Preview des Atlanta Hawks 2021-22 : surprendre tout le monde en Playoffs c’était stylé, le plus difficile sera de confirmer

Le 04 oct. 2021 à 12:29 par Bastien Fontanieu

clint capela hawks
Source image : nba league pass

Dans la famille des équipes difficile à pronostiquer, tant elles ont montré de visages différents la saison passée, faites place aux Atlanta Hawks. D’abord dans la mouise sous Lloyd Pierce, la bande à Trae Young a fini à deux victoires des Finales NBA, dans le plus grand calme. Mais comment voir la saison à venir en Géorgie après de tels résultats ? Est-ce qu’on est sur une bonne saison de confirmation, une saison normale de recul, ou un mélange troublant des deux ? C’est l’heure de la preview, afin de tout savoir sur les Hawks avant cette grande campagne 2021-22.

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Ce qu’il s’est passé la saison dernière

Vous vous souvenez de Harvey Dent dans Batman ? Ouais, double-face, qui joue à pile ou face avec le Joker dans un hosto. Et bah pareil avec les Hawks. Pour commencer, un visage bien cramé autour avec pas mal de blessures, un coach qui ne tient plus son groupe, une jeune star qui n’est pas invitée au match des étoiles et une saison qui sent bon le coup de gueule devant la loterie de la part de la fanbase. Puis ? Comme un miracle, un mouvement et tout qui s’aligne. Les Hawks mettent Nate McMillan au poste de coach principal, toutes les blessures disparaissent et l’équipe de Clint Capela arrive à fond la forme en Playoffs. Battre les Knicks sans l’avantage du terrain, check. Sortir les Sixers en 7 matchs et pousser Ben Simmons vers la porte de sortie, check. Remporter le Game 1 à Milwaukee mais s’incliner 4-2 en finale de conférence, check. Aucun fan n’aurait pu l’imaginer, aucun observateur n’aurait pu l’annoncer. Entre le 1er mars et le 1er juillet, les Hawks sont passés d’équipe au bord de l’implosion à une équipe darling de la NBA. C’est fou ce que les victoires peuvent vous procurer, c’est fou aussi les attentes que cela peut créer dans la foulée.

Atlanta Hawks, le bilan 2020-21 : progression fulgurante des Faucons, attention car le show Trae Young ne fait que commencer

Quelques liens utiles

Le marché de l’été

  • Ils sont partis : Kris Dunn, Bruno Fernando
  • Ils ont re-signé : Trae Young, John Collins, Clint Capela, Lou Williams, Solomon Hill, Nate McMillan
  • Ils arrivent : Delon Wright, Gorgui Dieng, Jalen Johnson, Sharife Cooper

Pourquoi changer un groupe qui a clairement cartonné bras-dessus bras-dessous ? Avec Travis Schlenk aux commandes, les Hawks ont appuyé sur un gros bouton : run it back. Ainsi, John Collins sécurise le sac, Trae Young et Clint Capela également, Lou Williams et Solomon Hill sont invités à garder leur place de vétéran dans le vestiaire, épicétou. Ah non, tout de même, on peut tirer notre chapeau à Schlenk pour avoir tenter de remplir deux besoins importants. La profondeur à la mène en récupérant Delon Wright, et de la taille supplémentaire en signant Gorgui Dieng. Résultat, Kris Dunn et Bruno Fernando sont partis après avoir quasiment rien apporté à Atlanta, et les Hawks se sont donnés rendez-vous au camp d’entraînement avec un effectif inchangé. On attend juste des nouvelles de la prolongation de Kevin Huerter, mais ça pourrait finir comme John Collins donc avec des discussions repoussées à l’été prochain.

