NBA MVP Ranking 2021-22 : dix candidats pour un trophée et une course très ouverte, on fait le point à la mi-saison

Le 19 janv. 2022 à 18:02 par Nicolas Meichel

Source image : Montage TrashTalk

À quatre semaines du All-Star Break et après trois mois de compétition, nous sommes officiellement à la moitié de cette saison NBA 2021-22. Et la mi-saison, c’est le moment idéal pour faire un gros bilan, notamment sur la course au plus prestigieux des trophées individuels : le MVP. Une course peut-être plus ouverte que jamais, avec beaucoup de candidats et finalement peu qui se détachent.

Disclaimer : ci-dessous, vous allez retrouver les dix candidats qui méritent – selon nous – le plus de considération dans la course au MVP 2022. Mais il ne s’agit pas d’un classement, juste d’une photo des forces en présence à la mi-saison. Ensuite, un peu plus bas, ce sera à vous de voter pour votre favori.

LeBron James (Lakers)

Stats : 28,8 points, 7,5 rebonds, 6,5 passes décisives, 1,6 interception, 1,2 contre, 51,7% au tir (dont 36,2% à 3-points) et 75,5% aux lancers-francs
Bilan : 22 victoires – 22 défaites

Les arguments “pour” :

  • Monstrueux individuellement et en pleine bourre depuis un mois
  • Le tout à… 37 ans
  • Fait de son mieux pour porter une médiocre équipe des Lakers, sans Anthony Davis à ses côtés

Les arguments “contre” :

  • Le bilan claqué des Lakers
  • Déjà 12 matchs ratés cette saison

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : enfiler son costume de GM, faire les moves nécessaires pour permettre à ces Lakers version 2021-22 de décoller enfin histoire de terminer la saison avec un bilan collectif bien supérieur au bilan actuel. LeBron peut faire ce qu’il veut, si les Purple & Gold terminent leur régulière en dehors du Top 6 de l’Ouest (les Lakers sont aujourd’hui huitièmes de leur conférence), il n’aura absolument aucune chance de remporter un cinquième trophée de MVP.

Rudy Gobert (Jazz)

Stats : 15,7 points, 15,2 rebonds, 2,3 contres, 71,4% au tir et 68,6% aux lancers-francs
Bilan : 29 victoires – 15 défaites

Les arguments “pour” :

  • Monstre défensif, candidat pour un nouveau DPOY
  • La défense du Jazz sans lui, c’est portes ouvertes
  • Joueur le plus important dans le succès d’Utah

Les arguments “contre” :

  • Pas assez flashy offensivement (stats, highlights…)
  • Personne ne joue avec le Jazz sur 2K

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : être transféré aux Lakers pour tourner en 30-15 et ainsi sonner le réveil de la mythique franchise californienne. Plus sérieusement, si on veut rester réaliste, on voit mal ce que Rudy pourrait faire de plus pour vraiment se mêler à la course au MVP. Son absence récente a prouvé à ceux qui en doutaient encore à quel point Gobert est crucial dans le succès du Jazz à travers son impact défensif, mais la production offensive du Frenchie – bien qu’en hausse et importante pour Utah – est insuffisante pour avoir une vraie chance face aux autres monstres de la Ligue.

Joel Embiid (Sixers)

Stats : 27,3 points, 10,5 rebonds, 4,2 passes décisives, 1,3 contre, 1,1 interception, 48,4% au tir (dont 38,0% à 3-points) et 81,4% aux lancers-francs
Bilan : 25 victoires – 18 défaites

Les arguments “pour” :

  • Des stats de MVP
  • Dans une forme olympique actuellement
  • Domination des deux côtés du parquet
  • Porte les Sixers dans le Top 6 de l’Est malgré l’absence de Ben Simmons (et un Tobias Harris dans le dur)
  • Bilan de Philly sans lui (3-8) et avec lui (22-10)

Les arguments “contre” :

  • Bilan collectif global qui reste un poil faiblard
  • Déjà 11 matchs ratés

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : avec ses récentes perfs de patron (32 points et 10 rebonds de moyenne depuis mi-février) et la grosse forme des Sixers (bilan de 10-4 sur la période), Joel Embiid est clairement sur une trajectoire ascendante. Une trajectoire qui peut l’emmener vers son premier titre de MVP, à condition de tenir le rythme évidemment : il faudra éviter l’infirmerie, continuer à détruire tout ce qui bouge dans les raquettes et surtout permettre à son équipe de Philadelphie de poursuivre sur sa grosse dynamique actuelle. Si ces trois cases sont cochées, Jojo sera clairement dans la course au moment de faire les comptes, lui qui avait terminé deuxième l’an passé derrière Nikola Jokic.

