Au cœur du cirque Lakers – Chapitre #6 : vivement 2019…

Le 30 déc. 2018 à 15:48 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

The Lakers are back ! Après plusieurs années de vaches maigres, la mythique franchise de Los Angeles est de retour sur le devant de la scène. L’arrivée de LeBron James durant l’intersaison a immédiatement recentré l’attention sur la Cité des Anges, qui détient désormais la plus grande star du basket mondial. Mais outre le King, les Lakers possèdent également un sacré mélange de jeunots aux dents longues et d’anciens un peu tarés. Sans aucun doute, l’équipe californienne mérite d’être suivie de près cette année, sur comme en dehors du terrain. C’est pourquoi TrashTalk vous propose cette rubrique bimensuelle spécialement dédiée au cirque de Los Angeles. Place au sixième chapitre !

# SUR LE TERRAIN

Résultats :

  • 16 décembre @ Washington : défaite 128-110
  • 18 décembre @ Brooklyn : défaite 115-110
  • 21 décembre vs New Orleans : victoire 112-104
  • 23 décembre vs Memphis : défaite 107-99
  • 25 décembre @ Golden State : victoire 127-101
  • 27 décembre @ Sacramento : défaite 117-116
  • 28 décembre vs Los Angeles : défaite 118-107

Aie, aie, aie, les Lakers sont dans le dur en cette fin d’année 2018. Bien installée dans les hauteurs de la Conférence Ouest à la mi-décembre, la franchise de Los Angeles a dangereusement chuté au cours des quinze derniers jours. Sur le plan purement comptable, les hommes de Luke Walton se sont inclinés cinq fois en l’espace de sept rencontres. Et ça, ça ne pardonne pas dans le Wild Wild West, où les concurrents se tiennent dans un mouchoir de poche. Avec un bilan global de 20 victoires pour 16 défaites, les Lakers ont perdu leur quatrième place et se retrouvent désormais sixièmes au classement avec seulement un revers de moins que les San Antonio Spurs (20-17), première équipe non qualifiée pour les Playoffs à l’heure actuelle. Traduction, ça commence à être tendu pour les Californiens. Mais comment expliquer ce passage à vide alors que ça tournait plutôt bien du côté de la Cité des Anges ?

Premier élément de réponse, l’absence de JaVale McGee. On ne pensait sans doute jamais dire ça, mais le roi du Shaqtin’ A Fool est devenu un élément essentiel à la réussite des Lakers cette saison. Du coup, quand il est à l’infirmerie, ça se voit direct. Victime d’une pneumonie, le double champion NBA (eh oui ça ne rigole pas) a raté les…sept derniers matchs. Coïncidence avec les mauvais résultats récents de Los Angeles ? Sûrement pas. Sans McGee, les Angelinos ont connu de sérieux trous d’air en défense, en particulier lors du road-trip sur le Conférence Est qui s’est terminé par deux défaites bien crades à Washington et Brooklyn. Certes, tout ne repose pas sur les épaules de JaVale mais on connaît son importance dans ce secteur-là du jeu. Il est le principal protecteur d’arceau de l’équipe (2,5 contres par match, quatrième dans toute la NBA s’il vous plaît), il est le dernier rempart quand ses coéquipiers accordent des pénétrations, il donne le ton grâce à ses qualités athlétiques…Tout ça, les Lakers en ont besoin pour évoluer à leur meilleur niveau. Heureusement pour eux, Ivica Zubac est sorti de sa boîte et a bien compensé l’absence de McGee pendant trois matchs. Titularisé en lieu et place de Tyson Chandler pour la première fois face aux Pelicans, le jeune pivot croate de 21 ans a parfaitement saisi l’opportunité pour se montrer. Il a d’abord compilé 16 points et 11 rebonds contre New Orleans, puis a enchaîné avec 19 unités sur la tête des Grizzlies, avant d’offrir un cadeau empoisonné aux Warriors pour Noël avec un gros double-double à 18 pions et 11 rebonds. Ah oui, on oubliait ses pourcentages au tir très élevés (25/32 au shoot, soit 78,1 % de réussite !) et sa belle moyenne de blocks (2,7) sur la période. Que ce soit en attaque ou en défense, Zu a vraiment eu un impact important. A travers ses performances, il a beaucoup aidé son équipe à relancer la machine avec deux victoires en trois matchs, dont une magnifique du côté d’Oakland le 25 décembre. Par contre, dès qu’il est redescendu de son nuage, c’est forcément devenu un peu plus compliqué pour Los Angeles. Lors des deux derniers matchs face aux Kings et aux Clippers, tous les deux perdus par les Lakers, Zubac a particulièrement galéré (6,5 points à 4/16 au tir, 4,0 rebonds et seulement 1,0 contre) et n’a ainsi pas réussi à apporter cette présence intérieure si précieuse. En même temps, quand des créateurs comme LeBron James et Rajon Rondo ne sont pas là pour distribuer des caviars, ce n’est pas la même histoire.