Le roster 2021-22 des Hawks

  • Meneurs : Trae Young, Delon Wright, Skylar Mays (two-way) et Sharife Cooper (two-way)
  • Arrières : Bogdan Bogdanovic, Kevin Huerter et Cam Reddish
  • Ailiers : De’Andre Hunter et Solomon Hill
  • Ailiers-forts : John Collins, Danilo Gallinari et Jalen Johnson
  • Pivots : Clint Capela, Onyeka Okongwu et Gorgui Dieng

En gras les starters potentiels, selon les fameuses sources proches du dossier

Le cinq majeur est inchangé, ça se récite les yeux fermés vu qu’il a été jusqu’en finale de conférence. Les postes sont surtout backés dans la plupart des recoins, à la mène avec du monde derrière Trae Young, sur les ailes avec Kevin Huerter en attendant de voir ce que Cam Reddish va donner pour sa troisième saison pro, à l’intérieur avec Gallo, Dieng et Okongwu quel que soit le besoin, et du jeune à développer lors des soirées blow-out entre Jalen Johnson et Sharife Cooper. C’est ce qu’on appelle, sur le papier, un effectif blindé avec des options en cas de blessure (Onyeka absent jusqu’en janvier). Pas de giga-superstar hormis Trae Young, mais un groupe globalement solide et qui peut traverser toute une saison en ayant des alternatives à consulter quand ça tangue.

Le petit point du banquier

Toute la question est autour de Cam Reddish, Kevin Huerter et De’Andre Hunter. Jeunes, développés sur place, les trois ailiers pourraient manger du cap à l’avenir en continuant leurs progrès et en allant donc sécuriser du beau contrat. Mais pour le moment, c’est la grosse sieste avec un sourire dans les rangs d’Atlanta, puisque le modèle de reconstruction basé sur les jeunes permet à Travis Schlenk de ne pas distribuer de deals mirobolants. On surveillera de près Gallinari et Lou Williams, typiquement transférables en cours de saison.

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Les tips TTFL

Y a-t-il vraiment une surprise lorsqu’on parle des Hawks et de la TTFL ? Trae Young représente un best pick potentiel quasiment tous les soirs, vu son scoring et son passing. Les grosses soirées de John Collins ont été remplacées par des performances plus globales et moins dingues en Fantasy League, mais l’émergence de De’Andre Hunter pourrait créer des surprises dans les decks de certains. Bien évidemment, on garde un œil sur Clint Capela qui – certains soirs – peut lâcher un 20-20 avec du contre sans louper le moindre tir. Trae, Clint, et qui vous voulez avec un coup de chaud occasionnel.

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Le paragraphe du Doc

Quand on s’intéresse à l’infirmerie d’Atlanta la saison passée, NEUF noms ressortent. John Collins, pour débuter, a manqué neuf matchs en avril suite à une entorse de la cheville droite, associée à une contusion osseuse. Trae Young a quant à lui connu trois alertes. Deux rencontres loupées en avril suite à une contusion au mollet gauche, quatre autres pour une entorse à la cheville gauche et les matchs 4 et 5 contre Milwaukee en Playoffs pour une contusion osseuse au talon droit. On peut également parler de Clint Capela, gêné une bonne partie de la saison par son tendon d’achille gauche, qui lui fait manquer plusieurs rencontres. Il a subi cet été une injection de PRP (plasma riche en plaquettes qui favorise la cicatrisation) et espère être prêt pour le premier match. Kevin Huerter a lui aussi été gêné tout au long de l’exercice 2020-2021 par sa cheville gauche et il a subi une intervention pour nettoyer l’articulation cet été. Bogdan Bogdanovic a subit pour sa part une fracture avulsion du genou gauche en janvier, avec une inflammation des tissus. Après avoir manqué vingt-cinq rencontres, il souffrira à nouveau pendant les Playoffs et a lui aussi subi cet été une injection de PRP. Bogdan et Huerter, limités lors du training camp, devraient toutefois être à 100% pour la reprise. Cam Reddish a lui aussi subi une injection de PRP cet été, sa deuxième, suite à une tension de l’Achille droit qui l’avait envoyé à l’infirmerie en février et lui a fait manquer le reste de la saison.  De’Andre Hunter constitue quant à lui un cas inquiétant avec un genou droit souffrant et un ménisque en mauvais état. Injection de PRP en janvier, débridement sur son ménisque latéral en février, nouvelle injection de PRP en avril et opération d’une déchirure du ménisque latéral en juin, il faudra évidemment le suivre attentivement cette saison… Danilo Gallinari ? Vingt matchs manqués sur la saison pour plusieurs petites alertes : contusion aux deux pieds, entorse de la cheville droite, douleurs de la cheville gaucheOnyeka Okongwu, pour finir, a manqué le début de la saison suite à une inflammation de l’os sésamoïde du pied gauche. En dehors des deux ou trois alertes sur la saison, il commence de plus à souffrir de l’épaule droite en mai. Opéré d’une déchirure du labrum cet été, il devrait revenir au mois de janvier.

