Jeremy Sochan associe Russell Westbrook aux briques avant de s’excuser… bizarrement : tiens, les Spurs nous ont dégoté un sacré client
Le 18 juil. 2022 à 17:04 par Arsène Gay
C’est une bonne grosse bourde du dimanche comme on les aime. Jouant à une sorte de “devine-tête” version NBA avec son coéquipier Malaki Branham, le rookie des Spurs Jeremy Sochan a répondu “briques” à l’indice “Russell Westbrook en fait beaucoup”. Il n’en fallait pas plus pour que Twitter s’enflamme sur cette bonne grosse gaffe qui a sans aucun doute entraîné les excuses les plus drôles de l’offseason. Ah oui au fait, la bonne réponse était “triples-doubles”.
Listen to the first thing that came to Jeremy Sochan’s mind when he heard “Russel Westbrook” 😅
(via bleacherreport/IG) pic.twitter.com/zyFmV9DVPW
— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) July 17, 2022
Il est vrai que nous n’avons pas encore eu le temps de bien le connaître, mais on aime déjà beaucoup Jeremy Sochan. Drafté en neuvième position par San Antonio lors de la dernière Draft, le jeune homme nous a offert l’un des plus beaux moments de l’été. Beau oui, car il ne s’agit pas d’une énième balle perdue en direction de Russ dans le but de lui nuire – auquel cas on ne s’en amuserait pas – mais plutôt une boulette que le rookie a immédiatement regretté. Pas mal pour un mec qui n’a pas encore joué un seul match en NBA. D’ailleurs, quand on réfléchit à ce qui a pu se passer dans la tête de l’américano-polonais, on en vient très vite à se dire qu’il n’y a que deux solutions possibles : soit ce dernier n’a aucun filtre, soit il maîtrise très mal l’exercice de la communication. Et vous nous connaissez, ici c’est le genre de profil qui nous intéresse le plus. Revenons-en donc à ce moment d’ores et déjà culte, qui s’est déroulé en trois temps.
- Premier acte : le quiproquo.
Pris dans le flow du jeu, c’est-à-dire un instant golri avec un pote, Jeremy commet l’erreur de répondre instinctivement “briques” à la place de “triples-doubles” lorsqu’on lui demande ce que Westbrook produit en quantité importante. Alors c’est vrai, même si ces deux réponses correspondent aux chantiers auxquels la superstar a pu prendre part, il y en a quand même un plus valorisant que l’autre, surtout quand on sait à quel point ce dernier est irrité par les commentaires sur ses faibles pourcentages au tir cette année (44,8% au tir dont 29,8% à 3-points). Quoiqu’il arrive, c’est déjà trop tard et l’instant est magique. Malaki Branham se met à hurler “No ! No ! No ! No !” tandis que Sochan se tourne vers les producteurs, demandant à ne pas inclure la séquence dans le montage final. On ne les remerciera donc jamais assez de ne pas l’avoir écouté. Et même si le rookie trouve très rapidement la bonne réponse derrière, le mal est déjà fait, pour notre plus grand plaisir.
- Deuxième acte : l’embrasement
Lorsque la vidéo est publiée, peu avant 23 heures (heure française) ce dimanche, les réactions sont immédiates. Très rapidement, deux camps se créent : ceux qui se tapent des énormes barres, et ceux qui prennent la défense de Russell. Dans ce dernier clan, on retrouve Bobby Portis, pas vraiment content que “l’irrespect devienne incontrôlable“, ou encore Larry Nance Jr., qui va être très clair sur sa vision de la chose : “Je déteste cette merde, le gars est Hall of Famer. L’irrespect est vraiment hors de contrôle aujourd’hui. À quel point (on) oublie vite…“. La vidéo d’origine est rapidement supprimée, mais elle tourne de toute façon déjà partout sur la toile. Les comptes fakes s’en donnent à cœur joie et balancent des fausses réponses de Westbrook à la punchline du rookie. Et comme la finale de Summer League entre Blazers et Knicks vient de s’achever, cette petite polémique tombe à pic pour de nombreux fans qui sortent leur pop-corn pour voir comment tout cela va évoluer. Heureusement pour nous, Jeremy Sochan va prendre le temps de communiquer sur l’affaire via deux tweets, qui sont désormais rentrés dans l’histoire des excuses les plus WTF de la NBA.
