? Une bien belle nuit didon, puisque si le sniper Joe Wieskamp (qui ne vient pas de Hollande mais plutôt de Muscatine) trouve peu à peu ses marques et que le vétéran du groupe Jaylen Morris a lui aussi performé, c’est bien le petit Tre Jones qui a enfilé le costume de star de la nuit avec un 34/8/9 bien propre qui n’aurait été “que” propre s’il n’y avait pas en plus ajouté le lay-up de la gagne en prolongations. Voilà ce qu’on appelle une soirée réussie et, peut-être, quelques réflexions naissantes dans la tête de Gregg Popovich, et tout ce qui signifie des minutes en moins pour Bryn Forbes sera pris comme une bonne nouvelle pour le basket.

TRE JONES FOR THE WIN 🚨

(via @NBATV)pic.twitter.com/KL1S1h9pWl

— Bleacher Report (@BleacherReport) August 12, 2021

Bulls – Wolves : bienvenue dans un monde où le deuxième meilleur marqueur d’une équipe NBA n’a mis qu’un tir dans le match. 27 points inscrits par les Bulls en deuxième mi-temps, 59 au final, et donc forcément un match ennuyeux lors duquel, soyons, honnêtes, on avait un peu plus la tête à Tre Jones ou Cam Thomas sur l’écran 2, parce qu’on ne vous avait pas dit mais on travaille carrément dans une vraie salle des machines. Un chiffre pour résumer le match des Bulls ? 25, comme le pourcentage au tir des coéquipiers du pauvre Pat Williams (ce putback…), seul dans un naufrage rappelant la difficulté en 2014 pour Marboz d’attaquer la zone 2-1-2 de Sullignat. Un match à peine sauvé par le flow de Jaden McDaniels, on se demande surtout ce qu’il fait là, mais clairement ce Bulls – Wolves ne mérite même pas qu’on termine cette phrase et ce paragr.

Wizards – Nets : enfin un peu de basket et on dit bien “un peu”. Dans un match marqué pour les Wizards par la difficulté pour Corey Kispert et Isaiah Todd à marquer un panier (1/13 du parking et 7/34 pour Washington), les Nets ont finalement pris le dessus grâce au fameux but en or version Summer League. Un Cam Thomas qui a tout du steal parfait de cette Draft (pick 27) auteur de 31 pions à 10/23 et donc d’un combo égalisation sur la tronche d’un Caleb Homesley gesticulant un peu trop en défense / one-leg de la gagne sur le Beach Boy Kispert, alors que le deuxième rookie de la bande Day’Ron Sharpe possède un flow certain mais a juste oublié hier de marquer un panier.

CAM THOMAS IS REALLY LIKE THAT 🤯

A game-tying bucket followed by a one-legged three to win it in sudden-death! pic.twitter.com/8mdLLqD1HY

— SportsCenter (@SportsCenter) August 12, 2021

Pacers – Blazers : si une rencontre entre les Pacers et les Blazers me rappelle souvent l’un des plus gros blow-out de l’histoire (124-59 en 98, j’ai gardé l’article de l’Equipe enfin bref quelle époque), le match de la nuit a plutôt donné lieu… bah à un gros blow-out aussi. Un écart fait au retour des vestiaires puisque les Blazers n’auront à se mettre sous la dent au troisième quart qu’un dunk de Kenneth Faried et un shoot d’Antonio Blakeney, en dix minutes. Un match qui a donc très vite perdu de la saveur qu’il n’avait déjà pas, et l’occasion, au moins, pour les Pacers de voir de nouveau de belles séquences de Duane Washington, Isaiah Jackson ou Cassius Stanley, de la belle story de l’été Kiefer Sykes ou encore d’u Chris Duarte qui décidément s’éclate à Vegas avec cette nuit un 19/3/6/4/4 qui fait montre de la polyvalence du type en plus de son style plutôt carré.

Magic – Celtics : hop hop hop, c’est l’heure du point matinal sur les futurs vainqueurs de cette Summer League 2021. Pourquoi une telle conclusion hâtive ? Tout simplement parce que c’est de la triche (oui, on a cinq ans) de jouer avec cinq mecs qui ont déjà le niveau NBA (Pritchard, Edwards, Langford, Nesmith, Fernando), tout en sachant que les petits cracks Yam Madar et Juhann Begarin (7/7/8/2 et le plus gros temps de jeu des C’s cette nuit) sont également plutôt pas mal, tout en sachant que Sam Hauser ou Dedric Lawson, les fameux, peuvent aussi sortir de leur boîte pour claquer un 9/13 du parking. A l’arrivée ça fait +37 et une troisième victoire en trois matchs face au Magic, un Magic pour qui le meilleur scoreur a comme prénom un mix entre étagère et t’exagères, un Magic qui n’a pas daigné faire jouer l’un des ses joueurs plus d’un quart-temps entier et qui voit depuis une semaine ses deux meneurs Cole Anthony et R.J. Hampton reconstruire une partie de Las Vegas à grands coups de briques, un Magic qui a également vu Jalen Suggs terminer sa Summer League cette nuit après une petite alerte au second quart-temps. “Ca fait beaucoup là non ?”

