Alerte load management : les Raptors et les Spurs passent à la caisse pour des RTT non autorisés

Le 19 avr. 2021 à 17:51 par Alexandre Delfau

Kyle Lowry DeMar DeRozan
Source : YouTube

La sanction est tombée pour les Raptors et les Spurs : 25 000 dollars d’amende chacun pour ne pas avoir respecté la politique de repos et de blessures des joueurs, respectivement lors de leur match face au Magic vendredi et aux Suns samedi. In english, it’s the fameux load management, à savoir le fait de mettre ses meilleurs joueurs au repos pour les économiser, alors qu’ils sont en fait tout à fait aptes à manier la balle orange. Mais, très drôle ça, cela n’a pas empêché les deux franchises de repartir avec la victoire.

Un jour de repos peut coûter cher, très cher. C’est ce qu’ont expérimenté les Toronto Raptors et les San Antonio Spurs en recevant tous deux une jolie amende de 25 000 dollars, infligée par la NBA pour avoir mis trop de joueurs au repos. Fun fact ? En plus d’avoir envoyé leur équipe C, les deux franchises s’en sont tirées, certes avec cette sanction, mais chacune avec la victoire. Les Raptors ont ainsi mis à mal le Magic ce vendredi, dans leur temporaire pied à terre de l’Amalie Arena, et ont ajouté une 38e défaite au tableau de chasse annuel d’Orlando (113-102). Tout ça sans Pascal Siakam et Kyle Lowry, laissés au repos, et en changeant étrangement le statut d’OG Anunoby de “repos” à “out”, quelques heures avant le coup d’envoi, en justifiant un gonflement du genou droit du Britannique. La NBA a d’autant plus vu rouge que Toronto s’amuse un peu trop à son goût à reposer ses meilleurs dinosaures hors back-to-back. Car oui, Adam Silver avait été clair au début de la saison : la clémence vis à vis du load management se ferait au cas par cas et uniquement pour des équipes au front deux fois en deux jours.

The NBA has fined the Toronto Raptors $25,000 for league policies on player rest and injury reporting.

— Shams Charania (@ShamsCharania) April 17, 2021

De leur côté, les Spurs ont flanqué un +26 aux Suns avant-hier (85-111), de une dans le plus grand des calmes avec six joueurs à plus de dix points, et de deux en laissant DeMar DeRozan, Patty Mills et Jakob Poeltl pépères au bercail. Ni une ni deux, l’ASVP de la NBA a sévi avec le même PV que laissé sur le pare-brise des Raptors. Les deux dixièmes au classement de chaque conférence avaient oublié que la Grande Ligue avait des yeux partout, surtout quand on décide tacitement de ne pas être compétitif. Pour certains joueurs, il faut malgré tout noter que le repos du guerrier était bien mérité. Pour Poeltl, c’était son premier match manqué de la saison. Pour Mills, son deuxième et pour DeRozan, le huitième mais pour un garçon avec la moyenne de temps de jeu la plus élevée (34 minutes) de son équipe tout en étant au passage son meilleur marqueur (21,2 points). Chez les Raptors, Siakam compte pour sa part douze matchs ratés, Lowry dix-huit mais dont une partie due à une blessure début février, et 21 pour Anunoby. Le bonhomme le plus utilisé de la saison par les deux équipes ? Jakob Poeltl pour les Texans, avec 54 games, et Chris Boucher pour les Canadiens avec 58 apparitions sur les parquets.

The NBA has fined the San Antonio Spurs $25,000 for violating league’s player resting policy.

— Shams Charania (@ShamsCharania) April 18, 2021

Alors certes, 25 000 dollars ne représente que 1,4% du salaire annuel de Kyle Lowry, soit ce que le natif de Philadelphie touche en 2h20. Mais attention, car les champions NBA 2019, tout comme ceux de 2014, ont tenté de faire passer leur load management en catimini mais le prochain passage à la caisse pourrait être plus salé. En effet, le chèque à parapher est de 100 000 billets lorsque la combine est reproduite sur une grosse affiche diffusée sur le réseau national américain. Mais deux équipes pour l’instant en ballottage favorable pour disputer le play-in tournament 2021 qui n’alignent pas leurs best players dans la dernière ligne droite ? Tout en gagnant avec les intérimaires envoyés à la place ? On aura décidément tout vu.

Source texte : ESPN/Sports Illustrated