Preview des Brooklyn Nets 2020-21 : Brooklyn a trouvé sa Dream Team, tout autre résultat qu’un titre rapide sera un échec
Le 15 déc. 2020 à 12:21 par Giovanni Marriette
La hype a rarement été aussi présente à Brooklyn. Julius Erving vient d’un autre siècle, on a adoré Jason Kidd et Kenyon Martin époque New Jersey, on a espéré pour Deron Williams et on a convulsé à l’arrivée de Paul Pierce et Kevin Garnett en 2013, mais alors là c’est encore autre chose. Kyrie Irving et Kevin Durant réunis sous le même maillot ? Le simple fait d’écrire cette phrase offre des frissons d’une vingtaine de centimètres aux fans des Nets. Complémentarité, compétitivité, objectifs, on fait le point sur ces Nets version 2020-21, et autant vous dire que tout autre résultat qu’une très grosse campagne de Playoffs l’été prochain sera considéré comme un échec.
Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Nets, c’est par ici !
La saison 2019-20
- 35 victoires et 37 défaites – élimination au premier tour des Playoffs face à Toronto (0-4)
- La review de TrashTalk
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- Le départ de Kenny Atkinson, preuve du pouvoir des superstars NBA : Kevin Durant et Kyrie Irving, elle est là la nouvelle culture Nets
Très franchement ? A la base on attendait bien mieux de cette saison 2019-20. Kyrie Irving débarquait pour faire passer les Nets dans une autre dimension, et même si Kevin Durant allait vivre sa première saison entre le banc et l’infirmerie, sa seule présence dans le groupe avait de quoi créer une sacrée émulation au Barclays Center. Au bout du compte l’exercice sera mitigé, entre les aspects négatifs (blessure de Kyrie Irving, résultats insuffisants) et d’autres beaucoup plus positifs (émergence +++ de Caris LeVert et Spencer Dinwiddie, belle montée en température de Timothe Luwawu-Cabarrot dans la bulle). Au final un bilan tout juste à l’équilibre et une élimination sans gloire au premier tour face aux Raptors, tout simplement trop forts, et le départ surprise de Kenny Atkinson en fin de saison, abandonné par son binôme Sean Marks dans l’optique de faire passer les Nets dans la dimension d’encore au dessus, histoire de secouer un peu le cocotier.
Les mouvements de l’intersaison
- Ils sont arrivés : Landry Shamet, Bruce Brown, Jeff Green, Steve Nash et toute sa clique, et on attend James Harden pour refaire la preview
- Ils sont partis : Garrett Temple, Wilson Chandler
- Ils ont re-signé : Joe Harris, Tyler Johnson
Le roster
- Meneurs : Kyrie Irving, Spencer Dinwiddie, Tyler Johnson, Jeremiah Martin (two-way contract), Chris Chiozza et Elie Okobo (training camp)
- Arrières : Caris LeVert, Joe Harris, Landry Shamet et Bruce Brown
- Ailiers : Kevin Durant, Rodions Kurucs et Timothe Luwawu-Cabarrot
- Ailiers-forts : Taurean Prince et Jeff Green
- Pivots : Jarrett Allen, DeAndre Jordan, Nicolas Claxton et Reggie Perry (training camp)
En gras, les possibles titulaires à chaque poste.
La Free Agency
En attendant une (peu ?) probable arrivée de James Harden en ville et l’explosion du roster qui l’accompagnerait, partons du principe que la Free Agency des Nets est très bonne. En premier lieu l’arrivée d’un nouveau staff, avec le fantôme de Tyronn Lue qui a longtemps traîné mais qui a fort heureusement migré plus à l’Ouest. Steve Nash a débarqué à la surprise générale, Ime Udoka… Mike D’Antoni et… Amar’e Stoudemire seront à ses côtés, et on se prend déjà rêver d’une équipe qui jouerait comme les Suns de la fin des années 2000. Nash à la baguette, et sur le terrain des soldats très intéressants récupérés. Landry Shamet pour catch and shooter à foison, Bruce Brown pour aboyer sur les lignes arrières au relai de Kyrie et Dinwiddie, Jeff Green pour jouer les mini-pivots ou les postes 4 parfaits, et mis à part un chèque bien conséquent offert à Joe Harris on est quasiment sur un sans-faute piur accompagner les deux All-Stars et les pépites Dinwiddie, LeVert et Jarrett Allen. On parle sans arrêt d’une éventuelle future arrivée à Brooklyn ? Commençons par nous rendre compte que pour le moment, le travail a été bien fait.
