Salut Damian Lillard, comment ça va ? Le pyromane est toujours dans sa bulle, on attend le feat avec Diam’s
Le 12 nov. 2020 à 08:09 par Benoît Carlier
Étrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers 2021. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur le seul et unique Bubble MVP de l’histoire, Damian Lillard. Ça rajoute beaucoup de points dans un dossier pour intégrer le Hall of Fame ça ?
Immense durant tout le mois d’août pour qualifier les Blazers en Playoffs, il avait dû quitter précipitamment Disney World pour soigner un doigt disloqué et surtout un genou qui a bien morflé à force de planter ses deux pieds dans le mortier pour tenter sa chance à 12 mètres du cercle. Mais cette expérience dans la bulle n’a fait que nous confirmer une chose : Dame aurait dû incarner la Torche Humaine dans Les 4 Fantastiques.
C’était presque mission impossible, avec huit matchs pour rattraper un retard de 3,5 victoires sur les Grizzlies. D’ailleurs, les Blazers n’étaient pas très chauds, se retrouvant seuls contre tous au moment de voter en défaveur de ce plan de reprise foireux à Orlando (29 voix pour, 1 voix contre). Finalement, ils ont quand même accepté de relever le challenge et on n’a pas été déçu. Portland termine les seeding games avec un bilan de six victoires pour deux défaites, de quoi reprendre la huitième place aux Oursons et les envoyer en vacances dès leur première opposition au play-in tournament. La formule a tellement emballé les spectateurs que la NBA est tentée de la garder pour la saison prochaine. Même si Lillou adore ça, il espère quand même que la saison régulière des Blazers lui permettra de se reposer un peu avant les Playoffs 2021. Car le meneur avait dû littéralement tout donner pour prolonger la saison de Portland comme il l’avait promis en débarquant en Floride. Pour fêter son apparition en couverture du prochain NBA 2K, Dame a fait les choses en grand : trois derniers seeding games à 51,3 points et 48,8% de moyenne du parking, dont une troisième pointe à 60 pions ou plus dans la saison. Du jamais vu depuis Wilt Chamberlain. Tant pis pour l’élimination au premier tour face aux futurs champions, les Lakers ont quand même eu peur à 0-1 dans la série et la saison des Blazers était déjà sauvée.
A partir de la rentrée, le Bubble MVP voudra qu’on continue de mettre du respect sur son nom. Pas de featuring avec Diam’s ou Caba & JeanJass, la faute à une intersaison écourtée. Les fans de rap pourront quand même se refaire ses trois albums ou son dernier single en hommage à Kobe en attendant la reprise qui devrait une fois encore rimer avec dinguerie concernant le natif d’Oakland. Ceux qui le suivent sur les réseaux ont pu s’en apercevoir, il transpire déjà à grosses gouttes à l’entraînement en attendant de pouvoir lâcher sa prochaine mixtape sur les parquets. Tir aux pigeons, boxe thaï et hip-hop rythment ses semaines en attendant de savoir à quelle sauce il pourra manger ses adversaire en 2020-21. Avec encore cinq ans de contrat à Portland et une promesse martelée dans les médias qu’il ne bougera jamais de son Oregon d’adoption, Damian Lillard aborde les prochaines semaines plutôt serein sur le plan personnel. Collectivement, il a hâte de voir comment Neil Olshey pourra l’entourer pour faire mieux qu’un premier tour de Playoffs et pour devenir le deuxième homme à hisser Rip City jusqu’au titre. Avec la hype des Blazers dans la bulle, beaucoup voyaient déjà les Lakers subir un upset mais le résultat final a tout de même mis en lumière certaines lacunes au sein de l’effectif, au-delà des blessures. Si Jusuf Nurkic semble être le big man du futur à Portland, Hassan Whietside devrait partir vers de nouveaux horizons et le nom de C.J. McCollum revient dans de nombreuses rumeurs alors qu’il faudra aussi régler le dossier de Melo qui est en admiration devant Dame.
En bref, la malédiction 2K devrait s’arrêter cette année mais cela pourrait bouger autour du point guard. A 30 piges, le temps presse pour entourer au mieux le meilleur rappeur du circuit NBA dans son prime. Et avec 54 millions de dollars de salaire annuel en 2023-24, ce n’est pas à ce moment-là que les Blazers pourront faire les meilleures affaires. Le GM n’a jamais été frileux lorsqu’il fallait effectuer de gros moves et il ne devra pas changer de crédo cet hiver. En l’état et même avec un joueur calibre MVP en la personne de Damian Lillard, Portland n’a pas le roster pour sortir vivant des Playoffs à l’Ouest. Il faut donc changer quelque chose au plus vite pour ne pas rajouter son nom à la longue liste des cracks de sa génération qui ont raccroché les sneakers et le micro sans bague au doigt. Et puisque le meneur a prêté le serment d’allégeance à sa franchise, il en revient à elle de tout mettre à sa disposition pour lui faciliter sa quête. Quitte à se séparer de certains de ses plus fidèles chevaliers…
- Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 75%
- Jauge de hype actuelle : 90%
- Jauge entrée au Hall of Fame : 70%
- Celui qu’il aimerait devenir : Bill Walton, le héros local depuis 1977
- Celui qu’il espère ne pas devenir : Chris Paul, un Top 3 meneurs de sa génération sans bague
Les années passent et Damian Lillard conforte son statut de génie de son sport. Marié à Portland jusqu’à la fin de sa carrière, il doit désormais combattre la monotonie pour parvenir à réaliser son but ultime : tout donner pour mener les Blazers tout en haut de la pyramide NBA, quitte à y laisser son corps.