TrashTalk Award – S04 E09 : selon la loi en vigueur, Gary Payton II est désormais le tuteur légal de Goga Bitadze

Le 05 févr. 2022 à 10:28 par Clément Hénot

Payton Bitadze
Source image : YouTube

La NBA n’est jamais la dernière pour apporter son lot de saillies verbales en tous genres entre ses différents protagonistes. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?

La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par des Kings qui se sont occupés du cas Russell Westbrook.

Candidat # 1 : Gary Payton II fait la totale à Goga Bitadze

Gary Payton II a mis du temps à se faire un prénom en NBA, mais cela semble désormais chose faite du côté des Warriors, le fiston s’est très bien intégré à la machine des Warriors grâce à sa grosse défense et aux bons services rendus en attaque. Chez les Payton, on ne fait pas que défendre, la preuve lors de ce récent match face aux Pacers. Gary, deuxième du nom tente d’abord un tir primé dans le corner qui échoue, mais ses gars prennent le rebond, et grâce à une belle coupe vers le panier et une passe lumineuse de Steph Curry, GPII peut escalader Goga Bitadze et rappeler à tous pourquoi il porte ce nom de famille.

GARY PAYTON II ON GOGA BITADZE 🤯

Payton stares down Goga and then Goga gets ejected 👀 pic.twitter.com/xKmO2MP5tT

— The Action Network (@ActionNetworkHQ) January 21, 2022

Tout le monde est choqué, Justin Holiday garde le ballon façon Statue de la Liberté, Stephen Curry tape son petit pas de danse, mais ça chauffe non loin d’eux. Car oui, non content d’avoir aplati le ballon sur le faciès du pivot georgien, le fils de l’ancienne légende des Sonics va le toiser du regard, tout en se grattant la tête, se contentant d’observer sa victime dégoupiller totalement. En effet, Bitadze, encore rempli de seum, va vouloir coller son front contre celui de Gary Payton II. Ce dernier, pas intimidé pour un sou, va plutôt se marrer en voyant qu’il a fait craquer mentalement son adversaire, qui sera ensuite éjecté pour ce geste d’humeur. Tout est donc parfait dans ce combo : le poster dunk bien violent, le regard assassin qui provoque la colère de son adversaire et donc sa sortie anticipée du match, le petit sourire en coin du gamin malicieux qui a réussi son coup et qui a acheté un immeuble à Tbilissi. Vous pouvez toujours vérifier, mais à priori, non, Gary Payton II n’est pas le fils du facteur.

Candidat # 2 : Darius Garland assassine les Knicks

Dans un match très serré face à des Knicks, pourtant en perdition, les Cavaliers ont finalement eu le dernier mot, eux qui ont besoin de chaque victoire pour consolider leur aussi belle que surprenante 3ème place à l’Est. Il a fallu un Darius Garland bien clutch, mais aussi et surtout une dernière possession chiée dans les grandes largeurs par les new-yorkais, pour permettre aux Cavs de l’emporter. Maladroit tout au long du match, avec seulement 6 tirs marqués sur ses 19 tentés au final. Mais le probable futur remplaçant du All-Star Game se fiche de son pourcentage, tant qu’il peut apporter la victoire aux siens.

Garland with a BIG 3-pointer and lets the Knicks bench know pic.twitter.com/6orHNBp6sq

— Tony Pesta (@Tony_Pesta) January 25, 2022

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 25, 2022

Et surtout qu’il peut chambrer un tantinet le banc adverse. Après avoir inscrit ce panier primé à un peu moins d’une minute et 30 secondes, sous les yeux des remplaçants des Knicks, Darius Garland pointe un doigt dans leur direction pour leur dédicacer ce shoot qui est censé les crucifier. On dit bien censé car Cleveland se fera très peur dans les ultimes secondes en laissant New York recoller à un point et en voyant Evan Mobley n’inscrire que le premier de ses deux lancers-francs à 2 secondes de la fin. Heureusement, après avoir pris le rebond et demandé temps-mort, Julius Randle va envoyer un sous-marin sur la dernière possession. Darius Garland avait finalement raison.

