Les Lakers ont remporté leur premier titre depuis 2010, le 17e de leur histoire, et ils ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Rob Pelinka a fait en sorte de monter une machine de guerre pour aller jouer le back-to-back et il faudra être fort pour empêcher ce groupe de retrouver les Finales en juillet prochain. Les hommes ont changé autour de LeBron James et Anthony Davis mais l’objectif est toujours le même : où est la bagouze ?
Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Lakers, c’est par ici !
La saison 2019-20
- 52 victoires et 19 défaites – 1er de la Conférence Ouest, champion NBA
- La review de TrashTalk
- 30 reviews en 30 jours – Los Angeles Lakers : Apéro TrashTalk
- LeBron James et Anthony Davis, une première année presque parfaite : et si c’était la meilleure collaboration de la carrière du King ?
- Dwight Howard, la saison de la renaissance : c’était pas gagné, mais Dwightounet a réussi à se faire aimer à Los Angeles
- Kyle Kuzma, de troisième star potentielle à joueur transférable : on en connaît un qui est tombé de haut
- Arrêt forcé aux stands pour LeBron James : un vrai avantage pour le Cyborg de 35 ans ?
Le transfert d’Anthony Davis après un long drama, la première saison délicate de LeBron James à L.A., un choix d’entraîneur qui avait pu surprendre bon nombre d’observateurs et un vestiaire rempli de joueurs soi-disant durs à gérer (Dwight Howard, Rajon Rondo, JaVale McGee), tout était réuni pour voir un feu d’artifice cette saison chez les Angelinos. Pourtant, loin d’aller squatter les rubriques de Gala, les Lakers ont plutôt sorti les belles storylines semaine après semaine. Anthony Davis est tout le temps blessé ? Il devient le complice parfait de LeBron sur pick-and-roll, une option A’ toute la saison, devenant un candidat légitime à toutes les récompenses possibles. Les Shaqtin’ A Clown Dwight Howard et JaVale McGee ? Tu en fais tes deux tours défensives, des machines à baffes. Rajon Rondo, le bipolaire ? Le parfait relais d’un LBJ monstrueux à la mène. Avec deux chiens de garde comme Avery Bradley et Danny Green et une peinture blindée avec AD et JaVale/Dwight, la défense des Lakers est vite devenue un chemin de croix pour bien des attaquants. La première place à l’Ouest était sécurisée, l’optimisme de rigueur et puis il y eut le décès de Kobe, la coupure COVID et forcément la question de savoir quelle fin offrir à cette histoire. De retour dans la bulle, les Lakers sont restés appliqués et imperturbables. Même les défaites inaugurales contre les Blazers et les Rockets n’ont pas enrayé la machine angelino, trop bien huilée et trop bien gérée par un Frank Vogel toujours prêt à s’ajuster. Un Miami affaibli ne put résister en Finales NBA face à la doublette BronBron-AD et c’est donc une 17e bannière qui s’est ajoutée à la collection privée des Purple and Gold. La cerise sur le gâteau ? Le choke des Clippers qui quittaient Orlando dans la honte d’une défaite embarrassante. Tout est bien qui finit bien à Hollywood.
Les mouvements de l’intersaison
- Ils sont arrivés : Dennis Schroder, Montrezl Harrell (agent libre), Marc Gasol (agent libre), Wesley Matthews (agent libre), Alfonzo McKinnie
- Ils sont partis : Rajon Rondo, Danny Green, JaVale McGee, Avery Bradley, Dwight Howard, J.R. Smith, Dion Waiters
- Ils ont re-signé : Kentavious Caldwell-Pope (agent libre), LeBron James, Anthony Davis (agent libre), Markieff Morris (agent libre), Jared Dudley (agent libre), Devontae Cacok (two-way contract), Kostas Antetokounmpo (two-way contract), Quinn Cook
Le roster
- Meneurs : LeBron James, Dennis Schroder, Alex Caruso, Quinn Cook
- Arrières : Wesley Matthews, Talen Horton-Tucker
- Ailiers : Kentavious Caldwell-Pope, Jared Dudley, Alfonzo McKinnie
- Ailiers-forts : Anthony Davis, Markieff Morris, Kyle Kuzma, Kostas Antetokounmpo, Devontae Cacok
- Pivots : Marc Gasol, Montrezl Harrell
En gras, les possibles titulaires à chaque poste.
La Free Agency
Elle est là, elle est belle, c’est la masterclass de notre bon ami Rob Pelinka. On aurait pu croire que le manager général des Lakers allait renouveler sa confiance à un groupe qui a sorti une saison 2019-20 de toute beauté mais c’était mal connaître Bobby et ses coups sournois. Balek la fidélité, s’il est possible de faire encore mieux, il faut faire all-in. En recherche d’un créateur pour suppléer le travail de LeBron James à la mène, il va chercher Dennis Schroder contre un Danny Green, de plus en plus à côté de ses pompes, et un pick de fin de premier tour. Pas cher payé pour récupérer le deuxième sixth man le plus dangereux de la Ligue. Sauf que c’est bien connu, et Magic peut confirmer, Rob n’aime pas partager, alors il va aussi récupérer le Sixième Homme de l’Année, Montrezl Harrell, tout en faisant la nique aux voisins Clippers, rageux de voir leur joueur arriver pour une bouchée de pain chez les Lakers. Tu perds ton arrière titulaire mais tu le remplaces par un prototype à peu près similaire avec Wesley Matthews, mais payé quatre fois moins à la fin du mois. Les départs de Rondo, Bradley, Howard et McGee avaient fragilisé la solidité défensive de cette équipe, tu bouches les trous en prolongeant Kentavious Caldwell-Pope et en ajoutant le QI défensif de Marc Gasol. Enfin et surtout, tu blindes l’avenir de l’équipe avec les prolongations de LBJ et Anthony Davis, le premier jusqu’en 2023, le second pour cinq ans. Te voilà assuré de jouer le titre pour au moins trois saisons supplémentaires, au calme.
