Philadelphia Sixers, le bilan de la saison 2022-23 : une régulière solide et des Playoffs décevants, comme un air de déjà vu

Le 16 juin 2023 à 09:55 par Alexandre Taupin

Résumé de la nuit Joel Embiid Sixers 12 mai 2023
Source image : NBA League Pass

On va dans la ville de l’amour fraternel pour parler de nos copains Sixers. Joel Embiid, James Harden et compagnie repartaient cette saison à la course au titre, mais encore fallait-il franchir un cap en Playoffs. C’est parti pour un bilan de saison qui sent pas bon pour Doc Rivers.

Ce que TrashTalk avait prédit

Au moment de sortir la boule de cristal en octobre dernier, on était plutôt optimiste sur la saison régulière des Sixers. 55 victoires pour Bastien, 56 et la première place à l’Est pour Alex. Un recrutement malin, deux superstars pour porter une équipe qui n’a pas semblé aussi armée depuis bien longtemps. Pas trop d’inquiétude à l’idée que ce groupe ira chercher sa dose de victoires en régulière. La grosse question restant toujours la même : peuvent-ils dominer en Playoffs ?

Ce qu’il s’est réellement passé

Daryl Morey a bien fait son boulot en récupérant D’Anthony Melton mais aussi P.J. Tucker à l’intersaison. Deux soldats supplémentaires pour ajouter un supplément d’âme à un collectif qui manquait un peu de hargne et de profondeur en 2022.

Malgré ces ajouts malins, le début de saison à Philly n’est pas franchement fou avec 4 défaites sur les 5 premiers matchs et un mois d’octobre/novembre assez poussif. Si Joel Embiid est déjà monstrueux avec notamment un carton à 59 points face au Jazz, ses Sixers cherchent encore leur rythme. Capables de battre les Suns, les Nets (avec KD et Kyrie encore là) ou encore les Bucks, Philly a parfois tendance à relâcher sa garde face à des équipes moins fortes comme le montrent les défaites à Charlotte et surtout à Houston.

Comme un symbole, c’est justement cette défaite dans le Texas qui marque le vrai début de la remontée au classement. Entre le 10 décembre et la fin janvier, la franchise remporte 20 victoires en 25 matchs. De quoi revenir en trombe sur la tête du classement, à seulement quelques wins du leader Boston. Philly est lancé. Joel Embiid domine outrageusement à l’intérieur, James Harden est le général en chef qui abreuve tout le monde, Tyrese Maxey confirme ses progrès, Tobias Harris malgré son irrégularité rend encore des bons services quand il faut, D’Anthony Melton postule pour l’acquisition sous-côtée de l’année et P.J. Tucker ajoute son hustle et sa niaque pour cimenter tout ce beau monde.

Comme attendu, les Sixers font partie du monstre à trois têtes qui domine l’Est avec Boston et Milwaukee. Cerise sur le gâteau, les trophées individuels viennent récompenser le beau boulot réalisé cette saison. Meilleur marqueur de la Ligue, Joel Embiid remporte son premier MVP de saison régulière en devançant Nikola Jokic alors que James Harden est meilleur passeur du championnat. C’est beau mais le plus important débute : la postseason.

Opposés à Brooklyn, les Sixers vont montrer un visage conquérant en sweepant d’entrée des Nets combatifs mais trop limités pour vraiment rivaliser sur la durée. Tiens donc, est-ce que ça ne serait pas l’année de Philly après tout ? Montrer un tel sérieux, avec Joel Embiid qui rate une partie de la série, c’est fort. Reste à confirmer ça face au vrai test : Boston. Le début est encore une fois idéal avec les Sixers qui récupèrent l’avantage du terrain dès le Game 1 grâce à un immense James Harden (et sans Jojo). Boston contre-attaque en remportant les Game 2 et 3 mais Philly semble moins fragile que dans le passé et réussit à remporter les deux suivant dont le Game 5 à Boston. Deux balles de match pour enfin atteindre les Finales de Conférence et c’était le moment où on attendait de voir si Philly avait enfin vaincu ses démons et ce plafond de verre du second tour.

Malheureusement pour les fans de Pennsylvanie, le mental de cette équipe va encore faire défaut. Le Game 6 à la maison va être gâché par un money time catastrophique et une flambée de Jayson Tatum. Le Game 7 au TD Garden se soldera par une correction infligée par un Tatum monstrueux (51 pts) alors que les leaders de Philly étaient portés disparus… une fois de plus au pire moment. Nouvelle désillusion pour les Sixers, celle de trop pour Doc Rivers, limogé peu après.

La saison des Sixers en quelques articles

L’image de la saison

Joel Embiid Sixers 7 juin 2023

On aurait pu mettre l’image de Joel Embiid ricanant après une raclée au Game 7, ça aurait illustré plutôt bien le chemin qu’il reste à parcourir à Philly et à son leader mais on a préféré garder une image positive avec ce premier trophée individuel majeur en carrière pour le Camerounais, récompensant à juste titre une saison XXL.

Il a cartonné : Joel Embiid

Dans la lignée de la section précédente, pas vraiment de surprise à l’idée de retrouver le nouveau MVP de la Ligue parmi les bons points de l’année. Meilleur scoreur de NBA avec plus de 33 points de moyenne, sans oublier 10 rebonds, 4 passes mais aussi 1,7 contre et 1 interception par match, le natif de Yaoundé a su rendre le boulot facile pour les votants. Après deux années à jouer au dauphin de Nikola Jokic, Jojo accède enfin au Graal.

On l’attendait et on l’attend toujours : Doc Rivers

On a l’habitude de mettre des joueurs dans cette partie du bilan mais impossible de ne pas avoir une petite pensée pour notre vieux copain Doc Rivers. Encore une fois, le coach a raté une chance de passer au tour suivant alors que son équipe avait la série en main, son dixième (sur seize) Game 7 perdue en carrière (record NBA). Le roi du choke avec un feutre et une ardoise.

Les statistiques

Stats Sixers 2023

…Et la suite ?

Quelle est la suite du programme ? Excellente question et pas mal de flou entoure le projet au moment d’écrire ces lignes. Première bonne nouvelle : Philly a récupéré un bon coach avec la nomination de Nick Nurse sur le banc. La grosse interrogation reste surtout de connaître la décision de James Harden. S’il reste en Pennsylvanie, la franchise sera encore à surveiller l’an prochain. Si la barbe part, il faudra voir si Daryl Morey trouve un remplaçant digne de ce nom pour lui succéder. Dans le cas contraire, Joel Embiid risque de se retrouver un peu seul.


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