Candidat # 3 : Anthony Edwards nous régale toujours autant

Chaque sortie médiatique d’Anthony Edwards est comme la plupart de ses prestations sur les différents parquets NBA : source de bonheur. Le sophomore n’a toujours pas remis sa langue dans sa poche et ce n’est pas demain qu’il va arrêter. Après avoir donné la fessée aux Blazers au point d’y laisser ses empreintes digitales en signant 40 points. Sa réponse lorsqu’on lui demande comment il se sent dans les derniers quart-temps, sa réponse est sans détour.

“I feel like Black Jesus.”

Ant after dropping 40 in a win against the Blazers 🤣

(via @Timberwolves) pic.twitter.com/Ay3EZ7DFLM

— Yahoo Sports NBA (@YahooSportsNBA) January 26, 2022

“Je me sens comme le Jésus noir.”

D’Angelo Russell, assis à côté de lui dans la salle de presse, est mort de rire, mais Ant-Man, lui, est bien sérieux. Mais le bougre ne s’est pas arrêté là. Celui qui pourrait bien également recevoir une convocation pour le match des étoiles a vu à quel point il terrorisait ses adversaires lorsqu’il était bouillant à ce point comme la braise. La suite de l’interview en question ? Du Anthony Edwards dans le texte.

“J’ai vu celui qui était en face de moi, j’ai vu de la peur dans ses yeux, c’est tout ce qu’il y a à dire.”

Protégez Anthony Edwards à tout prix, c’est tout ce qu’on demande.

Candidat # 4 : Miles Bridges et P.J. Washington jugent les Lakers trop petits

Une célébration que l’on a fréquemment l’habitude de voir a été reprise par deux coéquipiers au cours du même match. Il s’agit de P.J. Washington, lors du second quart-temps, qui marque avec la faute face à Wayne Ellington qui finit par cirer le parquet en glissant sur le dos. Puis Miles Bridges lors du dernier quart-temps, qui provoque également un 2+1 face à Russell Westbrook. Ce dernier n’a d’ailleurs que peu goûté à cette célébration et l’a bien fait remarquer au marsupial qui a pris une faute technique pour l’occasion. Un tantinet abusé on trouve.

PJ WASHINGTON SAID HE’S TOO SMALL pic.twitter.com/lk45594FWQ

— Dylan Jackson (@TheJacksonDylan) January 29, 2022

« Too small » 🤏

Miles Bridges a pris une technique pour ce petit geste de trashtalking envers Russel Westbrook …

Ridicule. pic.twitter.com/vQqzhsyYX1

— HornetsFR 🐝 (@HornetsFR) January 29, 2022

Les deux ont failli se faire un lumbago tellement ils sont descendus bas. Bridges est ensuite allé taper la discute avec le banc des Lakers après sa tech, et ne s’est pas pour autant dégonflé face au Brodie, gardant son petit sourire narquois de mec content et fier de sa vanne. En plus il paraît que c’est un peu à la mode de taper sur Russ West ces derniers temps non ?

Candidat # 5 : Draymond Green en place une sur les pleurs de Rudy Gobert

Les remplaçants pour le All-Star Game sont tombés, et Rudy Gobert va pouvoir broder une nouvelle étoile sur sa veste, la 3ème en 3 ans. Tandis qu’après 4 années d’absence, Draymond Green devait justement participer pour la 4ème fois aux festivités. Ce dernier est malheureusement blessé et devra être remplacé, mais il n’a pas manqué pour autant l’occasion d’égratigner le pivot français, par rapport à sa réaction, lorsqu’il avait appris qu’il ne serait pas de la partie en 2019, ce qui n’a pas manqué de déclencher l’hilarité de Charles Barkley, Shaquille O’Neal et Kenny Smith.

