Zoom sur la bulle des Raptors : back to Canada sans back-to-back, les champions en titre ont du cœur mais ça n’a pas suffi

Le 12 sept. 2020 à 13:49 par Leo Flechard

Kyle Lowry 10 septembre 2020
Source Image : NBA League Pass

Pour ceux qui ne sont pas restés debout cette nuit, les Raptors ont déposé les armes au bout du suspense dans le money-time du Game 7 face aux Celtics. Une série passionnante et ultra-serrée jusqu’à la fin qui aura ravi tout bon fan de NBA. Merci aux champions en titre pour la bataille.

47,5. C’est la moyenne du temps de jeu du backourt Kyle Lowry – Fred Van Vleet sur les deux derniers matchs, symbole de la combativité des hommes de Nick Nurse. Et elle aurait pu dépasser les 48 minutes si Lowry n’avait pas dû rejoindre le banc pour six fautes en toute fin de Game 7. Un ultime affrontement perdu les armes à la main et la tête haute pour les champions en titre. À l’image du patron Kyle Lowry, les Raptors ont tout donné dans la bataille comme à leur habitude, mais ont manqué d’énergie sur la fin. Comme prévu avant même le tip-off du Game 1, cet affrontement ne s’est pas joué à grand-chose. Les Dinos sont peut-être passés à un box-out ou un lay-up de Norman Powell près, à une ou deux possessions mieux gérées (18 balles perdues dans le Game 7), ou tout simplement à un Pascal Siakam d’une place en Finale de Conférence. Difficile de faire le bilan de la bulle des Raptors sans évoquer le cas du Camerounais. Le néo All-Star des Raptors est sans doute la plus grosse déception individuelle de cette reprise à Orlando. Déjà pas hyper régulier lors des seeding games, le MIP 2019 a eu un moment de répit face à des Nets venus faire de la figuration avant de se prendre les Celtics en pleine face. 14,9 points à 38,2% au tir et 12,5% à trois points, un pourcentage à longue distance qui fait froid dans le dos quand on sait que Spicy P a pris plus de 30 tirs du parking.

En manque cruel d’un go-to-guy sur demi-terrain, les Raptors n’ont pas pu compter sur leur nouvelle star. Les gants de l’assassin silencieux parti l’été dernier du côté de Los Angeles étaient sans doute encore un peu grands pour Pascalou, et ça peut se comprendre. Conscient de sa responsabilité dans cette élimination et soutenu par ses coéquipiers et son coach, Spicy P a été le maillon faible des Raptors et va devoir apprendre de cet échec. Parce qu’à côté, ça a charbonné sévère. Kyle Lowry a encore une fois prouvé qu’il était l’âme de cette équipe avec des performances XXL lors des Game 3 et 6. Fred VanVleet a été maladroit mais a rendu de sacrés services par séquences (on passera sous silence sa dernière possession presque parodique). OG Anunoby a fait ce qu’on lui demande, voire un peu plus parfois. Serge Ibaka était peut-être le meilleur sixième homme chez Mickey et Norman Powell a répondu présent quand Nick Nurse l’a envoyé au charbon. Bref, une belle équipe de champions qui nous a fait vibrer avec ce game-winner improbable lors du Game 3 ou après avoir arraché un Game 7 au bout de deux prolongations. On peut évidemment regretter l’absence de public, notamment sur cet affrontement final, mais la bulle des Raptors ne se joue pas là-dessus. Bref, les champions en titre quittent Orlando la tête haute et après une bulle encourageante. Sans vraiment bien jouer en attaque, avec le fantôme de leur All-Star et pour leur première saison sans Kawhi, les Dinos sont quand même passés à une possession de retourner en Finale de Conférence. Chapeau l’artiste.

Une élimination frustrante mais les champions en titre peuvent repartir la tête haute en attendant de voir à quoi ressembleront les Raptors dans quelques mois. Fred VanVleet, Serge Ibaka et Marc Gasol sont free agents et Kyle Lowry, Nick Nurse et Masai Ujiri vont entrer dans leur dernière année de contrat. A suivre donc.