30 reviews en 30 jours – Golden State Warriors : delta historique pour les Dubs, on appelle ça reculer pour mieux sauter

Le 17 mars 2020 à 17:27 par Giovanni Marriette

Stephen Curry 6 mars 2020 2
Source image : YouTube

Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Une révolution, évidemment, mais pas non plus celle de 1789. La rédaction partait sur un bilan “moyen plus” de 48 victoires environ, minimum syndical quand un dénommé Steph Curry squatte la ligne arrière. Kevin Durant parti, Shaun Livingston, Andre Iguodala, DeMarcus Cousins, Jordan Bell et Quinn Cook partis, Klay Thompson blessé, les Warriors ne pouvaient juste pas lutter mais vous connaissez l’adage : ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion finaliste. Les Dubs devaient donc switcher du statut de favori à celui d’outsider voire empêcheur de tourner en rond, et c’était déjà pas mal en matière de changement.

Le bilan

15 victoires, 50 défaites. Ouche. On attendait un delta violent et on a finalement eu droit à une saison… historiquement éclatée. Ces Warriors-là ne donnaient pas spécialement de garantie quant à leur niveau ? La blessure très rapide de Stephen Curry – écrasé par un Baynes sauvage et absent quatre mois à cause d’une fracture à la mimine – a fait de cette équipe de la chair à pâté. Tout d’abord des branlées phénoménales, un running gag devenu presque gênant à chacune de leurs sorties, puis une prise de conscience collective et tout rentrait dans l’ordre, à savoir que les Dubs se mirent à perdre tous leurs matchs de dix points au lieu de les perdre de quarante. Draymond Green en petite forme, D’Angelo Russell en petite forme, de jolies surprises individuelles (Omari Spellman, Marquese Chriss si si on vous jure), des no names qui font le taf mais qui ne seraient peut-être pas capables d’être une bonne rotation à la JDA Dijon, bref aucun espoir de Playoffs, clairement, et au final une dernière place à l’Ouest assez psychédélique lorsque l’on se souvient de la force de frappe qu’était cette équipe il y a moins d’un an.

L’évènement marquant

6 février 2020, 19h à peine, l’apéro vient d’être servi et très franchement, les olives farcies au poivron restent au dessus du lot. Apéro donc, mais ce soir-là si votre corps est bien présent autour de la table basse, votre esprit est ailleurs car ce soir c’est la trade deadline, et vous et votre smartphone ne faites qu’un. Sur les coups de sept heures du soir donc, première notif ou presque : les Warriors se séparent de D’Angelo Russell et récupèrent… Andrew Wiggins et un premier tour de draft. Les Wolves font la teuf car ils ramènent en ville l’un des meilleurs potes de Karl-Anthony Towns, et en Californie on anticipe donc déjà le retour de Steph Curry, effectif début mars, et de Klay Thompson la saison prochaine, tout en récupérant un asset intéressant avec le TDD et un Andrew Wiggins qui se transformera soit en nouveau produit made in Kerr soit en monnaie d’échange intéressante lorsque les Dubs partiront à la chasse au Giannis, au AD ou au Kawhi dans un futur proche, au cas où vous pensiez vraiment que les mecs allaient reconstruire autour de Jordan Poole.

Les petits nouveaux

C’est toujours ça de pris comme dirait l’autre, cette saison “bizarre” des Warriors aura au moins eu le mérite de nous offrir la présence de pas mal de nouvelle têtes. Trois joueurs draftés en juin 2019 dont un qui prend la direction du Jazz (Miye Oni), un autre récupéré du côté de New Orleans (Alan Smailagic), et quelques nouveaux arrivants débarqués via des sentiers plus sinueux (Ky Bowman, Juan Toscano-Anderson, Mychal Mulder et Zach Norvell), il fallait être insider californien pour comprendre quelque chose à cette saison 2019-20 au Chase Center. On notera évidemment la très belle saison du petit intérieur Eric Paschall (on en parle juste ici), les galères au shoot du phénomène Jordan Poole ou encore les renforts pour finir de ces messieurs Toscano ou Mulder, intéressants mais davantage là pour faire le nombre sur une fin de saison encore plus tronquée que le reste. Pour résumer ? Rien de bien excitant mis à part donc le drôle de body du sanglier Paschall, véritable sensation du premier mois et globalement à un niveau très satisfaisant tout au long de la saison.

L’image de la saison

31 octobre, les États-Unis fêtent Halloween et si un paquet de monde passe sa soirée à disposer des bougies dans une citrouille, ce sont plutôt 36 chandelles que Stephen Curry va voir en se prenant sur la tronche l’une des plus grosses citrouilles de la NBA. Cette citrouille c’est Aron Baynes, et c’est sur la main gauche du sniper de GS que le rouquin des Suns va alors s’affaler, mettant ainsi un terme à toute sorte d’intérêt pour la saison de Golden State. C’était dur avec lui, et sans lui la mission devient donc impossible, même si les réactions sont alors scindées en deux familles. D’un côté ceux qui réclament la rétrogradation en G League et de l’autre… ceux qui préfèrent se dire que c’est un mal pour un bien, avec la Draft 2020 dans le viseur. L’artificier en chef des Dubs sera finalement de retour début mars pour… un petit match face à Toronto, avant que ce satané virus à couronne ne fasse son apparition dans la vie des franchises NBA. 2019-20, à jamais une saison de merde pour Baby Face.

La suite des évènements

En fonction de l’avancée des évènements et en imaginant que le classement au 10 mars soit gelé définitivement, les Warriors s’avancent donc avec de belles chances d’aller chercher un gros pick de Draft en juin prochain, en espérant qu’il soit plutôt très gros puisque la cuvée 2020 ne s’annonce pas particulièrement all-time. Le trio Curry – Thompson – Draymond est bien au chaud, Andrew Wiggins servira peut-être de canne à pêche pour construire une nouvelle Dream Team version 2021 ou 2022, bref rien de très alarmant malgré le bilan famélique de cette saison 2019-20. Reculer pour mieux sauter, reculer beaucoup, pour sauter très loin.

  • Si la saison régulière reprenait : y’a rien qui bouge, objectif défaites.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : Stephen Curry regarderait ça en direct des Baléares.

From Splash Brothers to Ploufe Roster il n’y a qu’un pas, mais comme dirait l’autre… c’est pour la bonne cause. Fans des Warriors réjouissez-vous, ce pas en arrière ne restera pas inutile car les Dubs préparent leur retour au sommet, et on nous souffle dans l’oreillette que la franchise californienne pourrait très vite être renommée les Golden State Russian Mountains.