“You can’t cry, Chuck” 😅@Money23Green really called out Gobert when @TheJetonTNT asked which player has had the worst reaction to being a All-Star snub. pic.twitter.com/eW5wJgGzNy

— NBA on TNT (@NBAonTNT) February 4, 2022

Kenny Smith : “Qui est le joueur que tu as vu le plus mal prendre sa non-sélection au All-Star Game ?”
Draymond Green : “Tout ce que je peux dire, c’est que si je n’avais pas été pris, je n’aurais pas pleuré, ça je peux vous l’assurer. Evidemment que c’est Rudy, le mec a pleuré en direct, devant la télé, quand il a appris sa non-sélection. Heureusement qu’il a fait les 3 suivants, parce que bon…”
Charles Barkley : “Arrête, laisse-le tranquille.”
Draymond Green : “Tu ne peux pas pleurer comme ça Chuck. Quand je l’avais dit à l’époque sur Twitter, et je le redis aujourd’hui. Je m’étais fait tuer sur Twitter, et je vais probablement me refaire tuer, mais tu ne peux pas pleurer comme ça.”
Charles Barkley : “C’est un français, il est sensible.”

Effectivement, Rudy Gobert, saisi par l’émotion, avait fondu en larmes sous l’œil des caméras en apprenant qu’il allait regarder le All-Star Game 2019 dans sa méridienne. Mais depuis, il en est un client régulier. Chacun sa façon de réagir, mais en tout cas, on peut dire que ça lui a peut-être bien réussi aujourd’hui. Dommage que Green soit blessé pour l’occasion, l’explication de texte aurait pu être cool. En tout cas, cette intervention du Warrior a bien fait rire l’ensemble du plateau.

Candidat Kings : Klay Thompson est rancunier, et Alvin Gentry part noyer son chagrin dans l’alcool

Tout d’abord, on tient à rappeler que cette déclaration est faite sur le ton de la plaisanterie (enfin on espère, parce qu’on connait les Kings depuis le temps…) et Alvin Gentry ne va vraisemblablement pas joindre les actes à la parole. Mais après une nouvelle branlée, le coach par intérim de Sacramento en a ras-le-bol. Lui qui a probablement perdu de 1000 points en cumulé sur les 10 derniers matchs. Ecoutez sa déclaration du désespoir.

“If anybody needs me I’ll be at home drinking.” — Interim Kings coach Alvin Gentry

— Jason Anderson (@JandersonSacBee) January 1, 2022

“Si vous avez besoin de moi, je serai chez moi en train de boire.”

L’alcool semble être le seul remède pour pouvoir supporter les Kings, qui semblent n’observer aucun changement malgré le licenciement de Luke Walton. Chaque saison, c’est la même rengaine dans la capitale californienne : de l’espoir en début de saison, puis au final une chute libre, des défaites vertigineuses et un classement même pas assez mauvais pour truster les premiers picks des prochaines drafts. On comprend mieux pourquoi Alvin Gentry, qui a déjà déclaré “n’avoir jamais eu honte à ce point” en 36 ans de carrière, fait péter le Hennessy.

Surtout que la dernière prestation de Klay Thompson face aux Kings ne va pas être accueilli avec joie par le foie de l’actuel coach des Kings. Une nouvelle fois, le Splash Bro a laminé les violets. Déjà auteur du plus grand nombre de points marqués en un quart-temps avec 37 unités, et du record de sa saison rookie avec 31 points, Killa Klay a récidivé. 23 points à 8/11 aux tirs, le tout en 23 minutes. Mais pourquoi Thompson voit rouge à ce point lorsque les Kings se dressent sur sa route ?

“2011 NBA Draft. With the 10th pick, the Sacramento Kings DON’T select me,” Klay Thompson said. “People don’t forget. That’s all I gotta say.”

— Steve Berman (@BASportsGuy) February 4, 2022

“Draft NBA 2011, avec le dixième choix, les Sacramento Kings ne me sélectionnent pas. Les gens n’oublient pas, c’est tout ce que j’ai à dire.”

On va s’en servir un aussi, pour toi Alvin.