La Draft
Adorateurs de la Draft et des bouboules chères à Sam Presti et Danny Ainge, passez votre chemin. Détenteurs du seul 28e choix à la Draft 2020, les Lakers l’ont sacrifié pour attirer Dennis Schroder dans leurs filets. Pas de rookie cette saison du côté du LBJ FC, dommage pour Jared Dudley qui ressemble de plus en plus à une nounou.
Le point sur l’infirmerie par le Docteur Q
Quand on s’intéresse à l’infirmerie des Lakers la saison dernière, deux noms ressortent principalement : Marc Gasol et Kyle Kuzma. Marc Gasol a connu un début de saison compliqué l’année dernière. Il manquait douze matchs en décembre/janvier pour une déchirure aux ischio-jambiers gauches. Il s’est fait la même blessure fin janvier et n’a rejoué que seize minutes avant la pause : seize matchs manqués de plus. Il n’a plus raté de rencontre par la suite et a attribué ces blessures au manque de repos l’été dernier, bien rempli entre les Playoffs des Raptors et la Coupe du Monde quelques semaines après. Kyle Kuzma a lui manqué la pré-saison et les quatre premières rencontres à cause d’une fracture de fatigue au pied gauche. Il s’est fait ensuite une entorse à la cheville, du même côté, en novembre. Il s’est forcé à jouer malgré la douleur avant d’être obligé de prendre cinq matchs de repos pour se soigner. Il est resté en bonne santé pour le reste de la saison et n’a plus connu d’alerte, ce qui est assez rassurant. Attention cependant aux matchs joués malgré la douleur, il faut parfois savoir écouter son corps. Les Lakers prendront grand soin de leur effectif la saison prochaine, Marc et LeBron commencent à avoir des minutes au compteur et AD a connu quelques blessures par le passé, il faudra donc faire preuve de précautions.
Salary recap
En route vers le back-to-back ?
Auteurs d’une grosse Free Agency et solidement renforcés à tous les postes, les Lakers sont naturellement candidats à leur propre succession. Il y a pas mal de questions qui restent en suspens et qui nécessiteront des réponses : la défense sera-t-elle aussi forte malgré les départs ? Frank Vogel va-t-il garder le même type de cinq ou l’exigeant Dennis Schroder va-t-il rebattre les cartes sur les lignes arrières ? Quid de la fatigue après une intersaison raccourcie ? Marc Gasol a-t-il encore le jus pour faire deux allers-retours en sprint ? Pourquoi Gérard n’a pas reçu de contrat max pour rester ? Blague à part, avec LBJ et AD, L.A. peut compter sur un duo terriblement efficace contre n’importe quel adversaire. Certes, il y a des inconnues mais le staff angelino a su faire de l’excellent travail la saison dernière et surtout éviter tout début de drama dans une ville qui ne pense qu’à ça h24. La saison régulière ne devrait pas poser de gros problèmes et on va surtout suivre la gestion d’un groupe qui a fini sur les rotules. La première place à l’Ouest n’est pas forcément une priorité, surtout que l’incertitude sur le public rend l’avantage du terrain aussi utile qu’une feuille de salade dans un burger. L’important est surtout d’aborder les Playoffs avec un groupe complet, frais et où chacun connaît son rôle. Dans le meilleur des mondes, LeBron et AD continuent de marcher sur la Ligue avec un mélange de shooteurs/défenseurs, Marc Gasol prouve qu’il peut avoir un rôle plus important que manger du burrito et la doublette Schroder/Harrell démembre toutes les second units qui croisent sa route. Cerise sur le gâteau, Talen Horton-Tucker devient un vrai chien de garde en sortie de banc, efficace des deux côtés du terrain. Kyle Kuzma attend lui son contrat max… chez les Kings. Malgré des concurrents renforcés, les Lakers obtiennent un nouveau titre, le second back-to-back en un peu plus d’une décennie et ils peuvent désormais chambrer leurs vieux ennemis de Boston, relégués au second plan. Le King renforcé dans son héritage et AD, MVP des Finales, se prennent même à rêver d’un Three-Peat. Un objectif plus accompli depuis 2002, à l’époque c’était déjà un duo des Lakers qui dominait la planète basket…
Le pronostic du rédacteur
50 victoires et 22 défaites, première place à l’Ouest. Même avec le pied sur le frein, les Lakers ont assez de force pour se défaire de la plupart des équipes de la Ligue sans trop forcer. La 18e bannière est un objectif tout à fait réaliste.
Les Lakers se donnent les moyens d’aller chercher le doublé avec une intersaison XXL et un effectif toujours plus effrayant. Que ce soit le cinq de départ ou les joueurs qui sortent du banc, il y aura de quoi flipper cette saison et on a hâte de voir le rendu. La cinquième bague est en vue pour un King qui gagne toujours plus d’adeptes.