Les Suns posent les bases de leur domination face à un Luka Doncic trop seul : 121-114, score final +7 mais ressenti +15

Le 03 mai 2022 à 07:48 par Giovanni Marriette

Devin Booker 3 mai 2022
Source image : NBA League Pass

Après une première partie de soirée un peu soporifique malgré la victoire du Heat, la grosse perf de Tyler Herro et les barres de rire grâce à DeAndre Jordan, et bim ça fait déjà trois papiers à lire, on a enfin eu droit à des mecs qui courent sur un terrain. Un match bien offensif entre les Suns et les Mavs, et dans un match entre un collectif de Phoenix beaucoup trop au point et des Mavs portés par un Luka Doncic aussi phénoménal que… seul, la meilleure équipe de l’Ouest l’a très logiquement emporté. débrief rapide, aussi rapide qu’un pick and roll validé par Deandre Ayton.

Les stats maison de la démo des Suns face au FC Luka c’est juste ici !

Ils vont devoir trouver des solutions ces Mavs. Trouver des solutions pour épauler beaucoup mieux que ça Luka Doncic, pour l’épauler tout court, car cette nuit la solitude du golden boy de Dallas fut manifeste. Contre le Magic ça passe, contre le Jazz ça passe, mais contre les Suns, évidemment, ça casse, et ça casse pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, rendons à César ce qui appartient à sa salade : ces Suns sont bien souvent époustouflants, en attaque comme en défense, et c’est probablement pour cela qu’ils perdent environ un match sur vingt depuis deux ans. Cette nuit la troupe de Monty Williams a frappé fort, d’entrée, comme pour envoyer un message à tous les malotrus qui pensaient vraiment que Jose Alvarado avait pointé au premier tour un problème de fond chez eux. Devin Booker cartonne le premier quart, Devin Booker c’est Kobe, Deandre Ayton c’est Shaq, Chris Paul c’est Chris Paul, et très vite Dallas est déjà dans les cordes, sauvé seulement par Luka qui rentre ses premiers tirs et par un Maxi Kleber bien parti pour nous en coller une dizaine du parking. Malheureusement pour les Mavs les role players de Phoenix prennent vite le relai, Jae Crowder et les Cam Brothers (Payne et Johnson) en tête, Mikal Bridges s’occupe de toucher les deux bords du terrain sans bouger, et encore plus malheureusement pour les Mavs… les role players locaux, eux, ne font absolument pas le taf. Dwight Powell prend un bouillon de type Knorr par Shaq Ayton, Jalen Brunson démarre son match comme un mec bourré au pif bon marché, et très vite le premier écart apparait, parce qu’il n’y a pas de hasard dans la vie.

35-25 après un quart-temps, 69-56 à la mi-temps, le duel Devin Booker vs Luka Doncic est intense mais il est surtout arbitré par un monstrueux Ayton, et globalement le ton est dicté par les hommes de Monty Williams. Spoiler les Mavs ne gagneront pas des masses de matchs dans cette série s’ils prennent 70 pions par mi-temps, et la défense qui était jusque-là l’un de leurs très gros points forts vole donc en éclat face à l’une des attaques les plus déglingos de notre époque. Tout le monde participe, même JaVale McGee joue les DPOY et claque de grands coast-to-coasts, bref rien ne peut arriver à cette équipe beaucoup trop sûre d’elle et beaucoup trop outillée. La deuxième mi-temps ne sera qu’une course contre la montre entre Luka Doncic et l’histoire avec un grand H puisque ce grand maboulos terminera sa soirée avec 45 points, 12 rebonds et 8 passes, mais malgré un dernier sursaut dans le money time, jamais les Suns n’auront paru en position de laisser filer ce Game 1. Chris Paul pour garder tout le monde à distance quand le besoin s’en faisait ressentir, Devin Booker en mâle alpha et Ayton nourri allégrement par ses maîtres, beaucoup trop pour un petit slovène seul, aussi génial qu’il soit.

Le score final ? 121-114, et un +7 sur la feuille qui nous renvoie plutôt à un +15 sur le ressenti. Trop de forces, trop de constance, trop de confiance, trop de tout côté Phoenix pour espérer quoique ce soit au pays de JR et Sue Ellen. Si ces messieurs pouvaient se réveiller pour le Game 2 on leur en serait très reconnaissant, ah tien Frank Ntilikina a joué 130 secondes, ah tiens ces deux phrases n’ont aucun rapport.