NBA Free Agency 2021 – le Top 5 des ailiers-forts : des jeunes, des vieux, mais surtout des dossiers intéressants à suivre
Le 22 juil. 2021 à 11:01 par Nicolas Meichel
Les Finales NBA entre les Suns et les Bucks viennent à peine de se terminer, mais on a déjà un regard sur l’intersaison et notamment la Free Agency, qui va débuter le 2 août prochain. Et comme souvent avant la Free Agency, on aime vous présenter les forces en présence. Vous avez déjà la liste complète des agents libres par ici, mais c’est l’heure de creuser un peu pour analyser les dossiers les plus intéressants. Après les meneurs, les arrières, et les ailiers, place aux ailiers-forts.
John Collins
- Statistiques en 2020-21 : 17,6 points, 7,4 rebonds, 1,2 assist et 1,0 contre en 29,3 minutes (55,6% au tir dont 39,9% à 3-points et 83,3% aux lancers-francs) en 63 matchs
- Salaire en 2020-21 : 4,1 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre restrictif
L’un des grands noms de la Free Agency 2021, et un dossier dont on a déjà beaucoup parlé cette année. Entre un refus de John Collins pour une prolongation de 90 millions de dollars et les rumeurs de transfert à la trade deadline, on pouvait avoir des doutes sur l’avenir du joueur à Atlanta il y a encore quelques mois. Depuis, Collins et les Hawks ont réalisé un magnifique parcours en Playoffs, eux qui sont tombés face aux Bucks en Finales de Conférence Est. Si les stats du bonhomme cette saison et notamment en Playoffs ont baissé par rapport à sa grosse production de 2019-20 (plus de 21 points et 10 rebonds de moyenne), il a été un membre crucial du succès d’Atlanta dans l’ombre de Trae Young. Ainsi, c’est sans surprise que les deux camps veulent continuer l’aventure pour les années à venir, car le projet Hawks est excitant. Reste à voir si les deux parties arriveront à s’entendre sur un montant. La franchise souhaite “un accord juste”, ce qui sous-entend un contrat qui n’est pas à la hauteur du max. Comme l’indique The Athletic, les Hawks peuvent offrir jusqu’à 125 millions de dollars sur quatre ans à Collins, mais ils ne semblent pas prêts à monter aussi haut dans les négociations, eux qui ne veulent pas dépenser sans compter (et il y aura bientôt l’extension XXL de Trae Young à gérer). Du côté du joueur, Collins l’a souvent dit, il se voit comme un joueur qui mérite le max ou pas loin. Est-ce qu’il possède toujours cette perception de lui-même ? Est-ce qu’il est prêt à baisser un peu la barre pour trouver un accord avec les dirigeants d’Atlanta ? Tout l’enjeu est là. Étant donné que John Collins est agent libre restrictif, les Hawks ont la main sur le dossier et peuvent s’aligner sur n’importe quelle offre venant d’autres équipes. Mais si une franchise casse véritablement sa tirelire pour tenter d’obtenir Collins, Atlanta aura un vrai choix à faire : soit le prolonger quand même, soit le laisser filer. On mise plus sur la première option, mais qui sait. Parmi les équipes potentiellement intéressées par ses services : les Spurs, les Mavericks ou encore les Wolves.
