Preview Clippers – Jazz : Joe Ingles vient donner des cours de musique à Paul George pour terminer la nuit en fanfare australienne

Le 28 déc. 2019 à 22:02 par Thomas Gaudet

Joe Ingles Paul George
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Si la fatigue vous gagne cette nuit à 4h30, ne cédez pas, accrochez-vous à votre cafetière comme David Fizdale s’accrochait à son job et gardez les yeux ouverts, car une belle partition s’apprête à être composée à Los Angeles. Le Jazz va tenter d’enchaîner ses jolies performances sur un nouveau concert devant le public des Clippers, eux qui viennent de rappeler à leurs colocataires les paroles de Jingle Bells. Cette affiche elle est douce, elle est toute en musique… elle est immanquable.

On va commencer par vous parler de défense, parce que c’est plus important que l’attaque. Voilà. C’est dit. En l’occurrence, ce soir, on a de sacrés clients en défense. À titre indicatif, entre Rudy Gobert, Patrick Beverley, Paul George et Kawhi Leonard, il y a de quoi faire craquer les étagères de votre salon : quatre titres de meilleur défenseur de l’année (que se partagent deux individus que vous avez déjà croisés dans le meilleur cinq défensif de la décennie) et 14 sélections dans l’une des deux NBA All-Defensive Teams (dont neuf en équipe première). Avec toutes ces statuettes sur le terrain, on peut espérer que le dernier match de la soirée ne soit pas un resto à volonté pour les attaquants. Objectif : priver l’adversaire de bouffe pendant 48 minutes. On pense tout particulièrement à notre Rudy national, qui a intérêt à faire du sale dans sa raquette pour son push vers un troisième trophée de DPOY consécutif.

Derrière sa tour de contrôle, le Jazz a retrouvé le niveau auquel on voulait le voir jouer dès le début de saison, ce malgré la blessure de Mike Conley à l’ischio. L’homme aux deux mains gauches (et c’est un compliment) n’a joué que 19 minutes depuis le match du 2 décembre chez les Sixers, c’était lors d’une tentative de retour infructueuse contre le Magic il y a dix jours. En dépit de son absence, le Jazz a remporté six de ses sept dernières rencontres et n’est pas passé loin, dans sa seule défaite, de faire chuter le Heat devant ses fans (et en ce moment, gagner à Sud Plage c’est aussi difficile que de faire rentrer Rudy dans une Twingo). Les hommes de Quin Snyder sortent d’ailleurs d’un gros match à la maison face aux deux pyromanes de Portland. Utah donne l’impression d’avoir sérieusement enclenché le mode patron sur ce match à l’image de Donovan Mitchell, qui a fait du Spida (35 points à 12/19 au tir et 7 assists), et de Joe Ingles qui voit le cercle en trois fois plus grand depuis deux matchs (27 pions à 9/16 au tir et 7/12 à 3-points à Miami ; puis 26 points, 10/15 et 6/10 depuis Melbourne contre Portland). On verra si ces grands malades gardent la main chaude ce soir face à l’armada défensive de Doc Rivers. Hâte de voir Polo et le vieux Joe se refaire des bisous sur une remise en jeu.

Des stars, de la défense, du collectif, des attaques qui valent le coup d’œil, une vieille histoire d’amour entre PG et un plombier australien, et encore de la défense. Cette affiche sent fort les Playoffs alors qu’on n’est même pas à la mi-saison, et nous promet une belle intensité qui pourra nous maintenir éveillés à la fin d’une belle nuit de basketball comme on les aime.