La santé de Jamal Murray, l’objectif majeur de la saison des Nuggets
Le 18 oct. 2024 à 15:38 par Maxime Chauveau
Jamal Murray est un joueur différent. Voilà, comme ça, c’est dit. Le genre de joueur qui se transforme une fois les Playoffs venus, passant de lieutenant de luxe en saison régulière… à Michael Jordan au mois d’avril. Seulement voilà, le meneur des Nuggets a aussi une fâcheuse tendance à accumuler les petits bobos. Pas l’idéal, surtout quand on vise le titre.
Il existe de ces joueurs taillés dans un bois différent. Des garçons capables de se transcender dans les moments les plus importants de la saison, et d’élever leur niveau de jeu à la limite de l’irréel. Jamal Murray fait indéniablement partie de cette catégorie. Le meneur canadien l’a déjà prouvé à de multiples reprises, et la majorité de ses crises de pyromanie ont eu lieu durant les Playoffs. Impossible de ne pas citer l’épisode de la bulle d’Orlando en 2020, quand Blue Arrow et Donovan Mitchell s’étaient livrés à un duel devenu légendaire. Au cours de cette série, Jamal avait planté 50 points à deux reprises, en plus d’une autre sortie à 42 pions. Un moment durant lequel le temps paraissait suspendu, et qui a grandement contribué au charme de cette postseason version Mickey.
4 YEARS AGO TODAY 🔥
One of the greatest playoff duels ever ended
Jamal Murray
GM4: 50 PTS, 11 REB, 7 AST
GM5: 42 PTS, 8 REB, 8 AST
GM6: 50 PTS, 9 3PT
Donovan Mitchell
GM1: 57 PTS, 9 REB, 7 AST
GM4: 51 PTS, 7 AST
GM6: 44 PTS, 9 3PT pic.twitter.com/wvPkmOTsCS
— Ballislife.com (@Ballislife) September 1, 2024
Lorsque Jamal Murray n’enfile pas son costume de “Playoffs Man”, le J est ce qu’on pourrait appeler un lieutenant de luxe pour Nikola Jokić chez les Nuggets. Un joueur pas loin du niveau All Star, toujours là quand il faut tuer un match ou porter son équipe offensivement, mais qui n’est pas pour autant la superstar de sa franchise. Ce rôle, le Canadien le remplit à merveille, et a su devenir une pièce essentielle au succès de Denver. Tellement essentielle, même, que sans ce bon vieux Jamal, les Nuggets galèrent. Attention, pas question de leur reprocher toutefois, retirez les meilleurs joueurs de leur équipe et celle-ci verra forcément son niveau chuter. Logique, donc.
Seulement voilà, depuis quelques temps, le sniper du Colorado a une fâcheuse tendance a accumuler les bobos, ce qui n’arrange pas les affaires de nos amis les Croquettes. En fait, depuis sa rupture des ligaments croisés du genou gauche en avril 2021, Blue Arrow se blesse même très régulièrement. Heureusement, pas de blessure aussi grave depuis cet incident, mais plein de petites gênes qui empêchent le meneur canadien de performer à son plein potentiel. Bien dommage, car quand Glitch (et Jokić évidemment) est en forme, Denver devient automatiquement un prétendant à la victoire finale. On se souvient d’ailleurs de sa campagne de Playoffs 2023 conclue en larmes de bonheur, et durant laquelle Murray avait été un artisan majeur du premier et seul titre de l’histoire des Nuggets en NBA.
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 13, 2023
La saison dernière, le numéro 27 a encore pondu une régulière plus qu’honorable, en tournant à 21 puntos chaque soir. Par contre, son corps a continué de faire des siennes, lui faisant louper plus d’une vingtaine de matchs. La raison principale ? Une sale périostite, une blessure au tibia, que JM s’est traînée quasiment toute l’année. Rebelote en postseason, période à laquelle Murray est arrivée gêné par sa cheville, où le meneur se blesse au mollet puis au coude. Pas de quoi l’empêcher de planter deux game winner sur la tronche des Lakers, mais frustrant quand même, comme en témoigne son magnifique lancer de serviette sur le terrain lors de la série face aux Timberwolves. Conséquence logique de tout ce bazar, les derniers Playoffs de Jamal Murray ont été bien en-dessous de ce qu’on attendait.
Jamal Murray throws a heat pack pic.twitter.com/JDADMojQgp
— Rob Perez (@WorldWideWob) May 7, 2024
Heureusement, Jam’ a pu se refaire la cerise avec le Canada lors des Jeux Olympiques. Très tranchant, le meneur a enchaîné les… Stop, la vanne a assez durée. Pourtant attendu en patron, Murray a livré des JO pas loin d’être immondes : 6 points de moyenne, à 29% au tir dont 14% des Champs-Élysées. Une performance médiocre, mais qui s’explique une nouvelle fois par le fait que le meneur a joué la compétition en étant… blessé ! Faites au moins semblant d’être surpris. Au-delà des stats, c’est surtout l’impression visuelle qui inquiète. Rarement Jamal Murray a paru aussi lent et emprunté que cet été. Même son de cloche pour cette pré-saison, durant laquelle son genou ferait encore des siennes.
Jamal Murray told Michael Malone this morning that his knee started feeling funny while he was warming up last night. Malone asked him how he feels from a conditioning standpoint, and Murray said he feels like he’s in a good place.
— Bennett Durando (@BennettDurando) October 14, 2024
Pas de quoi inquiéter les dirigeants de Denver visiblement, puisque Glitch vient tout juste d’être prolongé pour 208 millions de dollars sur 4 ans. Une somme rondelette donc, mais qui pourrait vite se transformer en un bel investissement si les blessures se décident enfin à lâcher les sneakers du meneur des Rocheuses. Quand il est à 100%, Murray est un joueur de basket formidable, et sa complémentarité avec Nikola Jokić n’est plus à prouver. Mike Malone est prévenu, si les Nuggets veulent espérer jouer les premiers rôles dans la jungle de l’Ouest, il va falloir prendre soin de la santé de l’archer. En attendant, Jamal, lui, a déjà montré qu’il avait un mental d’acier et était capable de revenir même après s’être blessé. Espérons pour les Nuggets que ce soit encore le cas.