A Brooklyn, on se prépare à tout reconstruire après avoir tout cassé dans l’équipe. Mikal Bridges parti, il semblerait que le costard de franchise player revienne à Cam Thomas. Est-on partis pour le voir tourner à 25 points et 30 shoots par match cette saison ?
Pendant longtemps, Cam Thomas a plus ou moins agi dans l’ombre, notamment celles de Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden.
A l’époque du Big Three, Cameron Bouchea Thomas de son nom complet doit se contenter d’un rôle de remplaçant qui colle quand même 8,5 points par match en 2021-22. Toutefois, le monstre à trois têtes mis en place à Bed-Stuy tourne vite au fiasco, et le Barbu est le premier à plier bagage en 2022. Du monstre à trois têtes des Nets, il ne reste que deux membres. Thomas commence alors à voir ses responsabilités grandir et entend bien apporter sa pierre à l’édifice. Malheureusement, KD et Uncle Drew ne s’en sortent pas mieux et l’extra-sportif vient même s’en mêler. Dans leur sillage, les Nets déçoivent et les deux franchise players sont transférés un an après Harden. Résultat des courses, c’est Mikal Bridges qui vient désormais prendre leur relève, et avec tout le respect que l’on doit à l’ancien des Suns, le downgrade est réel.
Et on va vite comprendre que si Michel Ponts est la principale tête d’affiche de ces Nets nouvelle génération, dans les faits, l’artificier en chef s’appelle Cam Thomas. Comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres, et le fait de voir les superstars quitter Brooklyn rend triste pas mal de monde de l’autre côté de l’Hudson. Mais le natif de Yokosuka au Japon compte bien en profiter pour tirer son épingle du jeu. Ainsi, Thomas enchaîne trois matchs de suite à plus de 40 points en février 2023 et devient par la même occasion le plus jeune joueur de l’histoire de la NBA à réaliser cet exploit. L’arrière est chaud comme une baraque à frites, si bien que la phrase “Ce soir je prends Cam Thomas en TTFL” ne fait rire personne à ce moment de la saison.
Over his last three games, Cam Thomas is averaging 44.7 points on 56/56/90 shooting splits!
Pure bucket-getter. pic.twitter.com/r3YlG9UXCX
— Steph Noh (@StephNoh) February 8, 2023
Alors non, Cam Thomas n’est pas le nouveau franchise player des Nets, car cela fait environ un an qu’il s’imagine dans ce rôle. En 2023-24, il score 22,5 points par match à 44,2% aux tirs dont 36,4% depuis Bedford Avenue. Cela représente évidemment sa plus haute marque en carrière, lui qui dépasse la barre fatidique des 40 points à quatre reprises au cours de cette saison. Alors non, cela ne se traduit pas en victoires (seulement 32 pour Brooklyn en 2023-24), et ce chiffre sera probablement encore plus faible lors de la campagne à venir. Mais en 2024-25, il va assurément se montrer et il faudra compter sur Cam-Cam pour prendre n’importe quel ticket shoot qui s’offrira à lui. Surtout qu’il a une prolongation de contrat à aller chercher (agent libre restrictif en 2025).
Toutefois, Cam Thomas doit prendre garde à ne pas se contenter de marquer sa pelletée de points sans se soucier du reste. Scorer, c’est bien, le faire dans la défaite, ça ne sert à rien comme dirait Tonton Michel au bar l’Embuscade après sa troisième Kronenbourg de la matinée. Alors certes, les Nets sont partis pour sortir les chenilles cette saison, avec Dorian Finney-Smith qui va lâcher des grands “clé de 12 s’teuplait” à Nic Claxton, mais il faudra que Thomas impacte un minimum le collectif pour ne pas être rangé parmi les joueurs qui noircissent la feuille dans le vent.
Aussi, la défense est un point très important, elle qui a souvent été laissée de côté par le numéro 24 des Nets. Cet aspect de son jeu a souvent été critiqué et sa petite taille pour un arrière (1m91) n’aide pas. Des efforts sont attendus afin de ne pas forcément être un poids pour son équipe. Cam Thomas ne peut décidément plus se permettre d’être unidimensionnel. La défense, mais aussi le playmaking vont devoir faire partie intégrante de son style de jeu dès cette rentrée scolaire.
En tout cas, le joueur sait quel défi l’attend : il se dit prêt à prendre les rênes chez les Nets et entend même bien scorer au moins 25 points de moyenne. Et si on accompagnait ces statistiques avec quelques victoires ? Pas trop non plus, faut pas déconner, mais c’est toujours mieux de lâcher des cartons offensifs qui mènent à la win.