Les salaires des Toronto Raptors pour la saison 2021-22 : Goran Dragic fait la trogne alors qu’il touche presque 20 millions

Le 25 sept. 2021 à 11:56 par Corentin Dimanche

Salaires Toronto Raptors pari
Source : Youtube

Alors qu’on ne s’y attendait pas forcément, l’architecte des Raptors Masai Ujiri a décidé de prolonger l’aventure à Toronto et sachez-le, il a déjà une belle baguette de pain sur la planche. Les 30 millions par an de Kyle Lowry sont partis certes, mais ce n’est pas pour autant que les finances de l’Ontario se portent à merveille. L’équation n’est pas des plus compliquées à résoudre, mais encore faut-il trouver la solution. Allez, place aux chiffres.

Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions

salaires Toronto Raptors 2021-2022

Source : basketballinsiders

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Situation financière par rapport au cap

  • Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
  • Le Salary Cap de la NBA est fixé à 119,000,000$ cette année.

Avec 133,480,486$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Raptors sont dans le gros du panier des équipes dépensières mais pourraient bien faire beaucoup mieux. Cinq gros contrats se dégagent facilement des autres et bouffent à eux seuls presque 75 % des dépenses. L’ogre Pascal Siakam va notamment se gaver de 33 millions cette année grâce à son contrat max après une saison pas dégueu certes, mais en-deçà des attentes. Le trio de jeunots Fred VanVleet (19,7 cartons), OG Anunoby et Gary Trent Jr (16 bouteilles chacun) complète cette jeune tête de liste dans laquelle s’incruste le vétéran Goran Dragic avec ses 19,4 guimauves. Les contrats rookies de Scottie Barnes, Precious Achiuwa, Malachi Flynn pourraient s’avérer être des steals dans les années à venir compte tenu de leur jeunesse et de leurs potentiels respectifs. Chris Boucher et son contrat expirant seront à surveiller tandis que les quelques joueurs payés au minimum comme Svi Mykhailiuk ou Isaac Bonga pourraient également rendre de bons et loyaux services bien rentables à la franchise canadienne. Au final donc, seuls les contrats de Spicy P et du Dragon font tilter dans ce tableau. Il suffit alors que le All-Star 2020 retrouve son meilleur niveau – voire plus – et montre qu’il est un réel leader et que Masai Ujiri parvienne à gérer le dossier slovène pour que la banque torontoise ait fière allure. Sûrement plus simple à dire qu’à faire, mais c’est de mister Masai dont on parle ici, donc pas trop d’inquiétude.

Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 6

  • Pascal Siakam
  • Fred VanVleet
  • OG Anunoby
  • Scottie Barnes
  • Khem Birch
  • Gary Trent Jr

Les quatre premiers garçons cités sont tous des purs produits made in Raptors. Le dernier de la famille, le rookie Scottie Barnes a plutôt intérêt à faire ses preuves rapidement car si les garçons choisis après lui (Jalen Suggs, Jonathan Kuminga etc) cartonnent alors que l’ancien de Florida State galère, le mot “bust” ne va pas mettre longtemps à le définir. De son côté, Pascalou devra se ressaisir et assumer son nouveau rôle de leader pour ne pas être désigné comme surpayé. En l’absence de Kyle Lowry, Fred VanVleet pourra enfin pleinement s’exprimer pendant qu’OG Anunoby devrait également poursuivre sur sa ligne de progression. Gary Trent Jr sera quant à lui un des scoreurs les plus importants dans l’effectif de Nick Nurse après avoir prolongé alors qu’il avait joué 17 petits matchs la saison passée sous le maillot canadien. Le contrat de Khem Birch est aussi très honnête (20 casquettes sur trois ans) et permettra d’assurer une présence intérieure dans le futur si Chris Boucher ne prolonge pas. Enfin, on peut déjà affirmer assez sereinement que Malachi Flynn et Precious Achiuwa vont rejoindre cette liste avec leurs contrats rookies plus que rentables pour Masai.

Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison

  • Goran Dragic : 19,44 sacoches pour un gars qui aimerait être ailleurs, ça fait cher, trop cher. Le contrat a l’avantage d’être expirant et ne se range donc pas totalement dans les pires gâchis de billets de la Ligue, mais on en est pas loin. Cette année unique permet surtout d’envisager un transfert. Les autres GMs de la Ligue pourraient récupérer le Slovène en tant que salary-dump, puis le couper et donc le libérer pour qu’il s’envole vers un contender. Si le vétéran souhaite à tout prix partir, et ce le plus tôt possible, il pourra également négocier un buy-out avec la franchise. Il ne faut également pas oublier l’option – moins probable – où rien ne change et Goran se voit forcé de rester au Canada pour l’année et devra attendre l’été prochain pour déménager. Plusieurs scénarios possibles donc pour ce dossier, dont on devrait probablement connaître le dénouement aux alentours de la trade deadline.
  • Chris Boucher : CB sera agent libre l’été prochain et pourrait bien demander un gros chèque s’il continue à progresser comme il l’a fait jusqu’ici. La franchise pourrait néanmoins bien laisser partir le Canado-Lucien car, à l’heure qu’il est, et avec tous ces contrats, les T-Rex ne seront que 2 millions de dollars en dessous du cap l’année prochaine. Les bird rights devraient néanmoins permettre au staff des Raptors de garder leur tour de contrôle, mais pour cela il faudra attendre le début de la Free Agency 2022. Attention surtout aux contrats offerts par les autres franchises car certaines – comme les Grizzlies ou les Blazers – pourraient bien offrir une liasse bien trop épaisse pour être ignorée et refusée par notre boucher favori.
  • Pascal Siakam : on finit avec la nouvelle tête d’affiche de la franchise qui va donc toucher 106 valises sur les trois prochaines saisons. Le contrat max a été logiquement offert à PS (en sortie du titre 2019), qui avait alors bien justifié son chèque en devenant All-Star dans la foulée. Rien à dire jusque-là donc mais sa campagne 2020-2021 a été décevante, on peut le dire. La moyenne de points de Spicy P n’a certes baissé que d’une unité entre les deux dernières saisons mais la manière et le leadership – et la clutchitude – n’ont pas été au rendez-vous comme on l’espérait. P Skills devra donc retourner sur la pente ascendante pour ne pas devenir un poids salarial à Toronto. Le départ de Kyle Lowry fait du Camerounais le nouveau franchise player des Raptors, statut qu’il va falloir assumer, et on le sait, le bonhomme de 27 ans en est parfaitement capable.