Une saison particulière : comment définir les objectifs ?

Les Hawks sont dans cet état assez bizarre, un peu comme en sortie de soirée, mais genre de vraie grosse soirée. Cette soirée où vous ne pensiez pas que ça allait le faire car vous aviez rendez-vous à 9h chez Pole Emploi et donc vous vous étiez promis de rentrer tôt. Finalement vous vous êtes mis la caisse du siècle, tout le monde était dans une bête d’ambiance, et vous êtes rentrés éclaté en vous demandant si c’était possible d’isoler ce moment à tout jamais. Problème, le lendemain matin quand le réveil sonne à 8h30. Maintenant, va falloir assumer. Trae Young et sa clique ont donc vécu une sorte de rêve éveillé pendant plusieurs semaines, ce qui est à la fois remarquable mais a aussi prévenu la concurrence. Le côté gentille petite équipe surprenante, c’est terminé. Beaucoup de joueurs vont vouloir faire un gros match face aux Hawks, et Atlanta doit faire avec ce nouveau statut. Il y aura donc de la déception, probablement, mais une saison après de tels exploits peut aussi se traverser de la meilleure manière possible. Avec une grande saison régulière, par exemple, ce qui montre que ce rêve n’était pas qu’une affaire de printemps ou d’alignement des planètes. Le développement de certains jeunes pour rejoindre Trae, aussi, ce qui permet aux observateurs de continuer à prendre garde quand les Hawks débarquent en ville. Avec plusieurs matchs en antenne nationale et une image de darling à confirmer, Atlanta peut aussi bien progresser que chuter ou stagner. Que vont dire les concurrents de l’Est, qui estiment que ce run était un coup de chance plus qu’autre chose ? Nate McMillan est conscient de ce challenge, ce sera donc à lui de pousser son équipe à faire encore mieux, en interne, pour préparer l’avenir aussi bien que possible.

Le pronostic du rédacteur

47 victoires et 35 défaites, et la 6ème place à l’Est. La tentation ? Ce serait de faire péter la barre des 50 victoires et tout le tralala basé sur une participation en finale de conférence. Cependant, les Hawks restent un cran en-dessous des Bucks, des Nets, du Heat, des Sixers en attendant de voir comment ça avance de leur côté, sans parler des Knicks, Pacers ou Celtics qui vont vouloir jouer des coudes. La profondeur du groupe permettra à Atlanta de proposer un bilan solide au final, même avec de lourdes blessures, mais le point à surveiller le plus sera le développement des jeunes cracks en interne. Si Hunter, Reddish ou Okongwu passent un cap, là ça va commencer à devenir flippant pour le projet long-terme et les réponses de la concurrence. Juste pas maintenant.

On ne peut pas faire finale de conférence et se mettre tout un public dans la poche sans avoir de conséquences. Les Bucks, par exemple, avaient fait finale de conf avant de se prendre une leçon dans la bulle par le Heat. La logique ? C’est donc un peu de régression. Mais régression ne veut pas dire fin de projet. Cela peut aussi dire apprendre à la dure à vivre dans l’élite, continuer à progresser en interne, et montrer une progression future après avoir pris des leçons inévitables. Les Hawks sont prévenus, ils seront dans le viseur de beaucoup de monde cette saison.