Profil Équipe de France : Nicolas Batum, fidèle au poste et prêt à enfiler le costume de Batman

Le 18 août 2019 à 16:43 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube/FFBB

La Coupe du Monde arrive à grands pas et c’est donc l’heure de passer à la présentation des joueurs qui défendront fièrement le drapeau bleu-blanc-rouge en Chine durant la première quinzaine du mois de septembre. 12 mecs, 12 profils, comme ça vous serez au point quand il faudra supporter les Bleus en finale pour taper les Etats-Unis. Après Rudy et Vavane, place à Nico.

Quelques infos pratiques pour bien connaître le bonhomme

  • Nom : Nicolas Batum
  • Âge : 30 piges
  • Poste : Ailier/Arrière/Ailier Fort dans un cinq small ball
  • Caractéristiques physiques : 2m03, 91 kilos
  • Club : Charlotte Hornets (NBA)
  • Sélections : 136 sélections

Son parcours en Équipe de France 

Dix ans. Ça fait une décennie que Nicolas Batum porte le maillot des Bleus. Autrement dit, il a quasiment tout connu avec l’Équipe de France. Le succès et la défaite, les hauts et les bas. On parle quand même d’un mec qui possède 136 sélections à 30 ans et ça, ce n’est pas rien. Sa première grande compétition internationale, c’était l’Euro 2009, à 20 piges et un an après sa sélection à la Draft NBA. Un Euro durant lequel la France s’est inclinée contre l’Espagne en quarts de finale alors qu’elle était invaincue depuis le début du tournoi. Le début de l’histoire d’amour entre Nico et les Espagnols. Il a ensuite participé à presque toutes les compétitions internationales majeures, toujours en ayant un rôle important dans le collectif de Vincent Collet. Le Championnat du Monde 2010, l’Euro 2011, les Jeux Olympiques 2012 de Londres, l’Euro 2013, la Coupe du Monde 2014, l’Euro 2015 et les Jeux Olympiques 2016 de Rio. Quasiment un grand chelem, manque juste l’Euro 2017, où Batman avait décidé de faire l’impasse pour se concentrer sur lui-même et sa carrière NBA. Du coup, il a pu se forger un palmarès bien sympatoche. Champion d’Europe (2013), vice-champion d’Europe (2011) et deux fois médaillé de bronze (Euro 2015, Coupe du Monde 2014), sans oublier une nomination dans le meilleur cinq de la Coupe du Monde 2014 grâce notamment à ses 35 points (record avec les Bleus) contre la Serbie en demi-finale. Beau gosse hein. Nico a aussi participé à toutes les grosses bastons face au rival espagnol, avec on s’en rappelle cet épisode lors de la défaite en quarts des JO 2012, quand il a lâché sa frustration au détriment des couilles de Juan Carlos Navarro. La phrase “Je voulais lui donner une bonne raison de flopper” est depuis inscrite dans le Hall of Fame du basket français. Bref, Batum fait partie des meubles et sera une nouvelle fois l’un des cadres de l’Équipe de France en Chine.

Ce qu’il va apporter aux Bleus

Forcément, de l’expérience. Comme indiqué au-dessus, il a connu toutes les compétitions internationales majeures, avec des grandes victoires mais aussi des terribles défaites. Et puis il a également 11 saisons NBA derrière lui le bonhomme. Nicolas Batum est donc un véritable cadre de l’Équipe de France sur lequel peut se reposer le sélectionneur Vincent Collet. Au niveau de jeu, Nico est avant tout un facilitateur, un genre de point forward qui aime faire jouer les autres, même si parfois on aimerait le voir plus agressif et plus en mode take over, comme face au Monténégro pour prendre un exemple récent. Il est reconnu pour sa polyvalence ainsi que ses qualités défensives et athlétiques, même s’il n’est plus tout jeune maintenant. Vous l’avez compris, on tient là un pilier du groupe qui aura comme rôle de guider les siens pour aider la France à terminer le plus haut possible.

Sa saison 2018-19

En plein milieu d’un contrat XXL de cinq ans pour 120 millions de dollars, Nicolas Batum reste sur deux saisons vraiment pas top aux Hornets (blessures, baisse de production…) et du coup, il a dû faire face à pas mal de critiques. En 2018-19, il a retrouvé de l’adresse au tir (45% dont 38,9% du parking et 86,5% aux lancers francs) mais sa production numérique au scoring (9,3 points) a continué de chuter de façon drastique. C’est simple, depuis sa campagne rookie, il n’avait jamais terminé une saison en dessous de la barre des 10 points. Les jours où Batman tournait en 15-6-6 paraissent bien loin aujourd’hui, mais ça s’explique aussi par son utilisation à Charlotte. Son rôle en attaque chez les Hornets a clairement diminué et son impact global également, mais il a tenté de continuer à apporter notamment en défense. Au final, il fait partie de la catégorie des mecs surpayés en NBA sauf que nous, en tant que supporters des Bleus, on s’en tape un peu de ça. Ce qu’on veut, c’est un Nico toujours aussi all-around qui prend ses responsabilités en tant que leader.

Voilà, c’est terminé pour ce troisième profil, et on revient demain pour la présentation d’un autre membre de l’Équipe de France. Un indice, c’est un Ch’ti qui a terminé sur le toit de l’Europe la saison dernière.