NBA Free Agency 2021 – le Top 5 des joueurs de l’ombre : ils ne font pas la une, mais ils méritent un coup de projecteur
Le 24 juil. 2021 à 11:09 par Nicolas Meichel
Les Finales NBA entre les Suns et les Bucks viennent à peine de se terminer, mais on a déjà un regard sur l’intersaison et notamment la Free Agency, qui va débuter le 2 août prochain. Et comme souvent avant la Free Agency, on aime vous présenter les forces en présence. Vous avez déjà la liste complète des agents libres par ici, mais c’est l’heure de creuser un peu pour analyser les dossiers les plus intéressants. Après le Top des meneurs, des arrières, des ailiers, des ailiers-forts et des pivots, place à ces joueurs de l’ombre qui pourraient représenter des bonnes affaires, tous postes confondus.
Bruce Brown Jr.
- Statistiques en 2020-21 : 8,8 points, 5,4 rebonds, 1,6 assist en 22,3 minutes (55,6% au tir) en 65 matchs
- Salaire en 2020-21 : 1,7 million de dollars
- Situation contractuelle : agent libre restrictif
Alors que tous les yeux étaient rivés sur Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden, Bruce Brown Jr. a réussi à s’imposer comme un membre très précieux de la superteam de Brooklyn. Avec son énergie et sa polyvalence, il a fait toutes ces petites choses qui ont aidé les Nets à performer, notamment lors des nombreuses absences de leurs stars. La preuve, on l’a même vu jouer pivot dans des lineups small ball, lui qui ne fait pourtant pas plus d’1m93. Bref, un vrai soldat qui – on le rappelle – est arrivé à Brooklyn en novembre 2020 à travers un trade avec les Pistons contre… Dzanan Musa et un choix de deuxième tour de draft. Bien joué Detroit. Apprécié à Brooklyn, Bruce Brown Jr. arrive donc sur le marché de la Free Agency après une saison convaincante, ce qui est plutôt pas mal niveau timing. Les Nets ont cependant la main sur le dossier, eux qui peuvent s’aligner sur n’importe quelle offre pour conserver leur joueur de 24 ans. Et ce dernier semble vouloir rester du côté de New York, pas très étonnant quand on sait qu’il a véritablement trouvé son rôle dans l’ombre du Big Three. Reste à voir pour quel salaire, lui qui était au minimum cette année. Si l’on en croit les derniers bruits de couloir en NBA, Bruce Brown Jr. pourrait toucher entre 4 et 7 millions par an sur son prochain contrat.
Daniel Theis
- Statistiques en 2020-21 : 9,6 points, 5,5 rebonds, 1,7 assist en 24,6 minutes (54,1% au tir) en 65 matchs
- Salaire en 2020-21 : 5 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Transféré de Boston à Chicago dans le cadre d’un échange à trois avec les Wizards au moment de la trade deadline, Daniel Theis aura une décision importante à prendre cet été. À 29 ans, le pivot allemand est à un stade de sa carrière où il doit trouver la meilleure situation pour lui. Et la meilleure situation, c’est celle qui lui offre à la fois du temps du jeu, un salaire suffisant pour nourrir sa famille (coucou Spree), et l’opportunité de jouer dans une équipe un minimum compétitive. C’est ce qu’il recherche si l’on en croit ses propos, et théoriquement on se dit qu’il peut faire un grand chelem car il garde une cote intéressante au sein de la NBA. Daniel Theis, ce n’est pas le pivot qui va révolutionner votre équipe, mais il peut se montrer précieux en défense, il peut planter de loin dans un bon soir et est plutôt du genre à se donner à fond à chaque fois qu’il est sur le parquet. Un profil qui peut intéresser plusieurs franchises, reste à voir ce que le marché de cette année peut vraiment lui proposer. Les Hornets, qui ont bien besoin de se renforcer à l’intérieur, feraient partie des candidats. Un retour chez les Bulls n’est pas à exclure totalement, mais ce n’est pas le scénario qui a le plus de chances d’aboutir, eux qui possèdent d’autres priorités comme la prolongation de contrat de Zach LaVine par exemple.
