LeBron James estime mériter plus de trophées de MVP : les 4 statuettes ne suffisent pas au King, mais a-t-il vraiment raison ?

Le 19 mars 2021 à 11:30 par Nicolas Meichel

LEBRON James LAKERS preview
Source texte : NBA League Pass

Chaque année, la course au MVP provoque débats et discussions. Et chaque année ou presque, LeBron James est dans la course. C’est une nouvelle fois le cas cette saison, où le King tente de remporter son cinquième trophée. Mais dans sa tête, LeBron pense qu’il devrait déjà être à cinq, voire même plus…

On va être clair tout de suite, LeBron James n’a pas soudainement sorti les mouchoirs pour pleurer concernant son total de MVP et se plaindre par rapport aux résultats des votes de ces dernières années. À 36 balais, avec quatre Maurice Podoloff Trophies au compteur ainsi que quatre bagues de champion NBA, le King sait qu’il n’a plus rien à prouver à personne. Cependant, il sait aussi que le nombre de MVP pèse au moment de faire le bilan d’une carrière, encore plus quand on essaye d’accéder au statut de GOAT. Pour certains, LeBron le possède déjà. Pour d’autres, il est sur la bonne voie mais doit encore cocher quelques cases pour y arriver. Et pour une troisième catégorie de personnes, notamment du côté de Chicago, James ne pourra jamais accéder au trône même s’il termine avec dix MVP sur son CV. Tout ça pour dire que ces débats sont remplis de subjectivité mais qu’au final, les chiffres sont les chiffres. Et suite à la victoire des Lakers hier contre les Hornets, dans laquelle il a encore sorti du très lourd avec 37 points, 8 rebonds et 6 caviars, James a avoué que son total de MVP devrait être plus élevé selon lui (via ESPN).

“Je devrais en avoir plus que quatre, mais je ne vais pas pleurer par rapport à ça. J’essaye juste d’attaquer la saison en étant le MVP et pour faire partie de la discussion. Je parie que beaucoup de grands joueurs estiment qu’ils méritaient plus de MVP.”

Bien évidemment, dans le camp Lakers, on plussoie sans retenue. Pour Kyle Kuzma, “LeBron devrait en avoir huit”. Pour le coach Frank Vogel, “LeBron est le meilleur joueur NBA depuis sa deuxième ou troisième année”. Vous en faites ce que vous voulez de ces déclas mais quand on regarde de plus près, il n’y a jamais vraiment eu de scandale ces dernières années sur le vainqueur du MVP. Déjà, dans un premier temps, il faut rappeler deux choses essentielles. La première, c’est que le MVP ne correspond pas forcément au meilleur joueur du monde. La seconde, c’est qu’on parle de saison régulière et que les Playoffs n’ont donc rien à voir. À partir de là, si on prend année par année depuis le dernier MVP de LeBron en 2013, chaque vainqueur possédait de sacrés arguments. Kevin Durant était monstrueux en 2014 avec le Thunder, qu’il a porté vers les sommets de l’Ouest malgré un Russell Westbrook absent pendant la moitié de la saison, Stephen Curry et les Warriors ont ensuite roulé sur la concurrence en révolutionnant le jeu, Russell Westbrook (sans KD) et James Harden ont réalisé des campagnes historiques sur le plan individuel pour porter leur équipe respective, et puis Giannis Antetokounmpo a dominé la saison régulière en enchaînant les performances monstrueuses avec les Bucks, numéro un au classement ces deux dernières années. De Miami à Los Angeles en passant par Cleveland, LeBron James a presque toujours été dans le coup, à juste titre, et une certaine lassitude s’est sans doute installée devant l’excellence du King, mais de là à dire qu’il s’est fait voler, faut pas pousser hein. Est-ce que LeBron aurait mérité d’autres MVP plus tôt dans sa carrière ? Celui de 2011, remporté par Derrick Rose ? Celui de 2006, gagné par Steve Nash ? On peut débattre longtemps, mais encore une fois, difficile de parler de scandale. On n’est pas non plus sur du Michael Jordan 1997, qui a fini deuxième derrière Karl Malone et on se demande toujours pourquoi. On connaît la suite, MJ took that personally.

Depuis les résultats de l’année dernière, LeBron James semble faire campagne pour augmenter ses chances de remporter un cinquième MVP. Furax par rapport à son faible nombre de votes pour la première place et demandant son respect après avoir remporté le titre NBA, le King sait contrôler la fameuse narrative qui est si importante dans l’obtention de ce trophée. Comme on peut le voir, la campagne est toujours en cours, sur le terrain comme derrière les micros. Clairement, il possède une nouvelle fois de solides arguments cette année. Les stats ? Check. Les résultats collectifs ? Plutôt bons. La durabilité ? Aucun problème. Le leadership ? Toujours au top. On connaît les critères et même si certains prennent plus d’importance que d’autres chaque année selon le déroulement de la saison, James les remplit tous. Grâce à ça, il fait partie des candidats vraiment sérieux, mais la course semble plus ouverte que jamais, surtout avec la blessure de Joel Embiid qui était en tête pour beaucoup à la mi-saison. Il y a du monde, personne ne se détache vraiment, et il va donc falloir faire une grosse deuxième partie de saison pour terminer au sommet. Depuis le All-Star Weekend, LeBron tourne très bien avec son équipe des Lakers après une période un peu plus compliquée avant la trêve. Quatre matchs, quatre victoires, 25,5 points, 8,3 rebonds et 9,8 assists de moyenne, 56,5% au tir dont 45,8% du parking, tout ça sans Anthony Davis on le rappelle. Très fort !

“Le MVP signifie quelque chose, sans aucun doute. Je ne vais pas être là à dire que ça ne compte pas pour moi. C’est toujours quelque chose de spécial de le gagner. Vu mon âge, vu ce que je fais cette année, ce que j’apporte chaque soir des deux côtés du terrain, ce serait quelque chose d’incroyable pour moi, surtout à ce stade de ma carrière.”

– LeBron James

Un cinquième MVP permettrait à LeBron James d’égaler Michael Jordan ainsi que Bill Russell et de se rapprocher du record all-time de Kareem Abdul-Jabbar, qui a raccroché les sneakers avec six statuettes au total. On comprend pourquoi il le veut tant, et on peut compter sur lui pour faire ce qu’il faut afin d’être très bien placé au moment de faire les comptes. 

Source texte : ESPN