Chris Paul (Suns)

Stats : 13,9 points, 4,3 rebonds, 10,0 passes décisives, 1,9 interception, 47,6% au tir (dont 32,0% à 3-points) et 84,0% aux lancers-francs
Bilan : 34 victoires – 9 défaites

Les arguments “pour” :

  • Le Point God, point barre
  • Les Suns ont le meilleur bilan de la NBA
  • Meilleur passeur (à égalité avec James Harden) et dans le Top 5 des intercepteurs de la Ligue

Les arguments “contre” :

  • Plus faible saison au scoring de toute sa carrière
  • Présence de Devin Booker, meilleur marqueur des Suns

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : continuer à faire du Chris Paul en ajoutant un peu de scoring, tout en permettant aux Suns de terminer avec le meilleur bilan de la NBA. Mais même avec ça, ça risque d’être tendu pour l’ami CP3 quand on voit la gueule de la concurrence. Peu importe au final, on sait tous à quel point le Point God est au cœur de succès de Phoenix, et l’ascension incroyable des Suns depuis son arrivée en est la plus belle preuve. Un pur leader sauf en Finales NBA.

Giannis Antetokounmpo (Bucks)

Stats : 28,5 points, 11,2 rebonds, 6,1 passes décisives, 1,5 contre, 1,0 interception, 53,5% au tir (dont 28,2% à 3-points) et 71,3% aux lancers-francs
Bilan : 27 victoires – 19 défaites

Les arguments “pour” :

  • L’un des trois joueurs les plus impressionnants individuellement cette saison
  • Un Freak des deux côtés du terrain

Les arguments “contre” :

  • Résultats un peu décevants pour les Bucks
  • Déjà deux titres de MVP sur son CV
  • Déjà 9 matchs ratés

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : individuellement, Giannis ne peut pas faire grand-chose de plus que ce qu’il fait actuellement. Il joue comme un MVP depuis le début de saison, mais c’est vraiment d’un point de vue collectif que ça coince. Si le bilan des Bucks reste évidemment solide, on attendait mieux qu’une cinquième place à l’Est à la mi-saison, surtout pour le champion en titre. Alors pour le Freak, le plus important est d’enchaîner les wins une fois que l’équipe sera globalement au complet (Jrue Holiday n’a pas joué depuis le 5 janvier) afin de soigner les résultats collectifs, si possible en ratant le moins de matchs possible.

Ja Morant (Grizzlies)

Stats : 24,4 points, 5,7 rebonds, 6,7 passes décisives, 1,3 interception, 48,7% au tir (dont 35,5% à 3-points) et 77,2% aux lancers-francs
Bilan : 31 victoires – 15 défaites

Les arguments “pour” :

  • L’atout de la nouveauté
  • Peut-être le joueur le plus excitant de la NBA actuelle
  • L’ascension spectaculaire de Memphis
  • Grosse progression individuelle

Les arguments “contre” :

  • Les Grizzlies se sont relancés sans lui (bilan de 11-2 en son absence)
  • Le syndrome de “Il est jeune, il peut attendre son tour”
  • Déjà 12 matchs ratés

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : tout roule pour Ja Morant actuellement. Il fait le show tous les soirs tout en enchaînant les grosses perfs, et son équipe de Memphis est en mode rouleau compresseur. Bref, la hype entourant Ja est totale. Une hype justifiée qui pourrait l’emmener tout droit dans la discussion finale pour le titre de MVP, encore plus si lui et les Grizzlies continuent sur leur incroyable rythme. Qui sait, peut-être qu’il existe un scénario dans lequel Ja Morant nous fait une Derrick Rose 2011, mais attention y’a quand même de sacrés clients autour du jeunot.

DeMar DeRozan (Bulls)

Stats : 25,6 points, 5,0 rebonds, 4,8 passes décisives, 48,6% au tir (dont 34,7% à 3-points) et 85,8% aux lancers-francs
Bilan : 27 victoires – 15 défaites

Les arguments “pour” :

  • Grosse campagne individuelle
  • Roi du quatrième quart-temps
  • Meilleur bilan de l’Est avec ses Bulls

Les arguments “contre” :

  • Redescendu de son nuage depuis début janvier

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : DeMar DeRozan va surtout devoir redresser la barre avec ses Bulls pour espérer avoir une vraie chance de se mêler à la course. Suite à ses deux incroyables buzzer beaters contre Indiana et Washington pour bien fêter la nouvelle année, DMDR avait tout le momentum avec lui mais depuis, il est en galère et Chicago – certes diminué – reste sur quatre défaites de suite dont deux taules contre Brooklyn et Golden State. Sur les sept derniers matchs (bilan de 2-5 pour les Bulls), DeRozan tourne à seulement 19,7 points de moyenne à 44,3% au tir.