- Troisième acte : les excuses
Sur le fond, il n’est pas étonnant de voir le jeune homme revenir sur ses propos. Toutefois, la forme est tellement chelou qu’on se demande qui s’occupe de la communication du garçon. Il est minuit pile lorsqu’un premier tweet est publié : “C’est pour rire, je n’essayais pas d’être irrespectueux, c’est juste l’adrénaline du moment, je jouais à un jeu mec.” Alors oui, les excuses ne sont pas formelles, mais on comprend bien l’intention d’expliquer qu’il ne pensait pas ce qu’il a pu dire. D’ailleurs jusque-là, tout va bien, et Sochan aurait pu s’arrêter là. Cependant, pour appuyer son argumentation, le bonhomme va publier un deuxième tweet que l’on qualifiera de… légendaire.
Been one idol since I started watching the NBA and my dog is called Russell 😂 pic.twitter.com/OwGyNJu8Yu
— Jeremy Sochan (@JeremySochan) July 17, 2022
Trop de choses à dire. On reviendra sur le clébard plus bas. Premièrement, on peut en effet facilement croire au fait que Jeremy adore Russell depuis toujours car le prospect de Baylor est né et a grandi dans… l’Oklahoma. On comprend que ce dernier ait voulu prouvé son amour pour l’ancien meneur d’OKC en partageant cette image de lui avec le maillot de Westbrook, m’enfin était-ce vraiment la seule image qu’il avait ? Et puis était-ce vraiment nécessaire tout court ? On parle quand même d’un joueur NBA qui poste une photo de lui sur un véhicule pour enfant en bas-âge dans un supermarché. On est à combien au niveau du WTF-mètre ? Bien sûr, on ne va pas se plaindre tant on s’est marré devant l’image et on apprécie l’auto-dérision du garçon, mais imaginez un peu si tous les joueurs NBA faisaient ça pour se justifier. Une première image étonnante, mais tout de même compréhensible. Place maintenant à la deuxième image, qui montre à quel point le garçon devait être particulièrement nul pour se justifier lorsqu’il n’avait pas fait ses devoirs à l’école.
Oui oui, on est vraiment dans quelque chose d’historique. Lisez-bien ceci car la phrase est folle : afin de justifier qu’il n’a rien contre Russell Westbrook, Jeremy Sochan a publié une photo de son chien en affirmant que celui-ci s’appelle Russell. Échec et mat. C’est bon, fermez les rideaux, remballez tout, il n’y a plus rien à voir ici, circulez. Que voulez-vous que l’on vous dise ? On vous met au défi de regarder l’image avec le contexte en tête sans rigoler. Mais qu’est-il passé par la tête du poste 4 pour qu’il se dise que c’était la solution idéale en réponse à la situation ? On peut avant tout noter la détresse dans le regard de l’animal, qui n’a sans aucun doute jamais donné son consentement pour se retrouver dans cette polémique. On peut ensuite réfléchir à qui a réellement eu la magnifique idée de cette image. Est-ce Jim Tanner, agent de Sochan mais aussi de Ja Morant ? Toujours est-il qu’on est en droit de se demander deux autres choses majeures. Premièrement : est-ce vraiment le chien du néo-Spurs ? Il semblerait quand même que oui. Deuxièmement : s’appelle-t-il réellement Russell ? On ne voudrait pas remettre en cause l’honnêteté du garçon – on le croît même – mais on se pose forcément des milliards de questions en voyant tout cela. À en voir les réponses sous les tweets du jeune homme, on a quand même de sacrés doutes sur l’efficacité de cette réponse atypique à un beef non-désiré. Et, bien qu’elles n’aient visiblement pas réglé l’histoire, ces excuses nous auront malgré tout sacrément fait marrer.
C’est un début de carrière comme on en a rarement vu. En une soirée, Jeremy Sochan a créé un autre type de hype très particulière autour de sa personne, qui nous pousse à vouloir voir davantage de boulettes dans le genre à l’avenir. Pour le moment, on va quant à nous surveiller la date de la première rencontre entre Lakers et Spurs, à condition que Russ soit toujours un Angelinos la saison prochaine. Quant aux rumeurs qui annoncent Westbrook aux Spurs, on préfère ne même plus y penser pour le moment, tant le scénario serait dingue.