Parce que oui, les deux vétérans sont aujourd’hui sur la touche. Lors de la rencontre de Noël à Golden State, en plein troisième quart-temps, le King s’est blessé et c’est toute la ville de Los Angeles qui a commencé à trembler. Verdict, les adducteurs sont touchés et plusieurs matchs en civil à prévoir pour LeBron. Ouch ! On parle du meilleur joueur de la planète basket, celui qui transforme n’importe quelle équipe en candidat aux Playoffs. Alors évidemment, son absence fait très mal, en particulier pour une formation encore jeune qui a besoin non seulement d’expérience mais surtout de leadership. Et lorsqu’on ajoute à cela les pépins physiques de Rondo, ça commence à faire beaucoup. A peine remis de sa fracture à la main, Rajon a dû repasser sur le billard à cause d’une blessure à l’annulaire. Il sera forfait environ un mois. Très frustrant, surtout après son festival face aux Warriors où il a sorti le grand jeu après la sortie de Bron Bron. Dans l’antre du double champion en titre, Rondo a été très précieux pour garder les siens sur les bons rails quand l’équipe de Golden State semblait prête à prendre le dessus. Cette capacité à conclure et à faire les petites choses qu’il faut pour survivre à une avalanche a beaucoup manqué aux Lakers au cours des deux derniers matchs. A Sacramento, Luke Walton et ses gars ont été plutôt convaincants pendant une grande partie de la rencontre, avant de laisser filer une avance de 15 points lors des sept dernières minutes. Fragilité aux rebonds, manque de discipline en défense, mauvaise exécution offensive, turnovers et isolations à gogo…tous ces éléments ont précipité la chute de L.A. contre les Kings. Vous mettez un LeBron ou un Rajon dans l’équation, et l’affaire est dans le sac. Vendredi soir, lors du derby contre les Clippers, ils se sont carrément pris un 22-0 dans les gencives en deuxième mi-temps alors qu’ils avaient le match en main. Un effondrement hardcore, et aucun sursaut d’orgueil de la part des jeunes Lakers. Au contraire, ils ont commencé à se pointer du doigt. Pareil, difficile d’imaginer un tel scénario catastrophe avec James et Rondo sur le parquet.

“On doit comprendre à quel point c’est important de rester soudés et garder notre calme. On joue bien au basket et puis pour une raison que j’ignore, quand ça s’endurcit, on commence à céder un peu en tant qu’équipe et cela se ressent à travers notre langage corporel. En tant que groupe, on doit comprendre que les victoires et les défaites font partie du jeu. Mais on doit rester soudés peu importe ce qu’il se passe.”

– Luke Walton, après la défaite face aux Clippers (via Spectrum SportsNet).

Malgré cette période difficile, tout n’est pas à jeter. Les absences de LeBron James et Rajon Rondo, deux joueurs qui possèdent beaucoup la gonfle dans les mains, obligent des jeunots comme Lonzo Ball, Kyle Kuzma et Brandon Ingram à prendre plus de responsabilités, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Pour Zo par exemple, on a vu que ça pouvait être bénéfique, lui qui a réalisé l’une de ses meilleures performances de la saison à Sacramento (20 points, 9 rebonds, 12 passes décisives à 8/13 au tir dont 4/6 du parking) avant d’enchaîner avec un match très correct face aux Clippers. Kuz a lui explosé au scoring avec une moyenne de 28,5 points sur les deux dernières rencontres. Quant à BI, de retour dans le cinq après avoir raté sept matchs sur blessure, il tourne autour des 20 unités depuis que James et Rondo sont out. On ne peut donc pas dire qu’ils se chient dessus mais ils vont désormais devoir apprendre à gagner des matchs et surtout répondre correctement face à l’adversité.

