Hommage à Willie Green : un coach rookie mais surtout un vrai leader, les Pelicans tiennent enfin le bon entraîneur

Le 16 avr. 2022 à 11:10 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube

Les Pelicans l’ont fait. Au fond du trou lors de la première partie de saison, la franchise de la Nouvelle-Orléans a réussi son pari : se qualifier pour les Playoffs NBA, ce qui n’était pas arrivé depuis 2018 en Louisiane. Le grand artisan de cet accomplissement ? Il se trouve sur le banc, et il se nomme Willie Green.  

12 défaites en 13 matchs. Voilà exactement le bilan des Pelicans le 12 novembre dernier après trois semaines de la saison régulière. Cinq mois plus tard, ces même Pelicans sont qualifiés pour les Playoffs à l’Ouest. Très peu de monde imaginait un tel scénario fin 2021, ce qui est plutôt logique quand on sait que seulement trois équipes dans l’histoire (h/t ESPN Stats & Info) avaient réussi à se qualifier en Playoffs après un départ si catastrophique. Mais s’il y en a bien un qui n’a jamais perdu foi en son groupe, et qui a surtout réussi à le maintenir soudé même dans les moments les plus hardcore, c’est l’entraîneur Willie Green. Avec l’absence de Zion Williamson mais aussi les bobos rencontrés par Brandon Ingram en début de saison, le coach rookie s’est rapidement retrouvé dans une situation pouvant potentiellement le dégoûter du basket NBA. Il était venu pour aider les Pels à franchir un cap, et il a dû faire face aux forfaits de ses deux meilleurs joueurs, tout ça dans une franchise un peu moribonde avec pas mal de rumeurs entourant Zion. Mais au lieu de plonger, il en a plutôt profité pour faire étalage de son leadership, encourageant les siens pour qu’ils gardent toujours la tête haute mais n’hésitant pas aussi à taper du poing sur la table quand c’était nécessaire. Le symbole ultime de ce leadership, c’est évidemment ce speech en mode Tony D’Amato dans “L’Enfer du dimanche” qu’il a donné dans le quatrième quart-temps face aux Clippers cette nuit, quand NOLA était véritablement dans le dur après le gros comeback de Los Angeles.

« On a pris leur meilleure droite. Menés de 10 en début de dernier quart. Levez la tête. C’est pour ces moments qu’on vit. C’est pour tout ça qu’on a bossé dur. On lâche rien. On lâche putain de rien ! Vous devez vous BATTRE. VOUS DEVEZ VOUS BATTRE !! » ❤️pic.twitter.com/uvSAYZgM5r

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 16, 2022

Un speech qui est déjà entré dans le Hall of Fame des meilleurs moments de basket à la Nouvelle-Orléans. Après ses grandes paroles et quelques ajustements bien sentis (intégration de Larry Nance Jr. et Trey Murphy dans le quatrième quart notamment), les Pelicans ont dominé les Clippers des deux côtés du terrain en leur envoyant un 31-17 dans la tronche, s’adjugeant ainsi la victoire et validant par la même occasion leur ticket pour les Playoffs. Une magnifique récompense pour un groupe qui n’a jamais lâché malgré l’absence continue de Zion Williamson, et surtout une magnifique récompense pour un coach rookie comme Willie qui n’a pas perdu de temps pour confirmer tout le bien qu’on pouvait penser de lui.

“C’est une énorme victoire. C’était un match rempli d’émotion, avec beaucoup de hauts et de bas. Mais pour nous, la mentalité, c’était de continuer à nous battre. On ne voulait pas disparaître.”

– Willie Green après la victoire contre les Clippers

L’ascension des Pelicans en cette fin de saison n’aurait sans doute pas été possible sans l’arrivée d’un C.J. McCollum aux côtés de Brandon Ingram et Cie. L’ancien arrière des Blazers – arrivé lors de la trade deadline – représente cette pièce qui manquait à NOLA dans la quête de son objectif, mais encore fallait-il qu’il débarque dans une structure solide pour pouvoir faire un run en cette fin de saison. Et cette solidité, c’est le travail de Willie Green. Une équipe solidaire, une équipe résiliente, avec des joueurs confirmés qui prennent leurs responsabilités et des jeunots qui progressent bien (Herb Jones évidemment, Jaxson Hayes, ou encore Trey Murphy comme on a pu le voir cette nuit). On n’est pas là pour dire que Willie mérite d’être Coach de l’Année mais son boulot mérite vraiment d’être souligné. Et désormais, il va pouvoir apprécier l’atmosphère des Playoffs dans une matchup face aux Suns de Monty Williams, chez qui il était assistant de 2019 à 2021.

Bravo aux Pelicans et surtout bravo à Willie Green. Une première saison sur les bancs NBA vraiment pas facile, mais une première saison où il a prouvé qu’il était fait pour ce job. On peut le dire, avec Willie à leur tête, les Pels sont entre de bonnes mains. Alvin Gentry et Stan Van Gundy ne sont plus qu’un lointain souvenir.

On parle du roller coaster des Celtics cette saison, mais que dire de celui des Pelicans ?

Envoyés en enfer au bout de 13 matchs, six mois plus tard le groupe est splendide, les jeunes cartonnent, les transferts ont payé et les voici en Playoffs.

Un arc magique à New Orleans.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) April 16, 2022