Nikola Jokic (Nuggets)

Stats : 25,3 points, 13,9 rebonds, 7,4 passes décisives, 1,3 interception, 56,6% au tir (dont 35,9% à 3-points) et 78,2% aux lancers-francs
Bilan : 22 victoires – 20 défaites

Les arguments “pour” :

  • Saison individuelle de folie (avec des progrès défensifs en plus)
  • Porte les Nuggets à bout de bras malgré l’adversité

Les arguments “contre” :

  • bilan collectif insuffisant pour l’instant
  • Pas assez sexy selon son coach
  • MVP en titre

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : on sait à quel point c’est compliqué de remporter le titre de MVP deux fois de suite car il faut souvent sortir une campagne encore plus lourde que la précédente pour convaincre les votants, qui aiment bien que ça tourne là-haut. Mais d’un point de vue individuel, le Joker est tout aussi – si ce n’est plus – impressionnant que la saison passée, lui qui permet pour l’instant à Denver de garder la tête au-dessus de l’eau malgré les absents (Michael Porter Jr., Jamal Murray…). Si on veut se focaliser sur le terme “valuable”, difficile de trouver mieux en NBA. Cependant, le bilan collectif des Nuggets reste pour l’instant insuffisant et il faudrait donc une grosse série de victoires pour que le dossier de Niko se solidifie.

Kevin Durant (Nets)

Stats : 29,3 points, 7,4 rebonds, 5,8 passes décisives, 52,0% au tir (dont 37,2% à 3-points) et 89,4% aux lancers-francs
Bilan : 27 victoires – 16 défaites

Les arguments “pour” :

  • Campagne individuelle de très haute facture au milieu des turbulences à Brooklyn
  • Meilleur marqueur NBA
  • Capable de transformer le basket en art

Les arguments “contre” :

  • Absent pour au moins un mois
  • Saison pas tout à fait à la hauteur des ambitions pour les Nets

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : trouver une recette miracle pour soigner son genou et revenir le plus vite possible sur les parquets. Sur la première partie de saison, Kevin Durant fait logiquement partie des favoris pour le titre de MVP : il a quand même porté les Nets vers les hauteurs de l’Est malgré l’absence de Kyrie Irving, un James Harden qui souffle le chaud et le froid et divers absences à droite à gauche. Autant dire que KD cochait pas mal de cases dans la course au MVP mais son absence prolongée – quatre à six semaines – pourrait bien le plomber, d’autant plus que Durant a déjà manqué sept matchs cette année.

Stephen Curry (Warriors)

Stats : 26,1 points, 5,4 rebonds, 6,0 passes décisives, 1,5 interception, 42,2% au tir (dont 38,6% à 3-points) et 91,5% aux lancers-francs
Bilan : 32 victoires – 12 défaites

Les arguments “pour” :

  • Le retour au sommet des Warriors
  • Un très gros départ sur le plan individuel, symbolisé par des records dans tous les sens
  • Chouchou de Mary Patrux

Les arguments “contre” :

  • Un shoot porté disparu depuis début décembre
  • La forme actuelle de Golden State
  • Des petits bobos qui s’accumulent

Ce qu’il doit faire pour rafler la mise : il y a un peu plus d’un mois, Stephen Curry était le grandissime favori dans la course au MVP, mais les choses ont bien changé depuis. Car si les Warriors sont toujours dans le Top 2 de l’Ouest, Steph est loin d’être dans la forme de sa vie et en plus, il enchaîne des petits bobos certes sans gravité mais qui ne l’aident pas à retrouver son meilleur niveau. Vous ajoutez à ça une équipe de Golden State un peu dans le dur en ce moment (cinq défaites en huit matchs) et vous obtenez un dossier bien moins complet qu’il y a quelques semaines. À Curry de relancer la machine – autant individuellement que collectivement – pour espérer rafler un troisième titre de MVP.

Beaucoup de candidats, du “pour” et du “contre” pour chacun d’entre eux, et au final aucun véritable favori à l’aube de la deuxième partie de saison. Autrement dit, tout reste à faire et les prochaines semaines risquent d’être décisives. Qui va prendre la main ? Qui va marquer les esprits ? Qui va s’essouffler ? Messieurs, c’est à vous de jouer !