Lauri Markkanen
- Statistiques en 2020-21 : 13,6 points, 5,3 rebonds, 0,9 assist en 25,8 minutes (48,0% au tir dont 40,2% à 3-points et 82,6% aux lancers-francs) en 51 matchs
- Salaire en 2020-21 : 6,7 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre restrictif
Lauri Markkanen a-t-il un avenir à Chicago ? Les dirigeants Arturas Karnisovas et Marc Eversley comptent-ils sur lui dans le projet ? Voilà le genre de questions qu’on se pose depuis plusieurs mois déjà du côté de la Windy City. Sélectionné en septième position de la Draft 2017, l’intérieur finlandais fait partie de ces joueurs qui n’ont pas décroché d’extension de contrat lors de la dernière intersaison, alors qu’il était éligible après trois saisons en NBA. Les deux camps n’avaient en effet pas réussi à trouver un accord sur le plan financier. Cela montre bien que l’avenir dans l’Illinois est incertain pour celui qui avait montré de très belles choses lors de ses débuts dans la Grande Ligue, avant de passer dans la catégorie “déceptions” avec une production en baisse et des bobos embêtants. Cette année, malgré sa meilleure efficacité au tir en carrière, Markkanen a lâché sa plus faible production en carrière, une production limitée également par un temps de jeu réduit par rapport aux saisons précédentes. Le nouveau coach des Bulls Billy Donovan avait notamment décidé de mettre Markkanen sur le banc après l’arrivée de l’intérieur Nikola Vucevic à la trade deadline de mars. Ce n’est donc pas très étonnant d’entendre que Lauri souhaite tester le marché de la Free Agency cet été, même si Karnisovas le considère soi-disant comme un “membre important” de l’équipe, si l’on en croit de récents propos. À 23 piges, Markkanen reste en tout cas un prospect intéressant et talentueux qui devrait attirer du monde. Parmi les équipes liées au Finlandais dans les rumeurs, on a les Knicks, les Mavericks, les Spurs ou encore les Wolves.
Kelly Olynyk
- Statistiques en 2020-21 : 13,5 points, 7,0 rebonds, 2,9 assists et 1,1 interception en 28,5 minutes (48,4% au tir dont 34,2% à 3-points et 82,9% aux lancers-francs) en 70 matchs
- Salaire en 2020-21 : 12,2 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Transféré en cours de saison de Miami à Houston, Kelly Olynyk pourrait encore changer d’écurie cet été. Qui veut d’un intérieur shooteur qui peut se montrer utile dans un collectif ? Sous le maillot d’une équipe des Rockets en chute libre et dans le costume de titulaire, Kelly s’est enflammé en tournant à 19 points et plus de 8 rebonds de moyenne en l’espace de 31 minutes de jeu. Donc clairement, à 30 ans, Olynyk sait encore bien jouer au ballon quand il en a l’opportunité, même si ce n’est pas lui qui va venir renforcer votre défense. Une prolongation chez les Rockets représente donc une vraie possibilité, autant du point de vue du joueur que de la franchise texane. Après, on sait que les Fusées sont désormais en mode reconstruction et on doute que l’ami Kelly devienne une pièce maîtresse du projet à l’avenir. Sur le marché de la Free Agency, Olynyk peut décider d’aller voir ailleurs et rejoindre une équipe plus compétitive qui a précisément besoin d’un intérieur shooteur. Avec sa capacité à écarter le terrain, il peut être associé à un autre grand dans la raquette, ce qui représente une option toujours intéressante. D’un point de vue financier, il faut voir ce que peut proposer le marché à Olynyk mais il faut savoir qu’Houston possède ses Bird Rights. Selon John Hollinger de The Athletic, il existe un scénario dans lequel les Rockets et Olynyk trouvent un accord sur un contrat d’un an avec un bon salaire, afin de faire de Kelly un potentiel asset pour un futur trade.