Nicolas Batum
- Statistiques en 2020-21 : 8,1 points, 4,7 rebonds, 2,2 assists, 1,0 interception en 27,4 minutes (46,4% au tir dont 40,4% à 3-points et 82,8% aux lancers-francs) en 67 matchs
- Salaire en 2020-21 : 2,5 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Il fallait bien qu’on place Nico Batum quelque part, car il représente l’une des belles histoires de la saison. Enterré vivant chez les Hornets, le Frenchie a profité d’un nouveau départ chez les Clippers pour relancer sa carrière, lui qui s’est imposé comme un membre très précieux de Los Angeles cette année. Dans le costume de role player, Batum a brillé et a aidé le collectif californien à mieux fonctionner à travers sa polyvalence des deux côtés du terrain. Si les Clippers ont réussi à atteindre les Finales de Conférence Ouest pour la première fois de leur histoire, c’est aussi grâce à Nico, qui a notamment permis au coach Tyronn Lue de mettre en place un cinq small ball efficace, en particulier face au Jazz de Rudy Gobert. “Une année spéciale” pour reprendre les mots de Batman, qui a probablement envie de revenir chez les Clippers la saison prochaine. On sait que la franchise de L.A. possède quelques dossiers sur le feu, avec évidemment la décision attendue de Kawhi Leonard mais aussi la Free Agency de Reggie Jackson ou encore l’extension potentielle de Terance Mann (sans oublier celle de Patrick Beverley). Cependant, les Clips connaissent aussi la valeur de Batum et vont forcément essayer de le convaincre pour tenter de le prolonger au meilleur prix possible. Comme le mentionne Yossi Gozlan de HoopsHype, Steve Ballmer peut proposer un salaire annuel de 3,2 millions à Nico (via les non-Bird Rights) sans toucher à ses exceptions. Pour info, les Clippers posséderont la taxpayer mid-level exception à 5,9 millions durant l’intersaison. Peut-être qu’il faudra utiliser cette dernière pour conserver Batum, qui devrait recevoir ce genre d’offres sur le marché de la Free Agency.
T.J. McConnell
- Statistiques en 2020-21 : 8,6 points, 3,7 rebonds, 6,6 assists et 1,9 interception en 26,0 minutes (55,9% au tir) en 69 matchs
- Salaire en 2020-21 : 3,5 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Haut comme trois pommes, T.J. McConnell est le genre de joueur qu’on adore avoir dans son équipe, mais qu’on déteste affronter. Une vraie fouine, qui court partout, qui vole des ballons, et qui est toujours là pour provoquer un joli bordel. On parle quand même d’un mec qui a sorti un triple-double en mars dernier avec 16 points, 13 passes décisives et 10 interceptions au compteur. Défenseur bien relou et capable de bien faire jouer les autres dans son costume de meneur remplaçant, McConnell fait partie des priorités de l’intersaison pour les Pacers selon le nouveau coach Rick Carlisle, qui aimerait bien l’avoir sous la main la saison prochaine. L’intérêt semble réciproque, mais il va falloir trouver un terrain d’entente. Restant sur sa campagne la plus productive en carrière, McConnell demandera logiquement plus que les 3,5 millions de dollars qu’il a touchés cette année. Les Pacers sont actuellement au-dessus du salary cap mais grâce aux Early Bird Rights qu’ils possèdent sur T.J., ils peuvent tout de même le prolonger. Cependant, Indiana a également le dossier Doug McDermott à gérer et en cas de prolongation de contrat pour les deux, la luxury tax pointera gentiment le bout de son nez. Si l’aventure devait s’arrêter, une équipe comme les Cavaliers aimeraient se positionner sur T.J. McConnell.
Danny Green
- Statistiques en 2020-21 : 9,5 points, 3,8 rebonds, 1,7 assist et 1,3 interception en 28,0 minutes (41,2% au tir dont 40,5% à 3-points) en 69 matchs
- Salaire en 2020-21 : 15,3 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Un joueur qu’on connaît bien, qui n’est plus dans ses meilleures années mais qui peut toujours se montrer précieux dans un collectif. Demandez donc aux Sixers, battus trois fois en quatre rencontres par les Hawks lors des Playoffs quand Green était à l’infirmerie. Son expérience, son ADN de champion et son profil 3&D restent attractifs malgré ses 34 ans, en particulier pour des franchises voulant jouer le titre. Les Sixers, malgré leur fail monumental en Playoffs, font partie de cette catégorie alors ils vont probablement tenter de le prolonger. Le coach Doc Rivers l’a déjà dit, il veut voir Green sous le maillot de Philly l’année prochaine, et nulle part ailleurs. L’ami Danny semble également intéressé pour se poser un peu, lui qui a connu trois équipes différentes en trois ans… pour deux bagues de champion avec les Raptors et les Lakers. S’il faudra voir comment ce dossier peut se régler sur le plan financier, ainsi que l’évolution du cas Ben Simmons, on parierait bien sur un retour de Danny Green chez les Sixers l’année prochaine. Car pour Philly, vu la gueule du salary cap, ce ne sera pas facile de lui trouver un vrai remplaçant sur le marché de la Free Agency.
Voilà voilà, après cette présentation complète des agents libres de cet été, vous savez absolument tout sur le marché de la Free Agency 2021, et on a hâte de voir comment tout ça va évoluer à partir du mois d’août. Allez, rendez-vous dans une dizaine de jours pour l’ouverture du marché.