# DANS LES COULISSES 

Si la dernière quinzaine a été marquée par les galères des Lakers sur le terrain, elle a aussi été marquée par de nombreuses discussions autour d’une potentielle arrivée d’Anthony Davis à Los Angeles. Le monstre de New Orleans, qui sort encore une saison folle cette année et qui sera agent libre à l’été 2020, est clairement dans le viseur de la franchise californienne, même s’il n’a jamais annoncé publiquement des envies de départ. LeBron James, en mode recruteur, a déjà commencé son opération séduction pour The Unibrow, que ce soit à travers de belles déclarations ou carrément en tête-à-tête. Très vite, cela a fait grincer les dents de certains general managers, notamment ceux des petits marchés. Forcément, rien que le fait d’imaginer un duo entre le King et le monosourcil dans la Cité des Anges, ça fait froid dans le dos, sauf pour les fans des Lakers qui bandent automatiquement dès qu’ils pensent à cette possibilité. Du coup, la NBA s’est sentie obligée de faire un rappel général sur le tampering et les règles à respecter. Bref, cette affaire a fait du bruit et ce n’est que le début. On en parle en long, en large et en travers dans l’Apéro TrashTalk.

Outre ces bruits de couloir autour d’Anthony Davis, on a aussi eu droit à une déclaration assez piquante de la part de LeBron James en direction de Kevin Durant. Interviewé par Rachel Nichols d’ESPN juste avant le Christmas Day, le King n’a pas hésité à exprimer son ressenti suite aux propos de KD début décembre. Pour rappel, Mr. Zone de Confort avait déclaré que l’environnement médiatique autour de LBJ était toxique et que ce n’était pas évident pour une autre star de jouer avec James. Sans surprise, ce dernier a très moyennement apprécié. Depuis, les deux se sont expliqués en privé, mais cet épisode a clairement jeté un froid sur la perspective de voir un jour Kevin Durant rejoindre les Lakers, lui qui sera sur le marché des agents libres dans quelques mois.

Heureusement, au milieu de toutes ces déclarations, spéculations et autres rumeurs, la magie de Noël n’a pas disparu. Le 22 décembre dernier, certains joueurs des Lakers ont accueilli de nombreux gamins près du centre d’entraînement de l’équipe afin de passer du bon temps en cette période de fêtes. Au menu ? Jeux, ateliers déco, autographes, photos, et forcément un peu de basket. Un joli souvenir pour les gosses.


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Spreading some holiday spirit at the #LakersHoliday Party For Kids presented by @eastwestbank.us 🎅🌲🍪‬

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# DATES DE TOURNÉE

Deux prochaines semaines :

  • 30 décembre vs Sacramento
  • 2 janvier vs Oklahoma City
  • 4 janvier vs New York
  • 6 janvier @ Minnesota
  • 7 janvier @ Dallas
  • 9 janvier vs Detroit
  • 11 janvier @ Utah

On ne sait pas exactement quand LeBron James va revenir mais ce qui est sûr, c’est que les Lakers doivent rapidement sortir de leur bad trip. Ça commence dès la nuit prochaine avec la réception des Kings pour prendre une revanche après le shoot Ave Maria signé Bogdan Bogdanovic. Peut-être que JaVale McGee sera là, peut-être pas, à voir. Le 2 janvier, c’est le redoutable Thunder de Russell Westbrook et Paul George qui va débarquer au Staples Center. L’occasion de se souhaiter une mauvaise année entre concurrents de la Conférence Ouest. Le calendrier est ensuite un peu plus clément avec la venue des faibles Knicks. Ces trois représentations à la maison doivent permettre au cirque de Los Angeles de repartir de l’avant et ainsi attaquer 2019 sur de bonnes bases. Parce que derrière, la tournée est chargée avec un back-to-back à Minnesota puis Dallas, suivi d’un déplacement à Utah après un passage par L.A. pour affronter les Pistons. Pas évident comme programme.

TrashTalk vous donne désormais rendez-vous le 13 janvier prochain, pour vous donner des nouvelles du cirque Lakers. En attendant, prenez soin de vous. 


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