Blake Griffin, ce parfait facteur X : valeureux en défense, essentiel en attaque, et une victoire qui porte clairement son sceau

Le 06 juin 2021 à 09:40 par Giovanni Marriette

Blake griffin
Source image : NBA League Pass

Celle-là on ne l’avait pas forcément vu venir. Trop de talent côté Nets et pas toujours de place pour se faire la sienne en attaque, bien que les Joe Harris, Nicolas Claxton ou autres Landry Shamet profitent de temps à autres des espaces créés par le Big Three de Brooklyn. Cette nuit ? James Harden a (très) vite quitté ses coéquipiers, alors Blake Griffin est passé par la fenêtre pour livrer son meilleur match depuis – très – longtemps. Jean-Blake Timing.

On en connait du côté de Detroit qui doivent rire jaune. Complètement carbonisé physiquement durant ses derniers mois dans le Michigan, Blake Griffin a subitement retrouvé la forme à Brooklyn et se distingue aujourd’hui en Playoffs alors qu’il ne mettait plus un pied devant l’autre il y a de cela cinq mois à peine. L’ancien crack s’en était expliqué avec ses dirigeants de l’époque, les deux partis mettant un terme de manière prématurée à leur mariage et Blake préférant ne pas se griller pour ses échéances futures, et l’abattage proposé durant les 18 mois précédents avec les Pistons lui conféraient de toute façon un statut logique et mérité d’intouchable dans les négociations avec sa future ex-franchise.

Aujourd’hui donc ? Blake Griffin monte au cercle comme à ses débuts (non, mais vous avez compris l’idée) alors même qu’on le croyait perdu pour le sport en janvier, aujourd’hui Blake Griffin est titulaire en demi-finale de Playoffs pour y défendre, notamment Giannis Antetokounmpo, aujourd’hui Blake Griffin y passe 35 minutes, et aujourd’hui – surtout – Blake Griffin fait de nouveau gagner son équipe. Cette nuit ? La prestation du rouquin fut en tous points appréciable. En défense pour commencer, puisque si Blake fut envoyé au feu sur Giannis et pris la foudre dans 80% des cas, trop vieux et trop rouillé mais trop comme tout le monde finalement, il n’empêche qu’il a tenu le choc l’ancien. Contestant le moindre des déplacements du Greek Freak, tentant de couper de la ligne de passe et prenant avec cœur et chœur le rôle de premier communicant dans sa partie de terrain, Blake a joué ce rôle si important de catalyseur défensif qu’il manque parfois à Steve Nash, aux côtés d’un Bruce Brown qui n’a déjà plus rien à prouver de côté-là, et a même enflammé à plusieurs reprises un Barclays Center bruyant, en plongeant au sol tel un Lloris musclé ou en se chicotant gentiment avec Bobby Portis ou Thanasis Antetokoumpo histoire de rappeler à ces jeunes puceaux ce que veut dire le mot Playoffs.

En attaque ? Hum, miam-miam. Blake suit les traces du GOAT des roux Matt Bonner et a une fois de plus envoyé de la rafale de loin (4/9 du parking), bien aidé comme d’habitude par les décalages crées par Kyrie Durant et Kevin Irving, mais c’est surtout sa polyvalence offensive qui a primé cette nuit, Blake se rapprochant davantage du Blake 2018 que du Blake 2020, un Blake explosif, un Blake qui cut baseline pour monter au dunk, un Blake qui profite d’un switch bienheureux, bref un Blake intenable et tout ça… ça ne rajeunit pas. Au final 18 points, à 7/13 au tir dont 4/9 du parking des souvenirs, mais aussi 14 rebonds, 3 passes et 2 steals qui résonnent tout simplement ce matin comme les composantes d’une perf incroyable, loin d’être all-time statistiquement mais assez folle lorsque l’on sait d’où revient l’homme de métal.

Un Big Three composé de Kevin Durant, Kyrie Irving et… Blake Griffin a donc remporté ce Game 1 face aux Bucks. On reste évidemment à l’affût concernant les nouvelles autour de l’état de santé de James Harden mais, quoiqu’il arrive, les Nets ont ce qu’il faut au poste… 3, 4 et 5. Car à défaut de briller encore avec les Pistons, Blake Griffin en est devenu un sacré, de piston.