La Draft
Alors on va être très clair : cette année les Nets avaient d’autres chats à fouetter. Y’a de la légende de la street en ville, des jeunes à faire exploser et, éventuellement, un autre MVP à aller chercher, alors le soir de la Draft Sean Marks s’était plutôt calé une soirée raclette avec Madame. Le bilan de la soirée, petits échanges de picks par-ci et par-là et récupération d’un certain Reggie Perry, blase de random ultime et potentiel joueur random tout court. Drafté au second tour en provenance de Mississipi, l’ailier très fort aura sa carte à jouer durant la pré-saison et a même déjà été plutôt en vue lors du premier match face aux Wizards. S’il n’est pas conservé avec le groupe de Nash ? C’est que la concurrence aura été vraiment trop solide. Si Reggie Perry joue cette saison avec les Nets ? Ca veut dire que ça vaudra vraiment le coup.
Le point sur l’infirmerie, par le Docteur Q
Quand on s’intéresse à l’infirmerie des Nets la saison dernière, quatre noms ressortent : Kyrie Irving, Kevin Durant, Caris LeVert et Landry Shamet. Kyrie, pour commencer, n’aura joué que vingt matchs la saison passée. Il s’est fait opérer d’un conflit sous-acromial début mars et a très récemment déclaré être complètement guéri. Assez peu d’inquiétudes pour son retour, il faudra juste veiller à ce que le problème ne devienne pas chronique, surtout au vu de l’historique d’Uncle Drew. Kevin Durant, lui, n’a pas joué de la saison dernière, opéré le 13 juin 2019 d’une rupture du tendon d’Achille. On apprenait en août que Durant avait repris les 3 contre 3 depuis mai, il semblait être en forme et avoir bien avancé sur sa rééducation. Attention quand même à la reprise, cette blessure peut laisser de grosses séquelles sur l’explosivité et le numéro 35 n’a plus vu les parquets depuis un an et demi. Caris LeVert a quant à lui raté 24 matches entre novembre et janvier derniers pour une entorse du pouce. Il est passé sur le billard rapidement pour réparer le ligament déchiré et n’a plus eu de souci de la saison. Landry Shamet connaît pour sa part une situation un peu inquiétante, avec un enchaînement d’entorses la saison dernière. Il a raté 17 matchs pour une entorse à la cheville gauche en novembre, deux en août pour une nouvelle entorse à la cheville gauche avant de quitter le dernier match des Playoffs pour une entorse à la cheville droite. Alors que le cas de LeVert n’est pas inquiétant, il faudra surveiller les chevilles de Shamet.
Salary recap
Objectif… le titre dès 2021 ?
Question à un million : peut-on décemment jouer autre chose que le titre lorsque l’on a Kevin Durant dans son roster ? De surcroit lorsqu’il est accompagné par un joueur ayant prouvé qu’il peut vite se transformer en l’un des lieutenants les plus incroyables de sa génération ? Pas besoin de tourner mille ans autour du pot, la réponse est non. Un MVP dans la place, Kyrie remis à la place qui est la sienne et dans laquelle il excelle, Caris LeVert et Spencer Dinwiddie en simili-All-Star, des role players attendus au taquet ? Ramenez-leur les Bucks, le Heat, les Celtics et les Sixers, car cette année le podium de l’Est aura un nouveau locataire. La régulière servira d’échauffement, pour Steve Nash et son staff notamment, car les Nets présentent clairement l’avantage d’avoir de sacrées garanties au niveau de leur roster et de la manière avec laquelle il peut vivre. Le juge de paix sera évidemment les Playoffs, d’ici-là on en saura plus sur la santé de chacun, et si tout ce petit monde débarque en fin de printemps avec des chevaux sous le moteur et un peu d’élan… attention, attention, attention.
Le pronostic du rédacteur
48-24, trois ou quatrième place à l’Est derrière Milwaukee, Boston et peut-être les Sixers, et si KD notamment reste en forme… de belles chances d’emmener les Nets en Finales 18 ans après Jason Kidd et son armée. KD vs LBJ on y retourne ?
On part donc sur un énorme point d’interrogation, avec tout ce qu’il faut en magasin pour qu’il se transforme en point d’exclamation en fin de saison. Il y a la matière, sur et en dehors du terrain, ne reste plus qu’à se mettre au taf… et le talent fera la différence.