Paul George veut fermer la bouche de tous ses détracteurs : y’a du boulot, mais il est plutôt bien parti cette saison

Le 05 janv. 2021 à 12:32 par Nicolas Meichel

Paul George 5 mars 2021
Source image : YouTube All The Smoke

Constamment moqué suite à ses galères dans la bulle et ses shoots qui touchent le côté du panneau, Paul George est devenu la cible préféré des critiques et visiblement, nombreux de ses adversaires surfent sur la vague en ce début de saison. L’objectif de PG ? Les faire taire.

On le sait, en NBA, on ne se fait pas de cadeaux. Et ce n’est pas Paul George qui dira le contraire. Après sa très grosse performance face aux Suns dimanche, match dans lequel il s’est retrouvé au cœur d’une altercation avec Devin Booker, PG-13 a avoué qu’il devait faire face à pas mal de trashtalking depuis la reprise de la saison. Le principal sujet mis sur la table par ses adversaires ? Ses terribles performances dans la bulle bien évidemment. À côté de la plaque chez Mickey et pas très bien dans sa tête, Paulo fut l’un des grands symboles du choke des Clippers, éliminés en demi-finale de Conférence Ouest par les Nuggets après avoir mené 3-1. Son Game 7 face à Denver, dans lequel il a terminé avec seulement 10 points à 4/16 au tir (2/11 du parking) et 5 turnovers, fut particulièrement crade et a définitivement enterré le surnom de Playoffs P, remplacé par Wayoff P voire même Pandemic P sur les réseaux. Bref, Paul George a pris cher, et il est clair qu’il a des bouches à fermer cette saison, d’autant plus qu’il vient de signer une énorme prolongation de contrat avec les Clippers durant l’intersaison.

“J’ai eu une année compliquée l’an passé. Les gens ont aimé me voir à terre. Je n’ai rien entendu de tout ça pendant mes dix années dans la Ligue, jusqu’à l’an dernier. Et je dois répondre à ça. Je suis prêt à me battre [pas littéralement hein, ndlr.]. Je suis de retour”, a déclaré Paulo via ESPN.

Difficile d’avoir le respect de ses pairs quand on se troue en Playoffs, quand on est payé comme un MVP et qu’on parle sans doute un peu trop. Mais Paul George est clairement revanchard, il veut prouver que les Clippers peuvent gagner avec lui. Et en ce début de saison, il répond présent. Contrairement à l’année dernière, où il avait raté les premières semaines de compétition après être passé sur le billard pour soigner ses épaules, PG-13 a cette fois-ci pu commencer la saison avec ses coéquipiers et c’est lui qui cartonne le plus : 25,1 points, 5,7 rebonds, 5,1 passes, 1,7 interception, presque 51% de réussite au tir, plus de 49% à 3-points et quasiment 93% de réussite aux lancers francs. Voilà le Paul George qu’on aime. Des stats qui permettent aujourd’hui aux Clippers d’être au sommet du Wild Wild West – malgré un Kawhi Leonard maladroit offensivement et absent deux matchs – avec un bilan de cinq victoires et deux défaites, à égalité avec les Lakers et les Suns. C’est d’ailleurs contre ces deux équipes-là que Paulo a sorti ses plus grosses perfs, avec 33 points lors de l’Opening Night face aux champions en titre et donc 39 contre les Suns.

Maintenant, Paul George peut enchaîner autant de cartons qu’il veut en saison régulière, ce n’est qu’en Playoffs qu’il pourra véritablement fermer le clapet de ses détracteurs. On sait déjà ce qu’il est capable de faire en régulière. On vous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, il était dans le Top 3 du MVP après une campagne 2018-19 à 28 points, 8 rebonds, 4 passes et 2 interceptions de moyenne sous les couleurs du Thunder. Par contre, en postseason, il a accumulé trop d’échecs ces dernières saisons, d’Indiana à Los Angeles en passant par Oklahoma City, et doit absolument redresser la barre. Pour cela, il n’y a qu’un seul moyen, aider les Clippers à gagner le premier titre NBA de leur histoire. S’il y parvient aux côtés de Kawhi, Paulo devrait pouvoir rejouer au basket tranquille.

Bien décidé à répondre à ses adversaires en enchaînant les grosses perfs, Paul George dispute peut-être la campagne la plus importante de sa carrière. À 30 ans, l’heure est venue de gagner afin de baisser le volume des critiques, qui est sans doute plus fort que jamais. 

Source texte : ESPN


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