30 Reviews en 30 jours – Los Angeles Lakers : les Angelinos de retour au top, juste dommage qu’ils aient choisi la mauvaise année

Le 14 avr. 2020 à 14:43 par Nicolas Meichel

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Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Après l’échec et le cirque de l’an passé, on n’imaginait pas l’équipe guidée par LeBron James mater les Playoffs à la téloche une deuxième année de suite, d’autant plus qu’il y a un joueur plutôt pas mauvais qui est arrivé durant l’intersaison 2019. Avec le transfert d’Anthony Davis, les nombreux mouvements lors de la Free Agency et un BronBron à la fois reposé et revanchard, les Lakers semblaient armés pour remporter une bonne cinquantaine de matchs et ainsi finir dans les hauteurs du Wild Wild West. Les départs de Lance Stephenson et Isaac Bonga étaient certes un crève-cœur pour la Lakers Nation (ou pas), mais 2020 semblait être la bonne année pour le grand retour de la mythique franchise californienne en Playoffs.

Le bilan

Malheureusement, les Angelinos pourraient une nouvelle fois ne pas participer aux Playoffs. Mais cette fois-ci, c’est évidemment pour une tout autre raison parce que sur les parquets, LeBron James et ses potes ont véritablement cartonné. Un bilan de 49 victoires pour 14 défaites, une première place à l’Ouest, dans le Top 5 de la NBA à l’efficacité offensive ET défensive, difficile de faire mieux pour l’équipe du nouveau coach Frank Vogel, qui a bien fait le boulot avec son staff. Sérieux, appliqués et solidaires pendant toute la campagne, les Lakers ont connu très peu de temps faibles (sauf en décembre avec quatre défaites de suite contre des gros) et ont dominé leur conférence quasiment du début à la fin. Au cœur de cette réussite, on retrouve évidemment le duo LeBron James – Anthony Davis, qui a fait des ravages. À 35 balais, le King a régné sur le jeu en évoluant à un niveau de MVP, marquant plus de 25 points par soir tout en étant le meilleur distributeur de caviars de toute la Ligue. En bonus, il a même redécouvert le mot défense. Davis a lui proposé du lourd des deux côtés du terrain, s’affirmant notamment comme l’un des favoris pour le titre de DPOY. Bref, les deux étaient au top et donnaient l’impression de jouer ensemble depuis des années.

Cependant, ils n’ont pas joué à deux non plus hein. À leurs côtés, la hype Alex Caruso a atteint des sommets, Dwight Howard a brillé dans un rôle réduit en sortie de banc, et les role players ont globalement bien fait leur taf, même si on a pu voir certaines limites avec notamment une LeBron dépendance qui s’est installée. C’est pour remédier à cela et en vue des Playoffs que les Lakers ont ajouté… Dion Waiters et Markieff Morris, sacrifiant ainsi DeMarcus Cousins – qui n’aura pas joué la moindre minute en pourpre et or – et Troy Daniels. Symbole aussi de ces limites, la saison décevante de Kyle Kuzma. Gêné notamment par une blessure dans sa préparation et possédant moins de responsabilités, il s’est montré incapable de devenir cette troisième option fiable derrière LBJ et AD. Évoluant en sortie de banc, il a vu son temps de jeu et ses stats baisser de manière significative par rapport à l’an passé, et a vu une nouvelle fois son nom dans les rumeurs de transfert.

L’événement marquant

On s’excuse par avance de remettre le couteau dans la plaie, mais impossible de faire autrement. L’événement marquant de la saison chez les Lakers, dans la NBA plus globalement et même dans le monde du sport en général, c’est la mort de Kobe Bryant dans un accident d’hélicoptère, avec sa fille Gianna et sept autres personnes. Cette phrase est toujours aussi difficile à croire mais cette tragédie du 26 janvier dernier fait bien partie de la réalité, pour notre plus grande tristesse. Le choc fut énorme, les larmes ont coulé, et les hommages se sont évidemment succédé, à Los Angeles comme ailleurs. Depuis, personne n’a évidemment oublié ce match vraiment pas comme les autres face aux Blazers au Staples Center, où LeBron – qui venait de dépasser Kobe au scoring – a lâché un discours poignant à toute la Lakers Nation avant l’entre-deux. Personne n’a oublié non plus la grande émotion au All-Star Game, ni ce mémorial public où Vanessa Bryant a été exceptionnelle de courage et où Michael Jordan a lâché un nouveau crying meme. Non, personne n’a oublié. Jamais.

