Profil Équipe de France : Vincent Poirier, le pivot qui prend racine dans la raquette des Bleus

Le 20 août 2019 à 10:54 par Benoît Carlier

Source image : YouTube/FFBB

La Coupe du Monde arrive à grands pas et c’est donc l’heure de passer à la présentation des joueurs qui défendront fièrement le drapeau bleu-blanc-rouge en Chine durant la première quinzaine du mois de septembre. 12 mecs, 12 profils, comme ça vous serez au point quand il faudra supporter les Bleus en finale pour taper les Etats-Unis. Après Rudy, Vavane, Nico et Nando, place à Vincent Poirier !

Quelques infos pratiques pour bien connaître le bonhomme

  • Nom : Vincent Poirier
  • Âge : 25 piges
  • Poste : Pivot
  • Caractéristiques physiques : 2m13, 115 kilos
  • Club : Boston Celtics (NBA)
  • Sélections : 19 sélections

Son parcours en Équipe de France

C’est en 2017 que Vince découvre l’élite du basket international en étant retenu pour participer à l’EuroBasket avec l’EDF. Après une première expérience en U20, puis avec les A’, le baptême du feu est particulièrement intense puisque le pivot de Paris-Levallois de l’époque débarque chez les A sans avoir disputé la moindre rencontre de qualification au préalable. Résultat de cette première compétition en bleu, quatre matchs et 6,3 minutes de moyenne avec une triste élimination contre l’Allemagne dès les huitièmes de finale vécue depuis le banc. Depuis, celui qui va découvrir la NBA avec les Celtics la saison prochaine a pris de l’assurance en club comme en sélection à l’instar de cette préparation où il tourne à 7 points et 4 rebonds de moyenne en 13 minutes de temps de jeu derrière l’incontournable Rudy Gobert. A noter sa jolie sortie contre le Brésil à Villeurbanne où la Poire s’est tout simplement offert tous ses records en EDF avec 16 points, 7 rebonds et 4 passes lors d’une victoire face au frontcourt de Cristiano Felicio. Un premier test convainquant avant de découvrir les planches de la Grande Ligue et ses centers effrayants à la rentrée.

Ce qu’il va apporter aux Bleus

Footballeur reconverti au basket sur le tard, Vincent Poirier a un profil de pivot atypique capable de courir comme un ailier. Sa mobilité est forcément un plus dans une ère où le jeu n’a jamais été aussi rapide. Mais sa force principale reste évidemment ses centimètres sous la toise puisque le viking est mesuré à 2m13 pour une bonne carrure de bûcheron. Il a même les bras et les tatouages, il ne manque finalement plus que la chemise à carreaux Jojo aux couleurs de l’EDF pour compléter le tableau. Toujours à l’écoute et plutôt discret, il fera un très bon suppléant dans la peinture lorsque Rudy Gobert aura des soucis de fautes ou voudra simplement se reposer sur le banc quelques minutes. Il pourrait même essayer de dominer la compétition au ratio de rebonds par minute vu qu’il aime beaucoup aspirer tout ce qui bouge sous son arceau. Petit bonus, sa maîtrise de la langue espagnole qui pourrait beaucoup servir dans le cas d’un nouveau duel avec nos rivaux préférés pour rapporter les tactiques de Sergio Scariolo en écoutant ce qui se dit sur le banc espagnol lors des temps-morts. Il va juste falloir trouver un moyen de faire ça discrètement mais ça devient plus compliqué avec cette taille.

Sa saison 2018-19

Chaque année, Vince prend un peu plus d’assurance. Débutant timidement avec le PL (prêté à Hyères-Toulon, puis double licence avec l’INSEP), il a franchi toutes les étapes dans l’ordre mais toujours très rapidement. Ainsi, après une première saison d’adaptation en Espagne, le pivot a littéralement explosé cette année avec le Saski Baskonia. Élu dans les seconds cinq de l’Euroleague et du championnat ibérique, il a également terminé meilleur rebondeur de la plus grande ligue continentale où il a bien trusté les Top 10 avec de nombreuses actions spectaculaires, tantôt au dunk ou au contre. Avec 11,9 points et 8,3 prises de moyenne en 25 minutes de jeu contre les meilleures écuries européenne, il a réussi à attirer les Celtics qui lui ont proposé un contrat garanti de deux ans pour renforcer la raquette de Boston suite au départ d’Aron Baynes et surtout d’Al Horford pendant l’été. De bon augure pour la suite de sa carrière, lui qui n’a que 25 ans et moins de 10 ans de basket dans les mimines. Un bon Mondial pourrait même lui permettre de convaincre encore plus vite Brad Stevens de lui filer des minutes dès le mois d’octobre.

Voilà, c’est terminé pour ce cinquième profil, et on revient demain pour la présentation d’un autre membre de l’Équipe de France. Un indice, il évoluait dans le même championnat que notre client du jour l’année dernière bien qu’il ne résidait pas dans le même pays. Pas évident celui là !