Le Jazz n’aurait pas comme priorité absolue de transférer Donovan Mitchell : laisser les prétendants galérer pour leur soutirer plus cet hiver, voilà le plan

Le 06 août 2022 à 15:49 par Nicolas Vrignaud

Donovan Mitchell 13 mars 2021
Source : NBA League Pass

Hier, l’insider de HoopsHype Michael Scotto indiquait que le Jazz, les Knicks et les Lakers avaient discuté d’un transfert à trois équipes englobant Donovan Mitchell et Russell Westbrook. Sur le papier, cette idée semble bonne car les Mormons pourraient récupérer une bonne flopée de tour de Drafts. Dans les faits, il semblerait cependant que Danny Ainge – general manager du Jazz – puisse jouer la carte de la temporisation. Histoire de faire cracher un peu plus à des grosses équipes en galère cet hiver ? 

Donovan Mitchell, c’est pas n’importe qui. On parle sans aucune ambiguïté de l’un des tous meilleurs joueurs de la ligue. Et l’un des meilleurs joueurs de NBA, ça ne se transfère pas sur un coup de tête. Ayant engagé un projet de reconstruction avec l’envoi de Rudy Gobert à Minnesota, le Jazz souhaite poursuivre le chantier en transférant Dodo contre un maximum de choix de Draft intéressants. C’est cohérent, mais il ne faut pas brûler les étapes mon cher Jamy. Dans le podcast HoopsHype, Tony Jones – journaliste couvrant Utah pour The Athletic – a indiqué dans le podcast de HoopsHype que Danny Ainge n’était pas fermé à l’idée d’embarquer la Miche pour la première partie de saison. Incohérent, ça par contre. Et bien… oui et non en fait. Sans doute qu’avec l’assurance de commencer une saison sans aucun membre majeur de l’ancienne ère de la franchise, les choses auront le mérite d’être claires à Salt Lake City. Pour autant, il ne faut pas oublier ce que l’équipe recherche : des garanties de réussites pour l’avenir.

“Je ne pense pas que les deux parties [Knicks et Jazz, NDLR] soient proches. Je ne pense pas qu’elles aient été proches. Nous verrons ce qu’il se passera quand les camps d’entraînement se profileront. Le Jazz veulent ce qu’ils veulent, c’est à dire des choix de Draft, et des jeunes joueurs en contrats courts ou rookie. Par définition, cela veut dire Toppin, Grimes et Quickley… Les Knicks ne veulent pas lâcher Derrick Rose. Il a longtemps été un favori de Tom Thibodeau. Je sais que les Knicks veulent les garder, lui et Grimes. Ces gars sont les priorités.

Le sens que je comprends là dedans, c’est que cela n’arrivera pas dans un avenir immédiat. Les deux côtés ne sont pas proches. Pour moi, si cela doit arriver, ce le sera plus vers les camps d’entraînements où le début de la saison. Si cela n’arrive pas, il faudra regarder ensuite du côté de la trade deadline de février.”

– Tony Jones

C’est là que la stratégie de la temporisation intervient. Comme l’explique Jones, les Knicks – qui sont les principaux intéressés et surtout les plus sérieux candidats en matière de contrepartie – ont encore un blocage sur le fait de laisser filer des joueurs comme Quentin Grimes, Obi Toppin et Immanuel Quickley. Jusque là, ça se tient car ces trois gars là ont potentiellement beaucoup à jouer dans le futur du basket côté Bockers. Vous commencez à comprendre là où l’on veut en venir ? Peut-être qu’avec une équipe un peu moins solide qui n’assure pas son début de saison, New York aura moins de mal à lâcher plus pour récupérer un joueur pouvant immédiatement apporter des résultats en hiver. En y mettant le prix. Pour Ainge, cela est aussi l’assurance de pouvoir pourquoi pas remobiliser d’autres équipes – avec donc des offres éventuellement intéressantes – dans la course au Spida. Une option qui permettrait de faire jouer la concurrence. Le marché, qu’on vous dit.

Contrairement au football, jouer la montre est autorisé lorsqu’on parle du transfert d’une star de la NBA comme Donovan Mitchell. Sur le coup, difficile de ne pas donner raison à Danny Ainge qui souhaite bien évidemment prendre le temps d’étudier tous les scénarios. Attention quand même à ne pas griller ses cartes…

Source : HoopsHype