One of the toughest games I ever been apart of in my career.. #kobe #MambaForever pic.twitter.com/hw6m2Xa4bW

— Jared Dudley (@JaredDudley619) February 1, 2020

Les petits nouveaux

Vous connaissez Talen Horton-Tucker et Devontae Cacok. Non ? Sachez que c’est normal, car personne n’a vu ces deux-là du côté du Staples Center cette année. Les deux rookies ont certes évolué avec les Lakers, mais on parle des Lakers de South Bay en G League. Si l’on excepte les cinq petites minutes NBA jouées par THT en décembre, ils n’ont pas eu le moindre temps de jeu avec les grands.

L’image de la saison

Vous voyez ce beau sourire de DeMarcus Cousins ? C’est quand un dirigeant des Lakers lui a dit qu’il allait se faire couper par la franchise californienne. DMC a d’abord cru à une blague alors il s’est marré, puis il s’est rendu compte que ce n’était pas une blague. Le 22 février dernier, Cousins s’est fait cut par les Lakers, qui voulaient recruter Markieff Morris afin de se renforcer un minimum en vue des Playoffs. À l’infirmerie toute la saison, DeMarcus prenait une place dans le roster sans même jouer alors il a été sacrifié. Dur pour celui qui était peut-être le meilleur pivot de la NBA il n’y a pas si longtemps que ça. Les stats de Cousins sous le maillot des Lakers ? 0 match joué, 1 ligament pété.

DeMarcus Cousins 22 février 2020

La suite des événements 

L’été dernier, quand les Lakers ont enchaîné les signatures d’agents libres, on a surtout eu droit à des contrats sur deux ans, l’intersaison 2021 étant annoncée comme un gros cru. Dans le lot, Danny Green, JaVale McGee, Alex Caruso, Quinn Cook (qui possède cependant un contrat partiellement garanti l’an prochain), Avery Bradley, Kentavious Caldwell-Pope et Rajon Rondo. Tous ces gars-là seront donc en dernière année de contrat l’an prochain, mais sachez que Bradley, KCP et Rondo possèdent une player option pour 2020-21. D’autres seront agents libres dès la prochaine intersaison, comme Markieff Morris, la légende Jared Dudley et Dwight Howard. Ça sera intéressant de suivre le dossier Dwight après sa belle campagne. Ça parlait aussi il y a quelques semaines d’un potentiel retour de DeMarcus Cousins lors de la Free Agency, lui qui avait continué sa rééducation avec l’équipe après s’être fait couper. On imagine quand même que les Lakers vont plus se tourner vers Howard. Quant à Dion Waiters, signé pour le reste de la saison, il risque de ne jamais porter le maillot angelino. Au final, le gros dossier à surveiller, ça sera celui d’Anthony Davis. Potentiellement agent libre, il n’y a aucune chance qu’il quitte la Cité des Anges mais on verra ce qu’il fera en matière de contrat. Prolongation sur cinq ans ? Un 2 + 1 histoire de revenir sur le marché en 2022 avec ses fameuses dix années d’expérience en NBA ? Ou alors activera-t-il sa player option à 28,7 millions ? Avec le salary cap qui risque de prendre un coup à cause du corona, l’intersaison 2020 ne sera pas vraiment le moment idéal pour signer un nouveau contrat. À voir donc. Enfin, faudra garder un œil sur le cas Kyle Kuzma, souvent dans les rumeurs de transfert et agent libre restrictif en 2021 après la dernière année de son contrat rookie.

  • Si la saison régulière reprenait : confortablement installés sur le trône de l’Ouest, les Lakers pourraient tenter d’aller chercher les Bucks afin de finir avec le meilleur bilan de la Ligue, et ainsi posséder l’avantage du terrain pour l’intégralité des Playoffs.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : les Lakers aborderaient les Playoffs face aux jeunes Grizzlies, l’occasion de leur montrer qui est le patron quand ça compte vraiment.

Avec un effectif âgé et construit pour gagner sur le court terme, les Lakers et LeBron pourraient perdre une chance précieuse de titre à cause de ce maudit COVID-19. On verra ce que l’avenir nous réserve mais les regrets sont évidemment bien présents aujourd’hui dans la Cité des Anges, qui attend de voir ses Lakers en Playoffs depuis 2013. Ça fait long quand même.