Juhann Begarin with the block on Cole Anthony’s dunk attempt…guy is a special athlete thats clear pic.twitter.com/Ipd6GAwToI

— Matt Esposito (@MattEsposito_) August 13, 2021

Rockets – Raptors : ce n’était décidément pas la nuit des Jalen puisque le n°2 de la dernière Draft Jalen Green a également vu sa Summer League s’arrêter cette nuit au bout de douze minutes, la faute à un ischio douloureux. Probablement pas grand chose pour JG qui doit se dire que l’essentiel est fait avec un tournoi terminé à plus de 20 pions par match et plus de 50% du parking, avec en prime une victoire face à Cade Cunningham histoire de se la raconter un peu pendant deux mois. Sans leur nouvelle star les Rockets ont en tout cas semblé moins tranchant cette nuit (4/18 pour Josh Christopher) mais ont pu intégrer l’olympique espagnol Usman Garuba, alors que les Raptors ont pu compter sur Ishmail Wainright et Precious Achiuwa en défense, pendant que Scottie Barnes se chargeait de passer devant Kawhi Leonard dans les rankings défensifs (5 contres et une activité, wow, comment dire). A noter l’entrée en toute fin de match de Zaccheus Darko-Kelly, qui remporte donc cette nuit le talent d’or du nom rigolo, oui on invente des trophées parce qu’on s’emmerde en août.

Sixers – Hawks : le voilà notre plus beau match de la soirée. Le pitch ? Un trio de mecs trop forts côté Sixers (Paul Reed, Isaiah Joe et surtout Tyrese Maxey), et en face l’une des sensations de cette Summer League, Sharife Cooper, meneur de jeu flashy qui se croit dans son salon sur les parquets de Vegas. Un match clairement entrainant qui nous a empêché de pioncer, et mercé, et qui nous a permis de voir, outre le beau duel entre Sharife et Tyrese, quelques belles minutes des jeunes Springer, Petrusev, Mays ou Johnson. Au final l’équipe du MVP de la G League 2020 et du mec qui a déjà planté 39 points en NBA s’est imposé en prolongation, après avoir vu Cooper être – une nouvelle fois – clutch pour arracher l’overtime, et ce matin les Sixers sont toujours invaincus sur la compétition ce qui, soit dit en passant, est peut-être l’information la moins importante de la journée.

Tyrese Maxey (31 PTS, 6 REB, 5 AST) and Sharife Cooper (21 PTS, 12 AST) put on a show in their #NBASummer clash 🔥 pic.twitter.com/K6CMuyXIu7

— NBA (@NBA) August 13, 2021

Suns – Nuggets : question, y’a t-il quelque chose de mieux pour terminer une nuit de NBA qu’un duel entre Bol Bol et Jalen Smith ? Réponse : oui, absolument tout aurai été mieux. Comme chaque nuit depuis dimanche on a donc profité du dernier match de la nuit pour déjeuner (un bol de Smacks, six Pitchs et du lait fraise dans une gourde si ça vous intéresse, tout en appréciant (pas vraiment) cette rencontre de l’aube. Des Suns plus solides grâce à Kyle Alexander notamment, bien plus concerné cette nuit que son homonyme Ty-Shon, et grâce à ce fantastique Jalen Smith qui est donc passé en quelques mois d’un Steve Urkel mal dégrossi à un espèce d’Anthony Davis version blackjack. Pour les Nuggets ? Les Smacks étaient bon grâce à Bol Bol, Bones Hyland pue toujours autant la street et on a revu ce vieux croûton de Tarik Black. Voilà, c’est tout.

Le programme de ce soir :

  • 22h : Wolves – Bucks
  • 23h : Heat – Jazz
  • 0h : Pelicans – Cavs
  • 1h : Warriors – Thunder
  • 2h : Knicks – Pistons
  • 3h : Grizzlies – Kings
  • 4h : Lakers – Clippers

Encore deux nuits et on connaitra ce fameux bracket de la Summer League, celui que personne ne s’arrache, celui sur lequel personne ne parie parce que tout le monde s’en fout. Allez, donnez-nous une finale Celtics – Sixers et tout ira bien.