Qu’importe la suite, les Pelicans ont fait le job : jeunesse révélée, haut choix de draft cet été, cette série face aux Suns est méritée

Le 18 avr. 2022 à 17:10 par Arthur Baudin

New Orleans Pelicans
Source image : NBA League Pass

Deux jours après leur qualification en Playoffs, les Pelicans boitent. Battus la tête haute à Phoenix, les hommes de Willie Green sentent sûrement le challenge hors de portée. Et nous du coup, on se dit qu’il est bon de dresser un premier constat, à potentiellement trois matchs de la fin de saison NBA en Louisiane.

On a rendu à Willie Green ce qui appartenait à Willie Green. Il est l’homme qui a su garder ses Pelicans motivés, torses bombés, prêts à faire mentir ceux qui par hâte de les enterrer, en ont oublié qu’une saison NBA était longue de 82 matchs. Il faut dire que ça partait mal : douze défaites sur les treize premiers matchs, et trois enjeux venus dissiper le terme « Playoffs » en Louisiane. Primo, quid du pied droit de Zion Williamson ? Absent depuis le 5 mai 2021, l’ailier-fort devait initialement renfiler son maillot pour cette saison 2021-22. Mais voilà, le 12 décembre dernier, l’on écrivait : « Déjà 28 matchs manqués pour Zion et un retour sur la touche à durée indéterminée : à ce rythme, on va finir par se demander si on file pas vers une saison blanche ». Cinq mois plus tard, la réponse est déclassifiée. Deuzio, où s’arrêtera Jonas “Guillaume Tell” Valanciunas, si tant est qu’il se soit fixé une limite ? Fin novembre, l’on écrivait : « À ce jour, Jonas Valanciunas est tout simplement le meilleur tireur de la Ligue derrière l’arc avec 51,7% de réussite pour une moyenne de 2,5 tentatives par match ». Cinq mois plus tard, le Lituanien a troqué son compas contre une équipe, et ne convertit plus qu’à 36% de loin. Troizio, émergeait l’excitation d’ajouter un nouveau haut choix de draft à Zion Williamson. Mais, bien que l’idée soit choupinette, Brandon Ingram et ses copains ne s’y sont jamais résolus.

Herb Jones with one of the most absurd defensive plays you’ll ever see pic.twitter.com/W8yhGBgqjx

— Will Guillory (@WillGuillory) April 14, 2022

La saison de Brandon Ingram, incomplète, a toutefois insufflé l’envie de succès à ses partenaires. “Seulement” 55 matchs disputés, pour des moyennes de 22,7 points, 5,8 rebonds et 5,6 assists à 46% au tir dont 33% de loin. De ce cri de solitude a découlé le festival des rookies : Trey Murphy – un freak sniper de 2m06 – et son énergie en sortie de banc, Jose Alvarado et sa malice de collégien (d’ailleurs prolongé pour quatre ans) ainsi que, roulement de tambours, Herbert Jones et sa défense de rhinocéros. Ce dernier est à notre sens la jolie surprise de cet exercice 2021-22. Sorti du bayou avec un modeste statut de 35e choix, il s’est tranquillement fait sa place dans le Top 10 des rookies de cette cuvée 2021, à base de séquences défensives à montrer dans toutes les écoles d’avocats. Mais des jeunes canailles ne suffisent pas à accrocher les Playoffs de la Conférence Ouest, et c’est là que Trajan Langdon, le General Manager des Pelicans, est entré en jeu. Les ajouts de C.J. McCollum et Larry Nance Jr. ont solidifié une équipe qui manquait cruellement d’expérience, mais aussi de visages connus du grand public, auxquels les premières années pouvaient se référer.

CJ MCCOLLUM LIGHTING THE SPURS UP ⚡️ pic.twitter.com/JQxecBRX2g

— SportsCenter (@SportsCenter) April 14, 2022

La suite ? Huit victoires sur les treize derniers matchs, un play-in passé avec le cœur et des Playoffs retrouvés, quatre ans après le départ d’un certain Anthony Davis. La série de premier tour entamée ce dimanche par une défaite à Phoenix s’annonce tumultueuse, pour ne pas dire insurmontable. Mais un collectif est né. Mis à part Tony Snell – qui, stat sans rapport, n’a plus loupé un lancer-franc depuis quatre ans – aucun élément du groupe Pelicans n’est agent libre cet été. Et puis, détail que beaucoup ont oublié, vous souvenez-vous de la contrepartie du transfert d’Anthony Davis à Los Angeles ? La franchise de Louisiane avait récupéré le premier tour de Draft 2022 des Lakers. À un mois de la loterie (le 17 mai prochain), les Pelicans ont donc la 8e meilleure cote de cette draft – grâce à la saison foirée des Lakers – avec 26% de chance d’accrocher un choix du Top 4, et 6% de chance de kidnapper le first pick. Il y a donc 26% de chance pour qu’en octobre prochain, les Pelicans démarrent la saison avec Brandon Ingram, C.J. McCollum, Zion Williamson et Paolo Banchero/Chet Holmgren/Jabari Smith/Jaden Ivey. Sur le banc, Willie Green est parti pour modeler la trace de son fessier. Tous les voyants sont donc au vert, il ne reste plus qu’à discuter aimablement avec Zion de cette fameuse prolongation supergigatropmax. Le seul et dernier tabou.

Grand Theft Alvarado & CJ McCollum celebrating the Pelicans play-in win

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— Ballislife.com (@Ballislife) April 14, 2022

On a rarement vécu une saison aussi manichéenne. D’abord tout mal, puis ensuite tout bon, et enfin trois litres d’espoir pour l’exercice 2022-23. Ces Playoffs ne font que commencer, mais il apparaît peu probable que pour New Orleans, les meilleures soirées soient les trois (quatre?) prochaines.


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