Blake Griffin (et Jeff Green)
- Statistiques en 2020-21 : 11,0 points, 4,9 rebonds, 3,0 assists en 25,8 minutes (42,3% au tir) en 46 matchs
- Salaire en 2020-21 : 1,2 million de dollars (après buy-out avec les Pistons)
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
On le disait cramé à Detroit en début d’année. Mais aujourd’hui, Blake Griffin fait partie des options plutôt intéressantes sur le marché de la Free Agency. Que s’est-il passé entre-temps ? Une expérience réussie du côté de Brooklyn aux côtés de Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden. Arrivé chez les Nets suite à un buy-out avec les Pistons au mois de mars, Griffin a prouvé qu’il possédait encore des cannes et qu’il était toujours capable de… dunker. Oui oui ! Dans un rôle limité, il a montré qu’il pouvait devenir un role player utile dans une franchise ambitieuse. En 26 matchs avec les Nets dont onze en tant que titulaire, Blakounet a tourné à 10 points, 4,7 rebonds, 2,4 passes en 21 minutes de jeu, avec des pourcentages solides de 49,2% dont 38,3% du parking et 78,2% aux lancers-francs. Le Griffin des Nets, c’est un vétéran qui peut marquer de près comme de loin, qui peut se montrer utile en tant que playmaker et même valeureux en défense. Des qualités qui plaisent à Brooklyn, et cette petite renaissance pourrait lui permettre de toucher un peu plus que son salaire de 1,2 million cette année. La situation de Griffin est assez similaire à celle d’un Jeff Green, autre vétéran précieux et également en fin de contrat avec les Nets. Il sera intéressant de voir comment la franchise new-yorkaise va gérer ces dossiers. Comme l’indique Bryan Lewis du New York Post, Brooklyn possède uniquement la mid-level exception (d’une valeur de six millions de dollars pour les Nets, qui sont dans la luxury tax) pour recruter ou prolonger des agents libres comme Griffin et Green. C’est peu, et ces deux-là ne pourront donc pas se montrer trop gourmands s’ils veulent absolument continuer l’aventure à Brooklyn, d’autant plus que les Nets seraient aussi intéressés par le pivot Nerlens Noel, également agent libre.
Carmelo Anthony
- Statistiques en 2020-21 : 13,4 points, 3,1 rebonds, 1,5 assist en 24,5 minutes (42,1% au tir dont 40,9% à 3-points et 89,0% aux lancers-francs) en 69 matchs
- Salaire en 2020-21 : 2,6 millions de dollars
- Situation contractuelle : agent libre non restrictif
Revoilà Carmelo Anthony sur le marché de la Free Agency. Comme lors de l’intersaison 2020, Melo arrive en fin de contrat, lui qui reste sur deux deals d’un an après avoir été boudé par toute la NBA pendant une année. Anthony s’est trouvé une maison à Portland, où il a réussi à relancer sa carrière dans un rôle limité. On connaît le bonhomme, il est toujours là pour enchaîner les buckets et ça, ça ne changera jamais. Peu importe qu’il soit titulaire ou remplaçant comme cette saison, peu importe s’il se rapproche doucement de la quarantaine. Maintenant, faut voir si l’aventure avec les Blazers va continuer. On sait que Melo kiffe plutôt l’Oregon et les Blazers ont l’air d’avoir apprécié la présence du vétéran ces deux dernières années. On sait aussi que la franchise de Portland connaît quelques turbulences en ce moment, avec un Damian Lillard bien décidé à mettre la pression sur son front office pour améliorer l’équipe désormais dirigée par le nouveau coach Chauncey Billups, un ancien coéquipier de Melo d’ailleurs. Avec sa production et son faible salaire, Carmelo Anthony peut tout à fait s’inscrire dans le mode win now des Blazers, qui possèdent une marge de manœuvre très limitée pour recruter. Mais peut-être qu’Anthony souhaite aller voir ailleurs si l’opportunité se présente, notamment si ça peut lui permettre de véritablement jouer le titre NBA (coucou les Lakers). A moins d’un retour à… New York ?
Mais aussi…
- Bobby Portis, agent libre non restrictif (player option déclinée)
- Paul Millsap, agent libre non restrictif
- P.J. Tucker, agent libre non restrictif
- JaMychal Green, agent libre non restrictif (player option déclinée)
- Nemanja Bjelica, agent libre non restrictif
- Taj Gibson, agent libre non restrictif
- Markieff Morris, agent libre non restrictif
- James Johnson, agent libre non restrictif
- Jarred Vanderbilt, agent libre restrictif
- …
Voilà pour le gros point ailiers-forts / Free Agency 2021. Entre des jeunots qui veulent remplir leur compte en banque et des vétérans qui cherchent à continuer l’aventure quelque part, on a hâte de voir comment tout ça va évoluer à partir du mois d’août. En attendant, on se retrouve dès demain pour le Top 5 des ailiers-forts.