Vlade Divac et Luke Walton ne sont plus en danger pour le moment : le proprio des Kings joue la continuité

Le 29 avr. 2020 à 14:45 par Robin Wolff

Luke Walton Vlade Divac Kings
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Après un début de saison très compliqué pour les Kings, le propriétaire Vivek Ranadivé avait poussé un coup de gueule qui pouvait remettre en question l’avenir de Vlade Divac et de Luke Walton dans la capitale californienne. Finalement, les résultats se sont améliorés et les deux hommes devraient bien conserver leurs postes.

On comprend pourquoi le propriétaire indien des Kings change d’humeur aussi souvent vis-à-vis de son duo head coach – GM. Il faut dire que les deux hommes collectionnent les bons mais aussi les mauvais points depuis qu’ils sont arrivés à Sacramento. Commençons avec l’homme de bureau serbe. Vlade Divac a commencé sa carrière aux Kings en tant que joueur et a laissé un très bon souvenir dans les esprits des fans, lui qui était notamment pivot titulaire de l’équipe de 2001-02 et dont le maillot trône au plafond du Golden 1 Center. Mais c’est bien son travail depuis 2015 en tant que boss du sportif qui nous intéresse aujourd’hui et de ce côté là le bilan est déjà beaucoup plus discutable. En cinq ans, il n’a pas réussi à construire un effectif capable de ramener les Kings en Playoffs, eux qui sont en vacances fin-avril depuis la saison 2006. Autant dire une éternité. Il y a forcément des bonnes choses à retenir de son passage, la belle draft de De’Aaron Fox, d’autres bons coups comme Justin Jackson, Bogdan Bogdanovic ou Harry Giles, le trade de DeMarcus Cousins dans lequel ils récupèrent notamment Buddy Hield, le recrutement de Dave Joerger et encore plein d’autres petites réussites. Mais il y a aussi beaucoup de moins bien, les choix de draft en dehors de ceux de 2017 sont problématiques avec comme point culminant, le choix de Marvin Bagley, dont on ne nie pas le talent, devant Luka Doncic, sélection qui s’annonce déjà comme une des plus mauvaise de l’histoire après même pas deux ans. Le choix des vétérans pour encadrer les jeunes est souvent très mauvais, rappelez vous des passages de Trevor Ariza, de Garrett Temple ou de George Hill. Même Harrison Barnes n’a pas rempli toutes les attentes. Enfin, il est encore tôt pour le dire mais le licenciement de Dave Joerger pour pouvoir embaucher Luke Walton n’est pas non plus un choix qui se présente sous les meilleurs auspices.

Car en effet, Dave Joerger venait de réaliser une saison très encourageante qui avait remis le sourire à tous les fans des Kings. 39 victoires, neuvièmes de l’Ouest avec un jeu débridé, rapide et des buzzer-beaters dans tous les sens. Pendant ce temps, Luke Walton finissait son parcours compliqué avec les Lakers en ne les amenant pas en Playoffs malgré la présence de LeBron James dans son effectif. Ainsi, le changement pouvait sembler assez incompréhensible mais apparemment le projet de jeu du fils de Bill était tentant selon le front office de Sacto qui ne s’entendait plus avec Dave. Les fans ont eu des doutes et toutes les raisons d’être inquiets après un mauvais début de saison, une pace terriblement plus lente, une attaque moins performante, un De’Aaron Fox moins tranchant que la saison passée du fait de la réduction du rythme de jeu en transition et des mauvais résultats. Tout semblait réuni pour vivre une nouvelle désillusion. Mais heureusement, sans vraiment changer sa formule mais grâce à l’arrivée de Bogdan Bogdanovic dans le cinq majeur ou d’autres renforts comme Kent Bazemore, le coach a redréssé la barre sur la deuxième partie de saison et les Kings avaient retrouvé leur place dans la lutte pour les Playoffs avant la suspension de la NBA. Une réaction apparemment suffisante pour sauver sa place et celle de son GM selon Sam Amick de The Athletic. Mais attention, si la saison prochaine Sacramento n’est pas dans les huit, ils pourraient bien prendre la porte.

Emploi sécurisé donc mais emploi qui reste précaire. Pour Vlade Divac et Luke Walton, il n’y a qu’à espérer que la saison prochaine soit dans le même ton que cette fin de saison où les Kings étaient revenus dans le peloton des poursuivants avec Portland, New Orleans et San Antonio. Sinon, la reconstruction continuera en Californie mais elle se fera sûrement sans eux.

Source texte : Sam Amick – The Athletic