Les Bucks n’ont pas pris la bonne entrée : peu de minutes pour Giannis et peu d’adresse au global, ça fait peu de chances de s’en sortir

Le 06 juin 2021 à 05:36 par Giovanni Marriette

Mike Budenholzer 7 avril 2020
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Caramba, la première est donc ratée. Ne jamais se réjouir du malheur des autres sauf en Playoffs se disaient les Warriors en 2017, alors quand James Harden a ragequit ce Game 1 après quarante secondes seulement, certains dans le camp de Milwaukee devaient se gausser discrètement. Sauf que les Nets ont su trouver les ressources, sauf que les Bucks en ont forcément mais n’ont pas su les exploiter.

La mauvaise nouvelle pour les Bucks ? Une défaite qui lance bien mal leur demi-finale après un 4-0 viril mais trompeur face à un Heat surcoté. La bonne nouvelle ? Les maux sont clairement identifiés donc par définition rectifiables. Ces maux quels sont-ils ? On en a ciblé deux principaux, tels des inspecteurs de police giga focus sur leur affaire :

L’adresse ça va ça vient, et ça va donc forcément revenir

2/7 à 3-points pour Jrue Holiday, non mais le mec s’est cru en vacances ou quoi, on démarre sur une vanne de qualité premium et jamais faite auparavant. 1/5 pour Bryn Forbes, qui devient donc absolument inutile s’il ne met pas ses tirs. 0/5 pour Khris Middleton, peut-être bien la ligne de stats la plus problématique de la soirée. Au total ? 6/30 du parking, et un constat gravissime pour les Bucks : cette nuit le joueur le plus adroit des Bucks derrière la ligne fut… Giannis Antetokounmpo. Un peu comme si Chelsea avait compté sur la pointe de vitesse d’Olivier Giroud cette saison, et dans ce cas les Blues n’auraient probablement pas remporté la Champion’s League. Un concours de briquasses de 48 minutes, des envois incessants de parpaings, ouvrez le champ lexical des sauciflards et surtout sortez couverts. Un mal incurable face à une équipe qui, elle, rentre plus de tirs qu’elle n’en tente et, pour conclure, l’obligation pour le supporting cast de rectifier le tir sous peine de grosseuh punizione.

Le load management en Playoffs, ça suffit

Le bougre avait déjà montré par le passé son insistance à ce sujet, et ce fut une nouvelle fois criant cette nuit. Vous n’avez toujours pas compris ? On vous explique. Kyrie Irving : 45 minutes. Kevin Durant : 40 minutes. Jrue Holiday : 37 minutes. Khris Middleton : 36 minutes. Giannis Antetokounmpo ?….. 35 minutes. Ah. Peut-être était-il amoindri ? Pas du tout. Peut-être fallait-il gérer ses fautes ? Absolutely not. Constat simple, Mike Budenholzer a tout simplement failli, il s’est trompé. Forcing incroyable du coach des Bucks avec ses rotations, un Bud qui s’est donc interdit sur ce Game 1 de faire jouer son double MVP plus de six minutes de suite, sortant sa machine à scorer – et à défendre – bien trop souvent pour un match de cette importance d’autant plus que quand ses coéquipiers craquaient derrière la ligne, lui empilait les paniers faciles face à un Blake Griffin inspiré en attaque mais grabataire en défense. Septième temps de jeu d’un Game 1 de demi-finale de Conférence c’est évidemment bien trop peu et pour titiller des Nets ultra-inspirés malgré la sortie rapide de James Harden, il faudra donc très vite utiliser l’arme Giannis comme il se doit, à savoir 44 minutes par match, à moins que Bobby Portis ne possède des dossiers confidentiels dont on ne doit pas avoir écho mais on en doute.

Maladresse chronique, incapacité à réagir et enfermement dans les certitudes, voici donc le résumé de ce Game 1 des Bucks, face à des Nets qui, eux, n’ont pas eu ce genre de problème. La réaction est attendue dès lundi soir pour le Game 2, faute de quoi un retard de 2-0 sera bien emmerdant faute d’être déjà rédhibitoire. Allez Buddy, merde, sois un peu fou, sors de tes sentiers battus, si tu ne veux pas que l’on te retrouve… battu au bord d’un sentier.